APRES LA SIGNATURE DE
L’ACCORD DE PAIX
La responsabilité,
gage de réussite
A la signature de l’accord
ce 20 Mai au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), les discours
notamment des parties que sont la CMA et
le GATIA étaient empreints de méfiance.
Enfin, la paix est signée. Ce 20 mai juin 2015 restera
marquée dans les annales politiques maliennes, comme la date qui a vu aboutir
le plus long processus de négociation pour la résolution d’une rébellion cyclique.
La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) sous la plume de Sidi Ibrahim
Ould Sidati a signé l’accord de paix issu des 08 longs mois et des 5 rounds de
négociations d’Alger.
A cette occasion les larmes et le discours marathon du chef
de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta traduisaient sa satisfaction et son
soulagement. Mais son discours serein tranchait d’avec ceux de la Coordination
et de la plate forme, qui étaient empreints de méfiance. « La paix ne se gagne pas par la signature, mais par la bonne
volonté des acteurs… » cette phrase de Mahamadou Djéry Maïga se
prononçant au nom de la Coordination et cette autre phrase « le Mali vous ouvre ses bras ne refusez pas » de Me Harouna Toureh de
la plateforme traduisent au-delà du gouvernement, le peu de confiance que
s’accordent ces deux camps. Deux camps qui, ont le sait s’affrontent depuis longtemps sur
le terrain avec son cortège funeste de part et d’autres. S’ils se méfient les uns des autres, ils sont
cependant tous d’avis, qu’il est temps d’arrêter de s’entretuer car selon Harounah Toureh « toutes les villes occupées par la force des armes par un camp
comme par l’autre constitue des défaites de l’amitié, de la fraternité … ».
C’est pourquoi malgré l’accord qui reste
perfectible, la CMA par la voix de Mahamadou Djéry Maïga appelle à un dialogue « exigent mais sans violence » pour
parvenir à sa mise en œuvre. Une mise en œuvre qui ne sera possible qu’avec la
bonne volonté des uns et des autres. Le pardon, l’acceptation de l’autre sont
autant de vertus nécessaires à sa matérialisation. L’accompagnement des pays
amis et le traitement sur le même pied d’égalité
des différentes parties par la communauté internationale sont des vœux pieux
surtout de la plateforme. Car il est
selon Me Harouna Toureh temps que chacun soit « responsable » pour un Mali nouveau et en paix.