dimanche 21 juin 2015

APRES LA SIGNATURE DE L’ACCORD DE PAIX
La responsabilité, gage de réussite

A la signature de l’accord ce 20 Mai au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), les discours notamment des  parties que sont la CMA et le GATIA étaient empreints de méfiance.
Enfin, la paix est signée. Ce 20 mai juin 2015 restera marquée dans les annales politiques maliennes, comme la date qui a vu aboutir le plus long processus de négociation pour la résolution d’une rébellion cyclique. La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) sous la plume de Sidi Ibrahim Ould Sidati a signé l’accord de paix issu des 08 longs mois et des 5 rounds de négociations  d’Alger.
A cette occasion les larmes et le discours marathon du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta traduisaient sa satisfaction et son soulagement. Mais son discours serein tranchait d’avec ceux de la Coordination et de la plate forme, qui étaient empreints de méfiance. « La paix ne se gagne pas par la signature, mais par la bonne volonté des acteurs… » cette phrase de Mahamadou Djéry Maïga se prononçant au nom de la Coordination et cette autre phrase « le Mali vous ouvre ses bras ne  refusez pas » de Me Harouna Toureh de la plateforme  traduisent  au-delà du gouvernement, le peu de confiance que s’accordent ces deux camps. Deux camps qui,  ont le sait s’affrontent depuis longtemps sur le terrain avec son cortège funeste de part et d’autres.  S’ils se méfient les uns des autres, ils sont cependant tous d’avis, qu’il est temps d’arrêter de s’entretuer car selon  Harounah Toureh « toutes les villes occupées par la force des armes par un camp comme par l’autre constitue des défaites de l’amitié, de la fraternité … ».  C’est pourquoi malgré l’accord qui reste perfectible, la CMA par la voix de Mahamadou Djéry Maïga appelle à un dialogue « exigent mais sans violence » pour parvenir à sa mise en œuvre. Une mise en œuvre qui ne sera possible qu’avec la bonne volonté des uns et des autres. Le pardon, l’acceptation de l’autre sont autant de vertus nécessaires à sa matérialisation. L’accompagnement des pays amis et le traitement  sur le même pied d’égalité des différentes parties par la communauté internationale sont des vœux pieux surtout de la plateforme.  Car il est selon Me Harouna Toureh temps que chacun soit « responsable » pour un Mali nouveau et en paix.



INTERPELLATION A L’ASSEMBLEE NATIONALE
« Piètre  prestation » de Tréta sur la question des engrais de mauvaises qualités


Dans les couloirs de l’hémicycle ce jeudi 18 mai, les députés pour l’une des rares fois sont unanimes, la défense de Tréta sur la question des engrais de mauvaises qualités est la plus « mauvaise » qu’un ministre du gouvernement Modibo Sidibé ait pu faire. Et ce ne sont  pas les termes pour décrire cette contre performance qui ont manqué : « Tréta est à terre »,  « arrogance infructueuse. », « piètre prestation. » etc
Face aux députés le jeudi dernier, le ministre du développement rural Bokary Tréta a étalé au grand jour le peu d’estime qu’il a pour les élus de la nation. Interpellé par le député Bakary Koné de Koutiala à se prononcer sur la question des engrais « frelatés » qui défrait la chronique depuis quelque temps, le tout puissant ministre n’a fait que botté en touche les questions à lui adressées. Des questions pourtant claires et concises et qui avaient le mérite si elles étaient répondues d’édifier le peuple malien de ce qu’il en est de cette affaire. Mais, le dilatoire et les subterfuges dans lesquels s’est emmuré Tréta n’ont servi à rien si non  de faire comprendre son malaise vis-à-vis du sujet. Lors de son premier passage il a  servi une « histoirette » d’un concurrent qui aurait commandité des analyses sur les produits d’un autre fournisseur, et d’avoir mis à la disposition des élus les résultats pardon « le torchon » sur la base duquel il est interpellé, le ministre s’est inscrit en FAUX contre ce qu’il considère comme une « cabale ». Car selon lui, son département n’est mêlé ni de près ni de loin à la passation des marchés d’engrais. C’est à ses dires l’union dirigée par son homonyme Bakary Togola qui le gère. Se retirant sous l’applaudissement de quelques députés, il était convaincu de s’être tiré d’affaire.
Mais c’était sans compter sur la pugnacité de l’élu ADEMA de Koutiala, qui avait en sa possession des documents qui prouvaient que le département en charge de l’agriculture était bel et bien au parfum de la magouille qui a amené sur notre sol de l’engrais ne répondant pas aux normes. Choqué de la fuite en avant de Bocory Tréta, le député ira jusqu’à qualifier le ministre de « complice des fournisseurs véreux. ». Il n’en fallait pas moins pour faire réagir vigoureusement et avec dédain Tréta, qui dit avoir son honneur et son intégrité à défendre. Mais sous le feu roulant des accusations, le ministre acculé fera un clin d’œil à sa majorité pour voler à son secours.  Pour un honorable député « Tréta oublie que son interpellateur est de l’Adema donc de la majorité, il oublie certainement aussi que la majorité c’est pour le peuple et non contre le peuple. ».

Dance ce combat à l’allure de celui de David et Goliath, Tréta finira par craché le morceau en avouant  la présence d’engrais de mauvaise qualité.  Affirmant à demi-mot que  le mauvais engrais ne serait pas mauvais pour les cultures il demande la mise en place d’une commission parlementaire pour y enquêter. Si la mise en place de cette commission va permettre ….d’éclairer les maliens, il faut dire qu’elle doit rencontrer sur son chemin le refus du groupe parlementaire APM dirigé par l’honorable Zoumana N’Tji Doumbia. Car il y a peu, son groupe s’est vu refuser  « pour faute de moyens financiers » une commission similaire pour enquêter sur la question des cartes d’identité et des passeports. Un problème qui du reste, demeure.