jeudi 17 septembre 2015

Burkina faso : La marche de la démocratie stoppée

C’est ahuri que le peuple Burkinabè et le monde entier a appris l’arrestation du président de la transition, Michel Kafando, son premier ministre Issac Zida et l’ensemble des ministres de la transition  avant-hier par les éléments du Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP). Un régiment dirigé par le bras droit du président déchu Blaise Compaoré. En plus d’être bras droit Blaise, Gilbert Diendéré est selon le journaliste Burkinabè, Alpha Barry «  l’époux d’une députée du CDP, une ex-députée du parti de Blaise Compaoré dont la candidature a été invalidée parmi les nombreuses candidatures invalidées. Le général Diendéré est aussi inquiété dans (l’affaire de) la mort de Thomas Sankara. » Et Bruno Jaffré, spécialiste du Burkina sur les ondes de RFI en juillet déclarait que «  Diendéré dirigeait les hommes qui ont tué Sankara. » Pas étonnant quant on sait que c’est lui qui en 87 a annoncé le coup d’Etat fomenté par Blaise contre son « frère » Thomas. Pouvait-il laisser l’élection se tenir ? Non assurément car en plus de ces griefs, le RSP sur recommandation de la commission de réconciliation devait disparaitre purement et simplement.

Par ce putsch, le RSP vient de sevrer le Burkina de sa première élection démocratique depuis son indépendance. Appelé pays des hommes  « intègres » le Burkina avait suscité l’admiration par la révolte populaire des 30 et 31 Octobre 2014 qui avait évincé Blaise Compaoré à la tête de l’Etat depuis 27 ans. Mais voilà qu’à un mois de la présidentielle, les éléments du RSP autrement appelés les « enfants gâtés de la République » réduisent en néant l’effort de tout un peuple. Le balai citoyen qui avait été à l’avant-garde de la révolution populaire tente tant que  mal de rassembler les troupes sans y parvenir à cause des patrouilles  militaires. L’armée dans son entièreté est elle complice ?  Ce serait le cas selon Diendéré. Les déclarations  politiques s’entrechoquent, les condamnations fusent de partout, le RSP lui, affirme avoir fait le coup d’Etat pour une élection plus « inclusive ».  Le Conseil National de la Démocratie (CND) mis en place par les putschistes, ouvre inéluctablement une nouvelle voie vers le précipice. Un précipice dont le peuple à tant souffert pour s’en sortir. Solidaire du peuple Burkinabè nous disons au général et à ses hommes MANSOUGOURI (Pardonnez, en Morè).
ELECTION DU BUREAU DE LA CCIM
Bathily surprend Guittèye

Le nouveau patron des commerçants et des industriels du Mali est connu depuis le lundi dernier. Il s’agit de Youssouf Bathily. Par cette victoire surprise, il a fait mordre la poussière à Ousmane Guittèye qui avait déjà perdu contre Jeamille Bittar en 2006.
Il a déjoué les pronostics.  Youssouf Bathily que l’on n’attendait pas forcément à la tête de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) à su sortir le grand jeu pour battre le « favori » Ousmane Guittèye. A l’issu d’un vote marathon qui aura duré 7 heures d’horloges, c’est finalement Bathily qui à pris le dessus en engrangeant 158 voix contre 93 pour Guittèye et 14 pour Tahirou Sy.
Le secret de sa victoire
Adulé dans le cercle des « djokôrômè », l’homme a  su rallier à sa cause tous les siens. De Soya Golfa en passant par Amadou Djigué, Mandiou Simpara et Babou Yara, il a bénéficié des coudées franches de tous ces poids lourds de l’économie malienne. Est-il besoin de rappeler que l’argent à ces élections a été distribué comme on l’habitude de le voir lors des « Sumu » ?
Le message fort d’Empé
Après la mise en place du bureau auquel le camp de Guittèye a refusé de participer  mais dit être à la disposition de ce dernier, le ministre du commerce à prononcer un discours salé à l’endroit du tout nouveau Bureau. Il ne doit nullement s’agir pour ce bureau de faire du clanisme encore moins de la discrimination.  Il a appelé à associer les autres camps dans les nombreux commissions de travail prévus par les textes.  Le bureau doit se mettre au service de tous les commerçants et industriels, et, ne doit pas être utilisé pour se servir a martelé le ministre. La lourde tâche revient selon lui à Bathily de mériter de la confiance placée en lui par ses pères, frères et collègues. Il n’est pas allé par quatre chemins pour signifier au nouveau bureau, qu’il n’hésitera pas à le combattre sur la base des textes, s’il venait à constater des manquements, des mises à l’écart où une gestion clanique de cette institution qu’est la CCIM.

Principaux pourvoyeurs des caisses de l’Etat, le ministre a demandé aux commerçants et aux services  de redoubler d’effort en créant de l’emploi, en finançant l’économie nationale et à rapporter plus de ressources à l’Etat. C’est à cette seule condition qu’ils  parviendront à aider le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta à relancer le Mali économiquement a conclu Abdel Karim Konaté.

Elections communales et régionales: Rien ne s’oppose au report

La classe politique dans son écrasante majorité et es acteurs de la société  civile sont pour le report des élections communales et régionales du 25 Octobre prochain. Ils l’ont fait savoir au ministre au cours de la rencontre d’échanges tenu au sein de son département le mardi dernier.

Les  conditions sécuritaires, le non achèvement des opérations du Ravec dans certaines zones, l’absence  des autorités étatiques dans des villes du nord, le non retour des réfugiés sont entre autres arguments avancés par les uns et les autres au cours des échanges avec le ministre pour protester contre la tenue des élections le 25 Octobre. Les raisons qui ont poussé le gouvernement à reporter à deux reprises les élections demeurent sinon se sont aggravées disent des cadres politiques. Selon le Pr Tiémoko Sangaré, président de l’Adema, il n’ ya aucun calcul politicien derrière la position des partis politiques à reporter les élections, il s’agit d’un constat. Selon le ministre ces échanges n’étaient pas le lieu de décider du sort des élections, même s’il avance que les conditions techniques sont réunies pour leur tenu, soutenu en cela par la Délégation Spéciale aux Elections  (DGE) et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Selon lui il devait faire  une communication verbale  lors du conseil des ministres du mercredi dernier qui allait trancher si oui ou non les élections auront lieu. Aux dernières nouvelles, le gouvernement s’engage à lire attentivement les arguments des uns et des autres et de se décider dans les jours à venir. En clair, rien n’est décidé. Et si, le gouvernement doit prendre en compte l’avis et les arguments avancés, aucun doute que les élections du 25 0ctobre auxquelles tiennent Abdoulaye Idrissa Maïga comme à la prunelle de ses yeux n’auront pas lieu.