mardi 25 juillet 2017


Religieux, camps du OUI et du NON 
A qui profite l’agression de Marechal Madou ?


C’est dans la stupeur et dans une grande émotion que les nombreux maliens épris de paix ont appris à leur réveil hier l’agression perpétrée sur la personne du « youtubeur » Madou Kanté. Celui qui dans sa chronique nommée « Madou Ka Journal » s’était révélé au grand public grâce à ses prises de positions contre le régime et surtout contre la réforme constitutionnelle a été touché au thorax par une balle et hospitalisé à l’hôpital du Mali.



Madou plus connu sous le sobriquet de « Marechal Madou » a été victime d’une attaque à l’arme dans la nuit du lundi au mardi dernier. Il était à bord de son véhicule quand on lui a tiré dessus au moment où il observait un arrêt pour décrocher un appel. Il a dû la vie sauve à sa bonne étoile. Il a été hospitalisé à l’hôpital du Mali. 

Dans la journée du mardi, ce fut un ballet de défiler à son chevet. Tiébilé Dramé et Amadou Thiam, respectivement présidents du Parena et de ADP-Maliba ont  été les premières personnalités à lui rendre visite sur son lit d’hôpital. 

Ce fut au tour des ministres de la sécurité et de la protection civile et celui de la communication de s’y rendre. Un peu plus tard, Soumaïla Cissé, chef de fil de l’opposition parlementaire y est allé s’enquérir de ses nouvelles. 

Plus tard dans la soirée, l’ancien premier ministre, Moussa Mara par un tweet annonçait sa présence aux côtés du blessé. Vous l’avez compris, l’opposition et le gouvernement se sont tous précipités au chevet du « youtubeur » pour lui souhaiter prompt rétablissement. Le ministère de la sécurité a d’ailleurs  pondu un communiqué pour annoncer l’ouverture d’une enquête pour mettre hors d’état de nuire les auteurs de cet acte d’un autre âge.
Pourquoi ce ballet incessant ?



Marechal Madou est connu du grand public pour son journal diffusé sur « youtube » appelé « Madou Ka journal ». Dans ces vidéos il prend des positions tranchées vis à vis des différentes politiques menées par le gouvernement.

Tout dernièrement il s’est signalé comme étant l’un des plus farouches opposant à la réforme constitutionnelle à travers des sorties virulentes. C’est dans ce contexte où les camps du NON auquel il appartient et celui du OUI, se regarde en chien de faïence qu’est intervenu cet incident.

Inutile de dire que les partisans du NON pour la plus part ont vite fait d’indexer l’autre camp comme étant l’auteur tout désigné de cet acte. Au même moment, les plus raisonnés appelaient à la retenue en attendant les résultats de l’enquête promise par les autorités.  

Si le ballet des vas et viens était officiellement pour se rassurer de la santé de Madou, la raison inavouée est la stratégie de communication de chaque partie qui en se rapprochant de la victime tente de se disculper. Hors, à cet stade, nul n’est plus blanc que l’autre.
Quid des religieux ?
Cette attaque intervient au lendemain de la grande réunion des religieux au cours de laquelle, ils ont appelé à « réguler » les réseaux sociaux.

Car, ils estimaient que c’était  devenu un espace  propice aux injures à l’endroit des autorités. Une sortie qui a soulevé l’ire des nombreux internautes qui ont assimilé cette sortie à une prise de positions des autorités religieuses en faveur du régime contre le peuple qui ne fait  qu’exprimer son opinion sur la gouvernance du Mali.  

Lors de cette même réunion, des partisans des religieux étaient allés jusqu’à promettre que « du sang allait couler ». Aujourd’hui une bonne partie de l’opinion lorgne du côté des religieux et de leurs adeptes qui pourraient bien être à l’origine de cet acte car ayant promis de faire « couler le sang ».  

En attendant que les responsabilités soient déterminées, nul ne saurait se prévaloir d’une quelconque innocence.

Il revient aux autorités plus particulièrement au ministère de la sécurité intérieure et de la protection civile de tout mettre en œuvre pour que les auteurs de cet acte ignoble soient arrêtés et traduit devant les tribunaux.

A défaut, il laissera la porte ouverte à des tentatives de représailles et de vengeances aveugles qui pourront avoir des répercussions graves sur la stabilité du pays. C’est ce que les auteurs de cet acte veulent et c’est, ce qu’il faut éviter.

lundi 24 juillet 2017

Transfert d’argent depuis l’extérieur

Une solution appelée « BDM-Diaspo-Transfert »



Je suis de Logo Sabouciré à 45 km de la région de Kayes.  Cette région, la première administrative du Mali est connue comme celle ayant le plus de ses fils à l’extérieur du pays plus précisément en Europe et en France. Les Sarakolé de Montreuil sont connus de Tous. Les trois millions de Maliens vivant en Côte d’Ivoire sont en plus des autres expatriés des grands pourvoyeurs de fonds pour leur familles restées au pays. Pour revenir à ma région, Kayes, c’est la première région où l’investissement des fils et  filles du terroir sont supérieurs à ceux de l’Etat. Les nombreux services sociaux de bases qui sont érigés dans les cercles de Yélimané, la commune de Logo etc sont le fait des expatriés. Mais la plainte récurrente de la part de ces derniers est relatif aux frais de transferts d’argents qu’ils doivent déboursés pour expédier l’argent. Au delà des banques qui  et des services de transferts qui ont des montants élevés avec des procédures souvent ennuyeuses pour des personnes en majorité analphabètes, il y a le système d’envoi par l’intermédiaire de tiers personnes qui leur coûte très cher. Depuis le mois de Mai, ce souci appartient au passé grâce à la Banque de Développement du Mali (BDM-SA). En Mai 2017, la banque a lancé son service : BDM-Diaspo-Transfert. Comme son nom l’indique, il est dédié à la diaspora pour le transfert des fonds vers leurs pays d’origine. Avec cette innovation de la plus grande banque du Mali, fini les soucis des frais de transferts élevés et les tracasseries pour les expatriés. Les familles restées au pays reçoivent désormais en toute sécurité et dans les délais les sommes qui leurs sont envoyés. Cette innovation de la Banque de Développement du Mali (BDM-SA) concerne entre autres :  les transferts par carte bancaire, les remises de chèque, les virements bancaires, les prélèvements etc. 







Grâce aux bureaux BES (BMCE, Euroservices) tous les détenteurs d’un compte à la BDM peuvent bénéficier de ce service pour effectuer ses opérations en toute tranquillité.  Créditer son compte depuis la France, donner des ordres de virement depuis son appartement sont entre autres facilités offertes par cette innovation.  Moins couteux que les transferts classiques, mes parents Sakakolés et Khassonkés vivant en France et ailleurs ont trouvé le  moyen le plus sûrs d’envoyer de l’argent à la famille grâce à la BDM.

vendredi 21 juillet 2017

Soro demande pardon à Gbagbo
Une stratégie politique savamment orchestrée 






Jeudi 21 Juillet dernier Soro Guillaume contre toute attente a demandé pardon à Laurent Gbagbo.  Un Gbagbo qu’il a combattu pendant dix longues années et qui se retrouve depuis 2011 dans les geôles de la  Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye au Pays- Bas. Une situation tellement surprenant qu’elle a faite la manchette des plus grands journaux de la planète en tout ceux francophone. Mais à y voir de près, et en analysant la posture actuelle du président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne l’on a des pistes d’explications sur ce revirement  brusque du député de Fekéssédougou.
Voyons

Ce « pardon » de Guillaume qui promet de se rendre s’il le faut à la Haye pour le dire de vive voix à Koudou intervient à un moment où, il est de plus en plus isolé sur le plan politique.  Tout d’abord les mutineries qui ont secoué le nord de la Côte d’Ivoire et qui ont poussé l’Etat a débloqué d’importantes sommes pour contenter les « mutins » auxquels ils avait promis l’argent serait selon bon nombre d’observateurs Ivoirien l’œuvre de Soro pour se signaler au régime et plus précisément au président de la République Alassane Dramane Ouattara. Cette mutinérie intervenait dans un contexte où, au  terme d’un remaniement qui a vu le reconduction de l’ex premier ministre Daniel Kablan Duncan des « proches » de Soro avaient été débarqués. S’il est vrai que ADO est allé au « charbon » pour défendre Soro dans l’affaire des écoutes téléphoniques entre celui- ci et l’ancien ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré, Djibril Bassolé, le lâchage des hommes de Soro avait quelque peu refroidi les relations entre les deux hommes. 
Et comme pour ne rien arranger à tout ça, il est prêté à Soro guillaume des ambitions présidentielles et même de prendre la tête du parti présidentiel, le Rassemblement Démocratique Ivoirien (RDR). Ses « proches » au sein du parti sont appelés les « soroïstes ».  Cette situation est amplifiée par l’un des proches du président et qui voit déjà midi à sa porte, le ministre de l’intérieur, Hamed Bagayoko « Hambak ».  Cerise sur le gateau, il a été découvert chez le chef de cabinet de Soro Guillaume, le nommé Soul to Soul des armes et munitions estimées à plusieurs tonnes. La méfiance entre le président de l’Assemblée Nationale et le président de la République qui était latente est devenue réelle.

Soro et la solution

Pour se sortir de cet isolement qui se dessinait autour lui, il est allé à l’offensive. 
Primo : En présentant ses excuses à Gbagbo, Soro cherche sans doute à bénéficier de la sympathie des militants du parti de ce dernier le Front Populaire Ivoirien (FPI) qui en plus de ne pas porté ADO dan leur cœur ne sont pas unanimes autour de Pascal Affi Nguessan actuel président du parti. Avec le dernier refus de la CPI de relâché provisoirement Gbagbo, il peut espérer.
Secundo : Soro en présentant ses excuses à Henri Konan Bédié lorgne du côté du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) qui se trouve en instance de divorce avec le RDR et donc une fin annoncée du Rassemblement des Houphouétistes (RHDP).
Tertio : S’il parvient à réussir son coup de poker et avec le soutien de nombreux ex- rebelles qui lui sont toujours fidèles, Soro Guillaume se révèlera  être un candidat de taille (malgré sa petite taille) pour remporter la présidentielle à venir en Côte d’Ivoire.

Mais là, il est au stade du déploiement de sa stratégie politique pour la conquête du pouvoir. Les résultats seront-ils au rendez-vous ? Les eaux malodorantes et boueuses de la lagune Ebrié ne nous laisse pas voir trop voir clair.