vendredi 25 janvier 2013


INTERNVENTION SENEGALAISE AU NORD MALI
Hollande, force la main à Macky

Le président sénégalais, Macky Sall après avoir annoncé qu’il n’enverra pas de soldats au Mali, s’est ravisé, quelques jours après l’intervention des troupes française au Mali. Raison.

Le président sénégalais Macky Sall

Le pays hôte du président déchu Amadou Toumani Touré, est revenu à d meilleurs sentiments. On se souvient de cette déclaration du président sénégalais Macky Sall annonçant, qu’il n’enverra pas de soldats aidé le Mali, dans sa lutte contre les terroristes et les islamistes.  Cette déclaration à surpris plus d’un. Pour qui connait les liens historiques et la proximité géographique de ces deux pays (jadis fédération du Mali). Macky était alors avec le président mauritanien, les seuls à prendre cette décision.
Rester de marbre et sourd, face aux nombreux appels « au secours » des autorités maliennes, Macky fit une volte face spectaculaire au lendemain de l’intervention de l’armée française au Mali (le 11 janvier 2013). Comme sortant d’un mauvais rêve, il s’aperçut soudain, que la crise malienne va au delà des frontières et que son pays risquait de perdre gros (si elle n’en perd pas déjà) si la guerre s’enlisait. Il se ravise et décide d’envoyé 500 « jambars » combattre aux côtés de l’armée malienne et les autres troupes contre les islamistes. Et c’est à son ministre des affaires étrangères Monkeur N’Diaye, qu’il est revenu d’expliqué  le bien fondé de cette décision aux élus du peuple le 16 janvier dernier. Selon lui «  Aider la Mali à recouvrer son intégrité territoriale en mettant hors d’état de nuire des groupes terroristes, c’est prévenir un danger qui guette à nos frontières. C’est défendre notre propre paix et notre sécurité, c’est protéger le Sénégal et sa population ». Il poursuit en ces termes « Si les forces terroristes prévalent au Mali, nos propres intérêts vitaux seront menacés. Et toutes ces valeurs auxquelles nous sommes individuellement et collectivement attachés seront en péril. » A t-il fait savoir aux députés.  Le président ignorait ces menaces ?
« Le feu couve à nos frontière », cette dernière phrase à fait tressaillir plus d’un député de son siège. Ce qui valu à cette décision présidentielle de recevoir « l’aval » des honorables députés, et passé comme une lettre à la poste.
Raison d’une volte-face
Le 11 janvier, l’opération cerval est lancée par la France pour arrêter l’avancée des islamistes vers le sud du Mali (Bamako). Les forces africaines, restées longtemps à trainer les pas, se bousculent désormais : pour aider le Mali ? ou avoir bonne presse du côté de Paris ?
Un des cas qui semble corroboré cette deuxième thèse, est celui du Sénégal, qui s'était ouvertement prononcé contre l'envoi de ses soldats au Mali. Au sortir de leur rencontre avec le ministre Monkeur N'Diaye, Aïda M’Bodj, député du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ex-chef d’Etat Abdoulaye Wade  dira que «  Le Sénégal s’est engagé après un coup de fil du président français ». Une « affirmation » qui semble être « confirmée » par Moustapha Niasse président de l’Assemblée Nationale et membre de la majorité présidentielle « J’ai reçu un coup de fil le samedi (12 janvier Ndlr) et le dimanche (13 janvier Ndlr) de la part du président de la république, Macky Sall, demandant une réunion de l’Assemblée Nationale. ». Ladite réunion s’est tenue le 16 janvier, soit exactement 04 jours après les premières frappes de l’armée française (le 12 janvier). Prise de conscience assez rapide, pour une nation qui se voulait neutre dans la crise malienne.
Une rapidité qui a fait dire à Aïda M’Bodj, qu’il y a  « un parfum de pression ».
« Merci, François Hollande pour l’opération cerval, merci pour la mobilisation des 500 jambars du pays de la téranga » jubile Moussa Koné étudiant malien à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar.
Mohamed DAGNOKO
Etudiant au CESTI de Dakar

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