jeudi 17 avril 2014

VISITE D’ETAT D’IBK AU SENEGAL
. « IBK « obtient » la tête d’ATT.
.80% des mendiants de Dakar sont des malien
.Dakar « sauve » EDM

Le président de la république du Mali en compagnie d’une forte délégation a effectué du 13 au 15 Avril dernier une visité d’Etat au Sénégal. Cette visite vient taire les nombreuses rumeurs tendant à faire croire qu’IBK et Macky Sall sont fâchés.
 

En cette soirée du dimanche, l’aéroport Léopold Sédar Senghor  a fait le plein.  Maliens et sénégalais sont sortis nombreux pour réserver au chef de l’état malien un accueil qu’il a qualifié d’ « époustouflant ».
Accueilli au pied de son avion par son excellence Macky Sall, les deux présidents se sont offerts un bain de foule des grands jours à travers la ville de Dakar.
Au cours de son périple dakarois, IBK  à tour à tour tenu une conférence de presse conjointe avec Macky Sall ; rencontré les parlementaires ; visité l’île de Gorée, le grand théâtre de Dakar, les entrepôts maliens et enfin, il a rencontré la communauté malienne au sein de l’université Cheick Anta Diop.
Le cas ATT botter en touche
S’il y a un sujet auquel l’on était attentif,  c’est bien le cas ATT. En effet depuis quelques mois le gouvernement malien a émis le vœu de juger l’ancien président Amadou Toumani Touré qui depuis sa chute est en exil au pays de « téranga ». Une question soulevée au cours de la conférence de presse, qu’IBK s’est empressé d’y mettre fin «  C’est une question judiciaire, et je n’intervient pas les affaires judiciaires en cours dans mon pays ». Au même moment, la Radio futurs Médias de l’artiste interplanétaire Youssou Ndour donnait l’information comme quoi Macky Sall aurait accepté de livrer ATT à la justice malienne si celle ci en manifeste le besoin.
Une information reprise le lendemain (mardi 15 Avril) par le quotidien privé le plus lu du pays l’Observateur, qui titrait à sa UNE « IBK  « obtient » la tête d’ATT », comme pour dire que les deux hommes ont trouvé un accord sur le cas ATT.
80% des mendiants de Dakar sont des maliens

IBK s’exprimant et devant les parlementaires sénégalais et devant ses compatriotes sur la question du Nord, n’a pas innové. En fait, le discours même si dans sa forme à quelques peu varié est resté le même dans le fond et ce depuis son élection.
Il a réitéré sa volonté de continuer à dialoguer avec les groupes rebelles du Nord mais sans « duplicité ». Sur ce fait il pointe du doigt la communauté internationale qui joue au dilatoire. Il en veut pour preuve la récente visite des membre du MNLA en Russie. Une visite qui selon lui avait pour objectif d’obtenir des armes de la Russie afin de mettre en pratique leur dessein de scission du pays.
« Il est temps que les Nations Unies sache ce qu’elles veulent » à martelé un IBK tout en verve.
Car comme il a l’habitude de le dire, personne ne le trimbalera encore moins le brusquera pour signer des accords qui ne sont pas en faveur du peuple malien.
Des maliens qui font face à certains nombres de problèmes dans leur pays d’accueil.
Selon le conseil des maliens 80% des mendiants de Dakar sont des maliens. Toujours selon cette instance plus de 300 maliens seraient détenus dans les prisons sénégalaises.
Il urge pour le conseil d’accéléré les procédures pour juger ces détenus qui n’ont pas été pour la plus part présentés aux juges. Outre la réponse immédiate de l’ambassadeur, qui affirme rendre visite au détenus pour les réconforter, le président IBK lui pense que  l’on doit ne doit pas s’attarder sur le sujet. Car dit il,  ceux là qui sont en prison ne sont pas des « saints ». Autant il y a des maliens en prison au Sénégal, autant il y a selon lui des maliens en prison au Mali.
Il a tenu a rassuré qu’aujourd’hui tout est entrain d’être fait pour que la coopération sénégalo malienne soit une réussite et un modèle dans la sous région.
Et pour la matérialisation, les pays se donnent les moyens. Au cours de cette visite, qui selon le président IBK a été satisfaisante sur tous les plans, le Sénégal a accepté d’ouvrir son stock d’énergie pour aider le Mali et sa société Energie Du Mali (EDM) qui peine a assuré en ces temps de canicule.
« Le Sénégal exonère pour près de 25% le coût de l’énergie en direction du mali » a fait savoir IBK à ses compatriotes. Avant c’était le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall qui l’annonçait à la conférence de presse conjointe «  Nous avons décidé de faire bénéficier à Energie Du Mali (EDM) de l’exonération des taxes de droit TVA pour la production d’énergie sur notre territoire. »
Autre satisfécit, c’est la volonté commune des deux chefs d’Etats de réhabiliter au plus tôt le joyau du colon qu’est le chemin de fer Bamako Dakar.

Moustapha Niasse est le marabout d’IBK
S’adressant aux élus de la nation sénégalaise, IBK et le président de l’institution qu’est Moustapha Niasse qui sont des amis de longues dates n’ont pas manqué d’évoqué des souvenirs et anecdotes. Il ressort que c’est Moustapha Niasse qui prédit à  IBK en 1994 à Addis Abeba juste après la démission du premier ministre d’alors Abdoulaye Sékou Sow qu’il sera nommé premier ministre.
Ce qui par la suite se réalisa.  Et depuis lors, IBK d’après lui,  appelle Moustapha Niasse « mon marabout ».
Les émotions, il y en a eues au cours de cette visite. En rencontrant ses compatriotes au sein de l’université Cheick Anta diop, qui selon lui « l’a fait », IBK a reçu des mains du recteur Saliou Ndiaye des écrits de son père Boubacar Keïta datant des années 1941 et 1942.
De Macky Sall à IBK en passant par Moustapha Niasse jusqu’à Saliou Ndiaye, tous ont magnifié et reconnu arguments à l’appui les liens séculaires qui lient nos deux Etats depuis toujours. Pour perpétuer cette amitié qui a surmonté les obstacles, IBK a pris l’engagement solennel de travailler avec son cadet Macky Sall « main dans la main ».

Ça n’engage que moi.
Reconduction ou remaniement ?
 
On prend les mêmes et on recommence. Voilà tout le sens à donner au nouvel attelage gouvernemental. Avec une dizaine de départ et à peu près le même nombre d’arrivant (08) sur un nombre total de 31 ministres, il n’ y a pas eu le tsunami auquel beaucoup s’attendait.
En confirmant les ministres de la justice, de la défense de l’économie en plus d’avoir maintenu Zahabi ould dans le gouvernement, on voit bien que Tatam ly aurait eu du mal à rester. Lui qui souhaitait passer un coup de balai dans ces départements dits de souveraineté.
Mais, sin départ a visiblement pris de cours le Président IBK, en ce que le remaniement qui suppose des changements qualitatif et souvent quantitatif, il n’y en n’a pas eu. Et, en pareil circonstance on ne peut se donner le luxe de tirer en long en consultation pour la formation du gouvernement, on reconduit ceux avec lesquels on avait commencé, d’où ce sentiment de reconduction et  non de remaniement.
Mais un remaniement (changement) concret  tout de même. 
C’est  la sortie du gouvernement des proches du général Sanogo. Il s’agit du général Koumaré du transport et du jeune Moussa Sinko Coulibaly de l’administration territoriale.
Une sortie qui intervient au moment où tous les ex membres du CNRDRE et proches sont entendus ou placés sous mandat de dépôt par le juge Yaya Karembé.
Pour qui connaît le rôle joué par ces deux hommes au plus fort de la crise, l’un chef de cabinet de Haya (Sinko) et l’autre le comptable maison (Koumaré), il y a fort à parié qu’ils auront leur tour chez le coiffeur pardon le juge Karembé.
Et quand on sait qu’un ex ministre Yamoussa Camara croupit lui en prison, ça craint pour ces deux.
Ce gouvernement est censé être d’attaque. Aller droit au but. Faire en sorte qu’il n’y ait pas de lenteur dans la gestion des problèmes urgents de l’heure.
Alors, quand on regarde le nombre de femmes (05) dans ce gouvernement, c’est à croire qu’elles empêchent de tourner en rond et donc retarderaient la marche.
La carence en jeune, même avec l’arrivée de Pouloh du nouveau ministre de la communication et de celle de la famille et la présence de Moussa Mara à la tête de ce gouvernement est flagrante. Des jeunes pourtant, s’ils ont la compétence sont apte à conduire avec pragmatisme la feuille de route du gouvernement plutôt que de vieux de la vieille qui ont souvent la fâcheuse manie de trainer le pas.
Mais le savant dosage réussit entre expérimentés et jeunes semble être l’objectif recherché.  

Toute chose, qui pourrait engendré des résultats positifs au profit du Mali et des maliens si et seulement si chacun accepte de joué sa partition. C’est à dire, que les jeunes acceptent d’apprendre au près des expérimentés et ceux ci en retour acceptent les idées novatrices et une certaine vision de conduire les affaires par les jeunes.