"C'est possible au Mali" de Mamadou Igor Diarra
Un livre qui tranche d'avec tout les autres livres d'hommes politique malien
En refermant le bouquin de 192 pages du ministre Mamadou
Igor Diarra « C’est possible au Mali », on a cette impression de ne
l’avoir jamais connu…véritablement. C’est d’ailleurs le cas, car il se
« dévoile » comme jamais ne l’a fait avant lui un homme qui aura
occuper les mêmes fonctions que lui. De
son enfance partagée avec le froid glaciale de l’Ukraine à la chaleur
harassante de Markala en passant par sa vie au sein de la base militaire, son
cursus scolaire au Mali et en Belgique à sa période de jeune Diplômé Sans Emploi « JDSE »,
ses responsabilités nationales et internationales dans des institutions
bancaires à ses postes de ministres, Mamadou Igor dit TOUT. Il se raconte.
Fils d’officier, logique que son éducation ait été marquée
par la discipline le travail et le respect.
Des valeurs qui feront de lui tout au long de son parcours professionnel,
ce cadre qui a pour seul leitmotiv le travail bien fait et la sainte horreur de
la triche et de la magouille. Des « qualités » qui lui vaudront bien
de déconvenues dans un pays où la magouille, la fraude ont fini par assombrir
l’avenir. Un avenir qui appartient aux jeunes.
Des jeunes en qui, Mamadou Igor
Diarra à une grande confiance, est admiratif devant leurs exploits et émet le
vœu ardent de les voir occuper la place
qui est la leur au sein des instances de prises de décisions. « Notre
administration, notre Etat doivent désormais être plus poreux aux talents
juvéniles qui se manifestent ». Car croit-il « l’âge ne doit plus jamais être un frein ».
L'humain avant tout, comme leitmotiv
Ce banquier chevronné qui a sauvé la Banque Internationale
du Mali (BIM) d’une faillite certaine et donc des centaines d’emplois pour la
revendre plus tard à 40 milliards de fcfa à des investisseurs marocains, qui est
le ministre des finances sous lequel le budget du Mali a dépassé pour la
premières fois de son histoire la barre des 2 mille milliards, qui est à
l’origine de la réalisation de la station de pompage de Kabala et la création
de la SOMAPEP et de la SOMAGEP, qui a recherché et acquis le financement du
barrage de Taoussa, qui initia le Mali à la monétique est avant tout un grand patriote qui a toujours répondu à
« l’appel du Mali » au détriment de son confort personnel. L’intérêt
général a toujours primé sur celui personnel chez Mamadou Igor Diarra. Sa vie
au sein du groupe de soldats en formation en Ukraine au domicile de son
homonyme de grand père à Markala et au sein de la base militaire, sa vie en
communauté, le contact avec l’autre ont fait de lui cet homme pour qui,
l’humain passe avant tout.
« …J’avais sillonné le pays, partagé avec mes
compatriotes la joie d’inaugurer, dans un quartier ou un village, un nouveau
point d’eau ou un réseau électrique. Ces moments sont gravés dans ma mémoire, comme
le sont les visages, les sourires et accolades, glanés à Ouéléssébougou,
Kadiolo, Hombory, Mpessoba, Niono, Séribala, Fana, Djenné, Badiangara, Sofara,
Dountza, Goundam …quand viendront les heures sombres, je me réfugierai dans ce
paradis peuplé de rires et je rendrai grâce ».
Cet amour de son prochain a fait de lui, ce ministre des finances qui n’a pas
hésité à réduire les budgets alloués à la présidence, à la primature et à
d’autres institutions car le « mauvais cholestérol » qu’ingurgitaient
ces institutions pouvait servir à améliorer le quotidien de millions de
maliens.
Au fil des 192 pages que l’ont lit avec aisance tant le
récit est clair et captivant, l’on découvre un Mamadou Igor Diarra friand de
challenges, travailleur, sociable, rigoureux, parfois trop sûr de lui, fidèle
en amitié c’est à dire le personnage qu’abhorre les régimes corrompus mais qui
est recherché, chanté et féliciter par tout Etat sérieux. S’il croit dur comme
fer « c’est possible au Mali » de changer les mentalités, de donner
la place qu’il faut à la jeunesse, de faire le choix des compétences il y a
cependant un préalable qu’il faut obligatoirement faire « Le pouvoir se
débarrasse de ses habits de cérémonie, de plus en plus dérisoires ; il est
temps qu’il comprenne ses limites et les gères positivement ; il est temps
pour lui d’enfiler sa tenue de travail ; et il est grand temps qu’à la
dévotion aux Excellences se substitue la mobilisation des excellences ».
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