mardi 16 janvier 2018




"C'est possible au Mali" de Mamadou Igor Diarra
Un livre qui tranche d'avec tout les autres livres d'hommes politique malien

En refermant le bouquin de 192  pages du ministre Mamadou Igor Diarra « C’est possible au Mali », on a cette impression de ne l’avoir jamais connu…véritablement. C’est d’ailleurs le cas, car il se « dévoile » comme jamais ne l’a fait avant lui un homme qui aura occuper les mêmes fonctions que lui.  De son enfance partagée avec le froid glaciale de l’Ukraine à la chaleur harassante de Markala en passant par sa vie au sein de la base militaire, son cursus scolaire au Mali et en Belgique à sa période de  jeune Diplômé Sans Emploi « JDSE », ses responsabilités nationales et internationales dans des institutions bancaires à ses postes de ministres, Mamadou Igor dit TOUT. Il se raconte.
Fils d’officier, logique que son éducation ait été marquée par la discipline le travail et le respect.  Des valeurs qui feront de lui tout au long de son parcours professionnel, ce cadre qui a pour seul leitmotiv le travail bien fait et la sainte horreur de la triche et de la magouille. Des « qualités » qui lui vaudront bien de déconvenues dans un pays où la magouille, la fraude ont fini par assombrir l’avenir. Un avenir qui appartient aux jeunes.  Des jeunes  en qui, Mamadou Igor Diarra à une grande confiance, est admiratif devant leurs exploits et émet le vœu  ardent de les voir occuper la place qui est la leur au sein des instances de prises de décisions. «  Notre administration, notre Etat doivent désormais être plus poreux aux talents juvéniles qui se manifestent ». Car croit-il « l’âge ne doit  plus jamais être un frein ».

L'humain avant tout, comme leitmotiv 


Ce banquier chevronné qui a sauvé la Banque Internationale du Mali (BIM) d’une faillite certaine et donc des centaines d’emplois pour la revendre plus tard à 40 milliards de fcfa à des investisseurs marocains, qui est le ministre des finances sous lequel le budget du Mali a dépassé pour la premières fois de son histoire la barre des 2 mille milliards, qui est à l’origine de la réalisation de la station de pompage de Kabala et la création de la SOMAPEP et de la SOMAGEP, qui a recherché et acquis le financement du barrage de Taoussa, qui initia le Mali à la monétique est avant tout un  grand patriote qui a toujours répondu à « l’appel du Mali » au détriment de son confort personnel. L’intérêt général a toujours primé sur celui personnel chez Mamadou Igor Diarra. Sa vie au sein du groupe de soldats en formation en Ukraine au domicile de son homonyme de grand père à Markala et au sein de la base militaire, sa vie en communauté, le contact avec l’autre ont fait de lui cet homme pour qui, l’humain passe avant tout.
«  …J’avais sillonné le pays, partagé avec mes compatriotes la joie d’inaugurer, dans un quartier ou un village, un nouveau point d’eau ou un réseau électrique. Ces moments sont gravés dans ma mémoire, comme le sont les visages, les sourires et accolades, glanés à Ouéléssébougou, Kadiolo, Hombory, Mpessoba, Niono, Séribala, Fana, Djenné, Badiangara, Sofara, Dountza, Goundam …quand viendront les heures sombres, je me réfugierai dans ce paradis peuplé de rires et je rendrai grâce ».




Cet amour de son prochain a fait  de lui, ce ministre des finances qui n’a pas hésité à réduire les budgets alloués à la présidence, à la primature et à d’autres institutions car le « mauvais cholestérol » qu’ingurgitaient ces institutions pouvait servir à améliorer le quotidien de millions de maliens.

Au fil des 192 pages que l’ont lit avec aisance tant le récit est clair et captivant, l’on découvre un Mamadou Igor Diarra friand de challenges, travailleur, sociable, rigoureux, parfois trop sûr de lui, fidèle en amitié c’est à dire le personnage qu’abhorre les régimes corrompus mais qui est recherché, chanté et féliciter par tout Etat sérieux. S’il croit dur comme fer « c’est possible au Mali » de changer les mentalités, de donner la place qu’il faut à la jeunesse, de faire le choix des compétences il y a cependant un préalable qu’il faut obligatoirement faire « Le pouvoir se débarrasse de ses habits de cérémonie, de plus en plus dérisoires ; il est temps qu’il comprenne ses limites et les gères positivement ; il est temps pour lui d’enfiler sa tenue de travail ; et il est grand temps qu’à la dévotion aux Excellences se substitue la mobilisation des excellences ».

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