PERIL ISLAMISTE AU MALI
Le REBAFKA, passe la
question au peigne fin
Le Réseau des Boursiers et Anciens
Boursiers de la Fondation Konrad Adenauer (REBAFKA), s’est penché le dimanche
27 janvier dernier, sur les crises qui secouent l’Afrique, et l’incapacité de
l’Afrique à venir à bout de ces crises
toute seule. Logiquement les débats ont portés sur la crise malienne et
l’intervention française dans ce pays. C’était au cours de son traditionnel thé
du dimanche. Le thème retenu pour ce faire était « Péril islamiste au
Mali, Afrique, l’éternel assisté ».
Les radars
du monde entier sont actuellement braqués sur le continent africain, plus
précisément sur la Centrafrique et le Mali. Car confrontés à de graves crises.
Au moment où la Centrafrique faisait face à une rébellion qui exigeait le
départ du président François Bozizé, le Mali était menacé dans son intégrité
territoriale par des islamistes décidés à imposer par la force la charia (loi
islamique). Outre les conflits qu’ils ont en commun, ils partagent leur appel
« au secours » à l’endroit
de la France, pour les sauver.
Si la
France, n’a pas prêté oreille aux cris de détresses du premier, il interviendra
par contre in extremis pour sauver le Mali d’une occupation totale de ses
villes par les islamistes. Cette intervention Française sur le sol africain
cache bien mal l’incapacité des africains après plus de cinquante années
d’indépendance de régler ses problèmes, tonnent certains boursiers de la
Fondation, allant jusqu’à assimilé cette intervention française au Mali de « recolonisation ». Les
premiers coupables de cette incapacité de l’Afrique à se sortir d’affaire, fait l’unanimité, il s’agit
de la Confédération Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union
Africaine (UA). Qui disent ils n’ont pas joué le rôle qui est le leur ;
d’avoir tergiversé au moment où les islamistes occupaient les 2/3 du Mali et de
se pointer juste après l’intervention
française. Certains poussent la réflexion jusqu'à dire que l’ensemble des
forces actuellement présentes au Mali, se sont manifestés plus pour la France
que d’une quelconque solidarité envers le Mali. Alors que cette crise va au-delà des
seules frontières malienne disent t-ils. Ils en veulent pour preuve les
récentes prises d’otages sur le site gazier d’In Amenas en Algérie, qui est un
effet collatéral de la crise au Nord Mali. Même si les avis divergent quant à
l’intervention française au Mali, tous restent convaincu, que n’eut été cette
intervention les islamiste seraient aujourd’hui à Bamako et que cette nébuleuse
serait en voie d’étendre ses tentacules au reste de la sous région Ouest
Africaine.
« La France est pyromane… »
La France à
en croire des boursiers de Fondation Konrad Adenauer, n’est pas exempte de
reproche dans la crise malienne. Car croient t-ils, le Mouvement National de
Libération de l’Azawad (MNLA) qui est la base de cette crise, n’est autre qu’un
pur produit de la France, qui d’ailleurs assurait sa promotion à travers la
Radio France Internationale (RFI). L’objectif était selon eux la récupération
de la partie septentrionale du Mali qui renfermerait des richesses
souterraines. Se voulant plus explicitent, ils soutiennent que c’est
l’immixtion des islamistes qui ses sont invités aux côtés du MNLA qui aurait
faussé les plans de Paris. Ils pensent donc, que la France en intervenant au
Mali vient éteindre le feu qu’elle a sciemment allumé. « Je perçois la crise malienne comme un feuilleton, dans lequel la France
joue le rôle de pyromane » affirme un boursier. L’avis contraire est
opposé à ce groupe par ceux là qui pensent que, les africains ont cette
fâcheuse manière de toujours chercher des boucs émissaires à leurs propres
problèmes. « Les états n’ont pas
d’amis, ils n’ont que des intérêts », cette maxime du général De
Gaulle ne souffre d’aucune ambiguïté auprès des boursiers et anciens boursiers
de la fondation Konrad Adenauer. Mais ils croient dur comme fer, que ces
intérêts de la France bien qu’encore méconnus, ne pèse pas l’aile d’un
moustique aux côtés des vies humaines des populations du Nord Mali et des
maliens en général.
En termes de
perspectives, ils voient pour la plus part un Mali prêt à repartir sur de
nouvelles bases avec une armée solide et une classe politique civilisée.
Mohamed Sangoulé DAGNOGO
2ème année CESTI
Je suis appâté par le compte-rendu d'un des Thé du dimanche du Rebafka le plus riche en couleur et en contenu. Je magnifie la fidélité aux idées énoncées lors de ce énième Thé du dimanche.
RépondreSupprimerConseil d'amis et de frères d'arme journalistique et bloger, prochainement je vous préconise humblement de laisser des espaces entre les paragraphes.
En ma modestie cognition, ça facilite la lecture. Merci DG