dimanche 14 juillet 2013



LANCEMENT DE LA CAMPAGNE DE MODIBO SIDIBE A KAYES  p 6
Mobilisation réussie même si…
Des scènes de joies  à celles de frustrations, le stade Abdoulaye Makoro Sissoko de Kayes en a connu dimanche 07 juillet dernier. C’était à l’occasion du lancement officiel de la campagne du candidat des FARE Modibo Sidibé. De l’émotion, du son, de la couleur il ya en eu. Votre canard vous plonge à travers les lignes qui suivent dans l’ambiance surchauffé de cet évènement. Reportage


Il est 13 heures. Les premiers militants font leur arrivée dans le stade Abdoulaye Makoro Sissoko de Kayes. Vêtus pour la plus part des t-shirts à l’effigie de leur candidat Modibo Sidibé, ils exécutent  des pas de danse sous le rythme endiablé des  batteurs de tam-tams. Devant  eux, postés juste à l’entrée principale du stade, les joueurs du Kamalen N’Goni rivalisent d’ardeur.
Le son du kamalen n’goni mêlé à celui des tam-tams surchauffent  le stade qui quelques heures auparavant avait été arrosé par une douce pluie.
Les bras en l’air, trépignant au centre du cercle formé autour des batteurs, Nassira se fait distingués par son savoir faire et sa hargne à la danse. Son bonheur saute à l’œil. Tellement heureuse qu’elle nous entraîne avec elle. On se surprend à partager un bonheur dont on ignore l’origine.
On imagine  une fervente militante des Forces pour l’Alternative  le Renouveau et l’Emergence (FARE), contente du choix porté sur sa région par son mentor pour lancer sa campagne laissant exploser sa joie. Oh, que non.
Nassira en fait, est une des nombreuses bénéficiaires collatérales de cette cérémonie. Vendeuse de sandwich, elle vient de voir sa recette  passée du simple au double.  Elle bénit la cérémonie. Et faisant partie selon elle des indécis (ceux qui ne savent pas pour qui voter), elle pense à partir de ce soir connaitre son camp. Suivez mon regard.
Rien ne déconcentre les spectateurs et les acteurs qui n’ont d’yeux que pour le talent des batteurs, surement des gens du Khasso, tant ils savent faire résonner le « doun-doun » à merveille.
Si, j’oubliais,  ils étaient par moment déconcentrés par l’odeur des plats fumants du « thièb djène » qui passaient par là.
Installées à quelques encablures des batteurs, une cinquantaine de femmes avec leur  tête Mame Keïta s’affairent autour des marmites pour  cuir et offrir  aux nombreux militants venus de toutes les communes et des cercles de Kayes,  la tonne de riz en leur disposition.
Pas assez suffisant pour nourrir les quelques 13 000 militants qui ont pris d’assaut le stade Abdoulaye Makoro qui compte 14 000 places. Mame Keïta explique alors que des quantités comme la tienne (1 tonne) sont entrain d’être préparées dans la famille de feu Baboye Thiam et chez Hamane Niang.
Les coups de klaxons et de ronflements annonçant l’arrivée des motos-djakartas par groupe de 10 et de 20. Leur boucan mêlé aux sons des tam-tams du N’Goni et des cris de joie des nombreux enfants présents  donnait l’impression d’une explosion.
Oui, c’était une explosion, mais une explosion de joie.
Pressés de rejoindre l’enceinte du terrain pour participer au lancement, nombreux sont ceux qui vont vite déchanter. Au moment de garer les motos, ils se rendent compte qu’il n’y a  pas l’ombre d’un parking. En ces temps de galère, ils sont nombreux ceux qui la mort dans l’âme ont rebroussés chemin.
« Si ces jeunes n’étaient pas rentrer faute de parking, nous aurions fait le plein du stade » martèle Issa Kanté qui dit être un responsable des jeunes des FARE  à Kayes.
Quittant les lieux avant l’heure, Moussa Sissoko calé sur sa photo le regard hagard cherchant  une solution en vain se résout à partir. Mais avant, il lance une grosse pierre dans la marre des organisateurs, « ce n’est pas vrai, qu’il n’ait pas pensé au parking. C’est amateur. »
Les cris provenant de l’intérieur du stade nous interpellent. Carte de presse brandit, nous pensions rentrer aisément.  C’était sans compter sur les gardes en faction, qui n’accordaient le privilège de franchir cette entrée principale qu’aux seuls détenteurs des cartes d’invitations. J’oubliais, et au « gros bonnet » kayesiennes. Pour ces dernières je ne m’en suis pas vraiment plein, car après tout ce sont des femmes. Et elles méritent toute notre attention d’homme.
Mais je crois honnêtement que l’alternance et le  renouveau prônés  par les FARE, doivent en tenir compte.
Une fois à l’intérieur,  nous nous apercevons que c’est le groupe Crazy Boys de Kayes, tout en flamme qui procure du bonheur aux militants. Un regard furtif dans la tribune, nous décelons des formes longilignes  blanches.  Non, ce n’est pas Baye de Kidal le frère Sidi Mohamed Iscrach, ce sont des observateurs de l’union européenne.
La cérémonie avec l’arrivée du candidat et son tour d’honneur s’emballe. Les discours se succèdent pour aboutir au plus attendu. Celui du candidat Modibo Sidibé.
 Son discours-programme a retenu toute l’attention de ceux là qui comprennent  la langue de Molière.
Mais, Kayes ne détenant pas la palme en matière de scolarisation, certains ont quitté le stade avant même la fin du discours, car ils ne pigeaient rien de ce que leur homme fort disait.
C’est sur les notes musicales de Diéneba Seck , que la cérémonie riche en couleur, en émotion et en son a pris fin.
Rentrant chez eux avec le sentiment d’une mission accomplie, un seul mot sur les lèvres des militants : célébrer la victoire le soir du 28 juillet.
Mohamed DAGNOKO


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