Difficile accord entre l'Etat Malien et le MNLA: Voici les raisons.
1963-1991-2006. Voici des années qui ont marqué la vie de la
nation malienne. En effet, durant ces années le Nord Mali a été en proie à de
sanglantes rébellions.
Objectifs : Accorder l’indépendance à l’Azawad. Une
zone qui s’étendrait selon les rebelles Touaregs de Kidal à Gao en passant par
Tombouctou.
Mais à chaque fois, les coups de fusils et les morts ont été
succédés par des accords allant dans le sens de la paix et de l’indivisibilité
du Mali.
Les accords de
Tamanrasset en 90 ; le pacte national en 92 et la flamme de la paix en
2006 sont là pour l’attester.
Cependant, la dernière rébellion en date, qui a éclatée en
janvier 2012 n’a jusque là pas connu le happy end des précédentes et cela pour
diverses raisons.
Tout d’abord, il faut savoir qu’elle est assez particulière
et se différencie des autres par de nouvelles approches et de jeux troubles qui
font qu’aujourd’hui même les premiers acteurs de cette rébellion que sont les
membres du Mouvement national de Libération de l’Azawad (MNLA) n’ont pas l’ensemble
des cartes en main.
Spécificique, cette
rébellion, utilise de nouvelles formes de violences, utilise internet comme
outil de propagande, fait de la prise d’otages étrangers. Si ces pratiques ont
toujours été étrangères aux différentes rébellions malienne, il faut dire ce sont
des faits coutumiers de Alquïda au Maghreb Islamique (AQmi).
Le corps des 82 militaires maliens ligotés, égorgés et
exhibés sur le net le 25 janvier 2012 porte la marque d’une pratique propre aux
djihadistes d’aqmi.
Les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats Unis ;
celles du 11 Mars 2004 à Madrid, celles du 11 Mars 2007 à Casablanca et du 11
décembre 2007 à Alger vont se transportés au Nord Mali en cette année 2012.
Dès lors, il n’y a plus de doute, le MNLA s’est allié avec
aqmi pour combattre l’armée malienne. Face à cette horde d’islamistes et des
membres du MNLA, l’armée tombe et avec elle les trois régions du Nord.
Avec la chute de ces trois régions, le MNLA venait
d’atteindre ses objectifs, celle de fonder la république de l’azawad. Ce dont
elle avait besoin en ce moment c’était des pourparlers avec les autorités
maliennes, afin de trouver un accord.
Mais c’était sans compter avec l’agenda de ses alliés
d’aqmi et de ansardine qui disaient vouloir islamiser tout le Mali tout entier.
De la divergence des objectifs nait des confrontations internes qui
n’épargneront pas les civils.
Gao est aux mains de Ansardine, Tombouctou sous la coupole
d’Aqmi et kidal dirigée par le MNLA. Ne pouvant discuter avec les islamistes,
et le MNLA étant mis en minorité les autorités malienne n’avaient plus
d’interlocuteur pour trouver un quelconque accord.
Face à cette situation, les amputations, les flagellations,
les viols et autres formes de violences étaient monnaies courantes au Nord.
Ces pratiques qui comme nous le disions trouvent une
explication dans la connexion entre le MNLA et Aqmi n’est malheureusement pas
la seule explication.
En effet, les nouveaux tenants du maquis qui pour la plus
part son rentrés après la chute du régime de Kadhafi ont servi dans son armée.
Autant dire que ce ne sont pas des enfants de cœur. Pis, bon nombre de ces
rebelles ne sont autres que les enfants des précurseurs de la rébellion.
Lesquels précurseurs ont subit la répression aveugle et sanguinaire des régimes
de Modibo Keïta et du dictateur Moussa Traoré. Dès lors ça sent la vengeance.
Ce qui pourrait bien expliquer la connexion avec l’ex Groupe
Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) devenu Alquïda au Maghreb
Islamique le 24 janvier 2007 sou la commande de Droukdal alias Abou Moussab
Abdal Waloud.
Et, Alquaïda dans sa quête d’expansion n’a pas hésité
trouvant au nord Mali une zone propice à la détention d’otages et aux trafiques
transfrontaliers.
Aqmi est désormais au Mali. Comme en Afghanistan ; en
Irak ; en Algérie où ils sont depuis des décennies, autant dire que le
Mali n’est pas encore sorti de l’auberge.
La preuve, malgré l’opération Serval lancée le 11 janvier 2013
par la France qui avait permit de chasser ces islamistes, ils sont intervenus aux
côtés des rebelles le 21 mai dernier pour reprendre la ville de Kidal faisant
une cinquantaines de soldats tués et d’autres faits prisonniers.
Aujourd’hui on s’accorde à dire que l’Etat malien et le MNLA pourront sur la base
des accords de Ouaga trouvé une solution très prochaine à la crise du nord.
Admettons et espérons que cela soit, mais la présence d’aqmi
est et reste une équation à plusieurs inconnues.