dimanche 2 août 2015

RADHIA ACHOURI FACE A LA PRESSE
« La MINUSMA n’a pas pour mission de combattre le terrorisme »

Maintes fois répéter par les agents de la mission, n’empêche la question à chaque rencontre avec la presse s’y invite.
L’agacement des agents de la mission onusienne  à répondre à cette lancinante question de lutte contre le terrorisme est de plus en plus visible. Ce mardi à la maison de la presse, c’est  une Radhia Achouri, porte parole de la MINUSMA entouré de collaborateurs qui a une de plus (ré) précisé le rôle et la mission de la minusma au Mali. Ce rôle selon elle et ses collaborateurs n’intègre nullement la lutte contre le terrorisme.  Sa mission comme déterminée par  la résolution  2227 du 29 juin 2015, vise essentiellement à «  sécuriser  les agglomérations et les axes routiers. »
Et pourtant, après la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et les  groupes rebelles, les armes se sont tues, les combats ont cessé et une relative paix s’y est installée. Une paix perturbée par les attaques sporadiques des  djihadistes contre les positions des Forces armées Maliennes (FAMAS), la MINUSMA  et les paisibles populations avec son cortège de morts. Mais bien que sa mission n’intègre la lutte contre ces terroristes, la MINUSMA se défend d’être statique et sur la défensive.  Elle affirme fournir le renseignement au commandement Malien et y participer d’une certaine manière à travers ses nombreuses sorties sur le terrain. De toute les façons, c’est  à l’armée Malienne et aux autorités de les arrêter et les traduire devant es tribunaux, comme les précédentes fois a dit Radhia Achouri.  Face à l’instabilité des agglomérations et des axes routiers (il y a eu une attaque contre des véhicules des FAMAS la veille à Tombouctou), ne faut-il pas envisager de revoir le mandat en y intégrant la lutte contre le terrorisme ? Là, les agents disent être que des exécutants et que c’est aux chefs d’Etats de juger de la nécessité de revoir le mandat. En ce qui les concerne, les rapports sont envoyés et, si, sur la base desdits rapports les chefs d’Etats jugent qu’il faille aller vers l’intégration de la lutte contre le terrorisme eux, exécuterons.
Selon Mattéo Menin, chargé de programme des projets à effets rapides, le Mali bénéficierait de la troisième plus grosse enveloppe sur les 16 missions onusiennes actuellement déployée dans le monde. Pour plus de 3 milliards, ce sont  à ce jour 110 projets ayant touché 125000 bénéficiaires qui ont été financés à t-il dit.  Et Radhia Achouri de poursuivre en disant que, ce sont 80 millions de dollars américains qui ont été injectés dans l’économie malienne à travers  700 opérateurs et fournisseurs de services Maliens. Si de retour de Gao, Jean François Voillot ; adjoint au chef de la police MINUSMA se dit optimiste par ce qu’il a vu sur les lieux  que sont : engouement des populations à reconstruire, les conditions de travail améliorer de la police et des gendarmes. Cependant il a déploré le manque  de camions de sapeurs pompiers pour l’armée.

A noter que cette conférence de presse de la MINUSMA quatrième du genre intervient quelques jours après la publication du sondage malimètre réalisé par la Fondation Allemande Friedrich Ebert, et qui fait ressortir que plus de 40% des populations du Nord n’ont pas confiance en la MINUSMA.

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