RADHIA
ACHOURI FACE A LA PRESSE
« La MINUSMA n’a pas pour mission de combattre
le terrorisme »
Maintes
fois répéter par les agents de la mission, n’empêche la question à chaque
rencontre avec la presse s’y invite.
L’agacement des agents de la mission onusienne à répondre à cette lancinante question de lutte
contre le terrorisme est de plus en plus visible. Ce mardi à la maison de la
presse, c’est une Radhia Achouri, porte
parole de la MINUSMA entouré de collaborateurs qui a une de plus (ré) précisé
le rôle et la mission de la minusma au Mali. Ce rôle selon elle et ses
collaborateurs n’intègre nullement la lutte contre le terrorisme. Sa mission comme déterminée par la résolution
2227 du 29 juin 2015, vise essentiellement à « sécuriser
les agglomérations et les axes routiers. »
Et pourtant, après la signature de l’accord de paix
entre le gouvernement et les groupes
rebelles, les armes se sont tues, les combats ont cessé et une relative paix
s’y est installée. Une paix perturbée par les attaques sporadiques des djihadistes contre les positions des Forces
armées Maliennes (FAMAS), la MINUSMA et
les paisibles populations avec son cortège de morts. Mais bien que sa mission
n’intègre la lutte contre ces terroristes, la MINUSMA se défend d’être statique
et sur la défensive. Elle affirme
fournir le renseignement au commandement Malien et y participer d’une certaine
manière à travers ses nombreuses sorties sur le terrain. De toute les façons,
c’est à l’armée Malienne et aux
autorités de les arrêter et les traduire devant es tribunaux, comme les
précédentes fois a dit Radhia Achouri. Face
à l’instabilité des agglomérations et des axes routiers (il y a eu une attaque
contre des véhicules des FAMAS la veille à Tombouctou), ne faut-il pas
envisager de revoir le mandat en y intégrant la lutte contre le
terrorisme ? Là, les agents disent être que des exécutants et que c’est
aux chefs d’Etats de juger de la nécessité de revoir le mandat. En ce qui les
concerne, les rapports sont envoyés et, si, sur la base desdits rapports les
chefs d’Etats jugent qu’il faille aller vers l’intégration de la lutte contre
le terrorisme eux, exécuterons.
Selon Mattéo Menin, chargé de programme des projets
à effets rapides, le Mali bénéficierait de la troisième plus grosse enveloppe sur
les 16 missions onusiennes actuellement déployée dans le monde. Pour plus de 3
milliards, ce sont à ce jour 110 projets
ayant touché 125000 bénéficiaires qui ont été financés à t-il dit. Et Radhia Achouri de poursuivre en disant que,
ce sont 80 millions de dollars américains qui ont été injectés dans l’économie
malienne à travers 700 opérateurs et
fournisseurs de services Maliens. Si de retour de Gao, Jean François
Voillot ; adjoint au chef de la police MINUSMA se dit optimiste par ce
qu’il a vu sur les lieux que sont :
engouement des populations à reconstruire, les conditions de travail améliorer
de la police et des gendarmes. Cependant il a déploré le manque de camions de sapeurs pompiers pour l’armée.
A noter que cette conférence de presse de la MINUSMA
quatrième du genre intervient quelques jours après la publication du sondage
malimètre réalisé par la Fondation Allemande Friedrich Ebert, et qui fait ressortir
que plus de 40% des populations du Nord n’ont pas confiance en la MINUSMA.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire