jeudi 29 septembre 2016


Chahana Takiou se prend une volée de bois verts




                                                                         Chahana Takiou, dirpub du 22 Septembre


Dans sa parution du 26 Septembre, le journal 22 Septembre sous la plume de son directeur de publication, Chahana Takiou, consacre sa manchette au général Ag Gamou. Il serait selon l’auteur de l’article « controversé ». Suffisant pour déchainer les internautes sur la personne de notre confrère.

L’avantage des  sites d’informations en ligne sur les médias traditionnels, c’est le retour que nous recevons de nos lecteurs. 

Si c’est avis son souvent partisans, ils permettent tout de même au journaliste  après lectures des commentaires de ses lecteurs de se faire une religion. Notre confrère, Chahana Takiou, qui il ya quelques mois avait eu maille à partir avec les magistrats en a fait l’expérience le lundi et hier mardi. En effet, son article sur le général Gamou qui serait selon lui « controversé » du fait de son appartenance à l’armée régulière et au Gatia à eu des échos auprès des lecteurs. 

L’article a été partagé plus de 200 fois et fait l’objet de plusieurs centaines de commentaires sur les sites d’informations et les pages personnelles facebook des internautes. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’est pris une volée de bois verts pour avoir défendu son opinion.  

En période de crise, il n’est jamais facile pour un journaliste de défendre une opinion contraire à celle soutenue par la masse. Ce rôle de journaliste d’habitude délicat l’est encore plus en cette période.

Du rôle de la presse en temps de crise: Parlons-en

Il n’est pas facile d’être journaliste en temps de guerre ou de crise. La raison: l’émotion est grande et toutes critiques à l’encontre de son armée est considérée comme antipatriotiques peu importe si elles sont fondées ou non.

La bonne attitude à tenir est …être solidaire de l’armée en un mot se ranger derrière, ce qui n’est pas forcement le rôle du journaliste. Car, en procédant de la sorte, il range de côté son esprit cartésien, ne cherche pas à recouper les informations à l’avantage de l’armée. Alors, on prend fait et cause pour la patrie. En ne le faisant pas, on passe pour un apatride, le media est boycotté par les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs et risque même la fermeture.

Voyez donc que, quand il s’agit de sécurité et quand la patrie est en danger, il faut du courage voire de la témérité pour se poser des questions sur le bien-fondé de la guerre; le comportement des militaires; leur compétence et celle du gouvernement. L’homme de média doit aller jusqu’à donner la parole à l’ennemi, bien sûr que vous serez traiter de traître.

Pour rappel, on se souvient cette union sans faille de la presse américaine aux actions de son gouvernement après les attentats du 11 septembre chose qui selon Eduardo Cue, représentant régional des services Afrique est “logique et légitime”. Mais en étant dans cette posture, les journalistes américains avaie

nt-ils bien fait leur travail? Eduardo Cue en doute. Il est d’avis qu’ils avaient perdu le nord. Car selon lui« S’ils avaient bien fait leur travail, les Etats-Unis n’auraient peut-être pas envahi l’Irak”.
«Ne pas hurler avec les loups  » peut lui donner une mauvaise image, mais le plus important pour lui est « d’avoir bonne conscience ».


En prenant toujours le camp de la vérité, en restant professionnel jusqu’au bout des ongles, quelle que soit la situation, le journaliste doit savoir « qu’il rend service à la société. » Une véritable gageure en période de crise de guerre.

mercredi 28 septembre 2016

Lenteur  dans la  mise en œuvre  de  l’accord de paix
                     Les raisons d’un blocage


                                                                 IBK et Djéry Maïga de la CMA à la signature de l'accord


une lapalissade de dire, que la mise en œuvre de l’accord  de paix, prend u retard. Ayant suscité un grand engouement au moment de sa signature, le gouvernement et les parties signataires peinent à accorder les violons quand à la procédure d’une mise en ouvre diligente de cet accord qui aura mis deux ans avant de voir le jour. Faudra-t-il autant de temps pour son application ?  Focus, sur les raisons d’un blocage.
L’accord pour la paix au Mali a été signé le 15 Mai 2015 puis parachevé le 20 Juin.  Devait succéder à cette phase, sa mise en œuvre. Mais depuis, l’on assiste à une lenteur qui ne dit pas son nom.  Une lenteur qui n’est pas sans conséquences. Très attentif par rapport à la situation politique en général et sur celle du Nord en particulier, Tiébilé Dramé, président du Parti pour Renaissance Nationale (PARENA) et membre de l’opposition politique révèle, que depuis  le début de l’année 2015 il ya eu 350 morts, une centaine d’incidents dont près de la moitié après la signature de l’accord.  Des attaques qui sont perpétrées par des groupes terroristes.  L’inimitié entre les frères de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA)  et ceux du GATIA et  les groupes terroristes Alqaeda au Maghreb Islamique (AQMI), El Mourabitoune de  Mokhtar Bel Mokhtar et Ançar Dine de Iyad Ag Ghaly mettent à mal l’application dudit accord .  Le 14 et 15 
Novembre dernier un document sonore du leader d’Ansar Dine Iyad Ag Ghaly a été authentifié. Dans ce document d’une vingtaine de minutes il rejette l’accord d’Alger signé en juin 2015 et se montre menaçant notamment contre ses anciens alliés de la Coordination  du Mouvement l’Azawad (CMA), rébellion touarègue signataire de cet accord.  Il s’était érigé contre toute mise en œuvre dudit accord qu’il a juré d’empêcher par tous les moyens.  Des menaces mis en pratique le 28 du même mois par l’attaque du camp de la Mission Multidimensionnelle  Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali (Mali) qui s’est soldée  par 3 morts et une vingtaine de blessés. Depuis, plusieurs attaques signées du groupe ont été enregistrées avec toujours morts d’hommes.



Comité de suivi amorphe


Un autre facteur du blocage est ce qui s’apparente à une impuissance de comité de suivi. Après un début de mise en place difficile ou des groupes rebelles refusaient de siéger en même temps que d’autre dans le même comité, le comité de suivi depuis une dizaine de réunion ne fait que constater les manquements. Il peine à imposer la direction à suivre à l’Etat et aux parties signataires. Les querelles de clochers entre  groupes rebelles sont condamnées par lui sans plus.
Face à ces facteurs de blocage, les acteurs et les politiques tirent la sonnette d’alarme. En Août dernier, six mouvements signataires rassemblés au sein d’un regroupement dénommé, Coordination des mouvements prônant l’inclusivité des signataires de l’accord du 15 Mai (COMPIS 15), ont dénoncé les lenteurs et attiré l’attention du gouvernement et de la communauté internationale sur la mise en œuvre de l’accord, gage de paix. Le Parena a, à  son tour en  décembre dernier organisé une rencontre en vue de faire des propositions en vue d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix issu du processus d’Alger. Cette rencontre a regroupé les groupes signataires de la CMA et du Gatia et des partis politiques membres de l’opposition et de la majorité.
Au cours de ces différentes rencontres, les acteurs ont pointé un doigt accusateur vers le gouvernement qui trainerait le pas. Une lenteur qui à les en croire favorise la reprise du terrain par les terroristes et les narcotrafiquants de tous bords.  Un message qui semble avoir été entendu. Car  à côté du comité de suivi de l’accord,  le gouvernement vient de mettre en place le vendredi 15 Janvier, un comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord, présidé par le premier ministre, Modibo Keïta. Selon le premier ministre, ce comité aura la charge de  « coordonner  la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger ».  Dans la même veine, Alger à convoquer les parties signataires sur son sol, le 18 Janvier dernier pour  échanger sur les difficultés dans la mise en œuvre de l’accord. Au sortir de cette réunion, l’Etat et les parties ont été mis devant leur responsabilité, pour accélérer  le processus.

Coup de gueule des Etats-Unis 



Mais ces mesures parmi tant d’autres semblent insuffisantes aux yeux du diplomate Américain, Paul Folmsbee. Selon lui, son pays  voudrait que le Mali s’assume davantage dans la mise en œuvre de l’accord de paix. « Le gouvernement malien doit mettre fin à tous liens avec à la fois publics et privés avec le GATIA… ».  Koulouba appréciera 

mardi 20 septembre 2016


Ordre des experts géomètres
De nouveaux entrants prêtent serment




Ce jeudi 11 Août la cour d'appel de Bamako a servi de cadre à la prestation de serment de 13 nouveaux experts géomètres.
Cette prestation de serment était conduite par le conseiller à la cour d'appel, Moussa Wélé Diallo qui avait à ses côtés les conseillers, Mohamed Maïga et Amadou Gariko. Cette cérémonie qui a regroupé le bureau de l'ordre des experts géomètres du Mali et des familles des récipiendaires s'est déroulée sous la vigilance du premier président de la cour d'appel, Mamadou Berthé et du procureur, Modibo Simbo Keïta.

La famille des experts géomètres s'est agrandi. Elle vient d'accueillir 13 nouveaux membres. Leur prestation de serment s'est déroulée à la cour d'appel en présence des collègues et familles. Après leurs études et des stages jugés concluants dans des cabinets d'experts géomètres, ils ont été jugés aptes à intégrer la profession et s'installer à leur propre compte. Devant les magistrats, les 13 entrants ont jurés<<je jure d'exercer ma profession avec conscience et probité et de respecter la loi dans mes travaux>>. Ils ont ensuite été renvoyés à l'exercice de leur fonction par Moussa Wélé Diallo.
S'exprimant au micros des journalistes à la fin de la cérémonie, le président de l'ordre des experts géomètres du Mali, Aly Waigalo dira que cette cérémonie est capitale en ce sens qu'aucun géomètres ne peut exercer sans avoir prêter serment.
Étant les seuls habilités par la loi à authentifier une superficie et à faire un lotissement, cette prestation de serment est une obligation pour les experts géomètres pour le respect des textes a t-il expliqué. Ces jeunes avec leur maîtrise de l'outil informatique permettront de booster l'ordre et inciter l'administration à l'informatisation des données pour éviter les litiges fonciers espère Aly Waigalo. C'est aussi l'avis de Nathaniel Dembélé, membre du bureau.  Après avoir féliciter les récipiendaires le Colonel Nianan Dembélé, représentant du ministre des domaines de l'Etat les invite à appliquer les règles et d'êtres honnêtes dans leurs travaux et la bonne exécution des décisions. Aly Waigalo quand à lui les invite à être consciencieux et responsables.
La morosité du secteur
Cette prestation de serment intervient dans un moment de crise pour la profession. Selon Aly Waigalo, depuis 2 ans le secteur est frappé par une suspension des attributions et cessions. Le pire selon lui c'est qu'ils ne savent plus à quelles autorités s'adresser pour sortir du gouffre dit il. Toutes préférant botter en touche. Ce qui lui fera dire que les nouveaux ont prêté serment pour aller directement au chômage. Il exhorte aussi les journalistes qui pensent que des géomètres experts exercent sans prêter serment d'aller à la source pour savoir que cela est impossible. Il reconnaît cependant que la profession fait l'objet d'invasion par des personnes n'étant pas du corps. Il invite donc les populations pour éviter les amalgames et les risques d'investir sur des sites litigieux de s'adresser directement aux professionnels dans leurs cabinets.

mercredi 7 septembre 2016

Projet de loi électoral
« Le RPM prévoit un passage en force ce matin  à l’Assemblée Nationale »

A la suite de l’opposition, une dizaine de  partis politiques (ADP-Maliba, RPDM, PRVM, Sadi, Monade, ADEPM, PDM, Pari, PIDS, PDM) se sont rencontrés hier mercredi pour rejeter le projet de loi électoral sur la table de l’Assemblée Nationale. Un projet de loi que le groupe parlementaire RPM tenterait de faire passer en force aujourd’hui à l’Assemblée Nationale selon l’honorable Oumar Mariko.
Le projet de loi électoral n’est plus rejeté que par la seule opposition. Hier une plateforme de partis composée de : l’ADP-Maliba, le RPDM, PRVM, le Sadi, le Monade, l’ADEPM, le PDM, le Pari, le PIDS et le PDM ont demandé au gouvernement de retirer le présent projet de loi électoral. C’était au cours d’une conférence de presse tenue au siège du parti ADP-Maliba.  Ils reprochent au code de « changer les règles du jeu pour l’élection présidentielle et modifier  profondément le processus électoral en République du Mali ». Ils estiment que ce projet de loi porte les germes de tensions et de divisions entre les maliens pouvant conduire à une crise politique.
Ce qu’ils reprochent à la loi
Ce projet de textes selon les responsables des différents partis est « discriminatoire et exclusif dans bon nombre de ses dispositions ».  Il s’agit entre autre de l’article 147 qui, institue le parrainage par 15 députés et 5 conseillers nationaux (membre du haut conseil des collectivités territoriales) pour les futurs candidats à la présidentielle. Il s’agit selon eux d’un verrou au profit des partis dits « grands ». A la place de cet article, Cheick Modibo Diarra propose qu’à défaut de retenir l’ancienne disposition que les candidats puissent se faire parrainer par des signatures d’électeurs carte NINA à l’appui. Il laisse le nombre à l’appréciation de la cour constitutionnelle. Un avis partagé par Amadou Thiam président de l’ADP-Maliba.  Ils reprochant le manque de débat autour d’un texte aussi majeur que la loi électorale. Selon Cheick Modibo Sidibé, les consultations ont été tronquées. «  On nous a demandé de faires des recommandations sur le projet et au finish on s’est retrouvé avec un texte qui n’a pris en compte aucune de nos observations, en tout cas c’est le cas de mon parti ». Les autres responsables autour de la table sont du même avis.
Enfin, ils ont soulevé sa contradiction avec le protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance en son article 2 qui stipule que les lois électorales ne peuvent être modifiées à 06 mois d’une élection.  Oumar Mariko de rappeler que cette disposition de la CEDEAO a été prise pour empêcher les régimes en perte de vitesse de vouloir s’accrocher au pouvoir. Elle fait  également suite aux nombreuses crises suscitée par les « tripatouillages » des lois électorales.

Et pourtant, selon les révélations faites par Oumar Mariko au cours de cette conférence, la crise est n’est pas loin. Car selon lui, le groupe parlementaire RPM et certains députés étaient hier en retraite à Fana pour planifier une stratégie afin de faire passer de « force » le projet de loi aujourd’hui à l’Assemblée Nationale.  Scrutons…