Chahana Takiou se prend une volée de bois verts
Chahana Takiou, dirpub du 22 Septembre
Dans sa parution du 26 Septembre, le journal 22 Septembre
sous la plume de son directeur de publication, Chahana Takiou, consacre sa
manchette au général Ag Gamou. Il serait selon l’auteur de l’article
« controversé ». Suffisant pour déchainer les internautes sur la
personne de notre confrère.
L’avantage des sites d’informations en ligne sur les médias
traditionnels, c’est le retour que nous recevons de nos lecteurs.
Si c’est avis
son souvent partisans, ils permettent tout de même au journaliste après lectures des commentaires de ses
lecteurs de se faire une religion. Notre confrère, Chahana Takiou, qui il ya
quelques mois avait eu maille à partir avec les magistrats en a fait
l’expérience le lundi et hier mardi. En effet, son article sur le général Gamou
qui serait selon lui « controversé » du fait de son appartenance à
l’armée régulière et au Gatia à eu des échos auprès des lecteurs.
L’article a
été partagé plus de 200 fois et fait l’objet de plusieurs centaines de
commentaires sur les sites d’informations et les pages personnelles facebook
des internautes. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’est pris une
volée de bois verts pour avoir défendu son opinion.
En période de crise, il n’est jamais facile
pour un journaliste de défendre une opinion contraire à celle soutenue par la
masse. Ce rôle de journaliste d’habitude délicat l’est encore plus en cette
période.
Du rôle de la presse en temps de crise: Parlons-en
Il n’est pas facile d’être journaliste en temps de guerre
ou de crise. La raison: l’émotion est grande et toutes critiques à l’encontre
de son armée est considérée comme antipatriotiques peu importe si elles sont fondées
ou non.
La bonne attitude à tenir est …être solidaire de l’armée
en un mot se ranger derrière, ce qui n’est pas forcement le rôle du journaliste.
Car, en procédant de la sorte, il range de côté son esprit cartésien, ne
cherche pas à recouper les informations à l’avantage de l’armée. Alors, on
prend fait et cause pour la patrie. En ne le faisant pas, on passe pour un apatride,
le media est boycotté par les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs et risque
même la fermeture.
Voyez donc que, quand il s’agit de sécurité et quand la
patrie est en danger, il faut du courage voire de la témérité pour se poser des
questions sur le bien-fondé de la guerre; le comportement des militaires; leur compétence
et celle du gouvernement. L’homme de média doit aller jusqu’à donner la parole
à l’ennemi, bien sûr que vous serez traiter de traître.
Pour rappel, on se souvient cette union sans faille de la
presse américaine aux actions de son gouvernement après les attentats du 11
septembre chose qui selon Eduardo Cue, représentant régional des services
Afrique est “logique et légitime”.
Mais en étant dans cette posture, les journalistes américains avaie
nt-ils bien
fait leur travail? Eduardo Cue en doute. Il est d’avis qu’ils avaient perdu le
nord. Car selon lui« S’ils
avaient bien fait leur travail, les Etats-Unis n’auraient peut-être pas envahi l’Irak”.
«Ne pas hurler avec
les loups » peut lui donner une mauvaise image, mais le plus
important pour lui est « d’avoir
bonne conscience ».
En prenant toujours le camp de la vérité, en restant professionnel
jusqu’au bout des ongles, quelle que soit la situation, le journaliste doit
savoir « qu’il rend service à la
société. » Une véritable gageure en période de crise de guerre.