mercredi 28 septembre 2016

Lenteur  dans la  mise en œuvre  de  l’accord de paix
                     Les raisons d’un blocage


                                                                 IBK et Djéry Maïga de la CMA à la signature de l'accord


une lapalissade de dire, que la mise en œuvre de l’accord  de paix, prend u retard. Ayant suscité un grand engouement au moment de sa signature, le gouvernement et les parties signataires peinent à accorder les violons quand à la procédure d’une mise en ouvre diligente de cet accord qui aura mis deux ans avant de voir le jour. Faudra-t-il autant de temps pour son application ?  Focus, sur les raisons d’un blocage.
L’accord pour la paix au Mali a été signé le 15 Mai 2015 puis parachevé le 20 Juin.  Devait succéder à cette phase, sa mise en œuvre. Mais depuis, l’on assiste à une lenteur qui ne dit pas son nom.  Une lenteur qui n’est pas sans conséquences. Très attentif par rapport à la situation politique en général et sur celle du Nord en particulier, Tiébilé Dramé, président du Parti pour Renaissance Nationale (PARENA) et membre de l’opposition politique révèle, que depuis  le début de l’année 2015 il ya eu 350 morts, une centaine d’incidents dont près de la moitié après la signature de l’accord.  Des attaques qui sont perpétrées par des groupes terroristes.  L’inimitié entre les frères de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA)  et ceux du GATIA et  les groupes terroristes Alqaeda au Maghreb Islamique (AQMI), El Mourabitoune de  Mokhtar Bel Mokhtar et Ançar Dine de Iyad Ag Ghaly mettent à mal l’application dudit accord .  Le 14 et 15 
Novembre dernier un document sonore du leader d’Ansar Dine Iyad Ag Ghaly a été authentifié. Dans ce document d’une vingtaine de minutes il rejette l’accord d’Alger signé en juin 2015 et se montre menaçant notamment contre ses anciens alliés de la Coordination  du Mouvement l’Azawad (CMA), rébellion touarègue signataire de cet accord.  Il s’était érigé contre toute mise en œuvre dudit accord qu’il a juré d’empêcher par tous les moyens.  Des menaces mis en pratique le 28 du même mois par l’attaque du camp de la Mission Multidimensionnelle  Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali (Mali) qui s’est soldée  par 3 morts et une vingtaine de blessés. Depuis, plusieurs attaques signées du groupe ont été enregistrées avec toujours morts d’hommes.



Comité de suivi amorphe


Un autre facteur du blocage est ce qui s’apparente à une impuissance de comité de suivi. Après un début de mise en place difficile ou des groupes rebelles refusaient de siéger en même temps que d’autre dans le même comité, le comité de suivi depuis une dizaine de réunion ne fait que constater les manquements. Il peine à imposer la direction à suivre à l’Etat et aux parties signataires. Les querelles de clochers entre  groupes rebelles sont condamnées par lui sans plus.
Face à ces facteurs de blocage, les acteurs et les politiques tirent la sonnette d’alarme. En Août dernier, six mouvements signataires rassemblés au sein d’un regroupement dénommé, Coordination des mouvements prônant l’inclusivité des signataires de l’accord du 15 Mai (COMPIS 15), ont dénoncé les lenteurs et attiré l’attention du gouvernement et de la communauté internationale sur la mise en œuvre de l’accord, gage de paix. Le Parena a, à  son tour en  décembre dernier organisé une rencontre en vue de faire des propositions en vue d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix issu du processus d’Alger. Cette rencontre a regroupé les groupes signataires de la CMA et du Gatia et des partis politiques membres de l’opposition et de la majorité.
Au cours de ces différentes rencontres, les acteurs ont pointé un doigt accusateur vers le gouvernement qui trainerait le pas. Une lenteur qui à les en croire favorise la reprise du terrain par les terroristes et les narcotrafiquants de tous bords.  Un message qui semble avoir été entendu. Car  à côté du comité de suivi de l’accord,  le gouvernement vient de mettre en place le vendredi 15 Janvier, un comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord, présidé par le premier ministre, Modibo Keïta. Selon le premier ministre, ce comité aura la charge de  « coordonner  la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger ».  Dans la même veine, Alger à convoquer les parties signataires sur son sol, le 18 Janvier dernier pour  échanger sur les difficultés dans la mise en œuvre de l’accord. Au sortir de cette réunion, l’Etat et les parties ont été mis devant leur responsabilité, pour accélérer  le processus.

Coup de gueule des Etats-Unis 



Mais ces mesures parmi tant d’autres semblent insuffisantes aux yeux du diplomate Américain, Paul Folmsbee. Selon lui, son pays  voudrait que le Mali s’assume davantage dans la mise en œuvre de l’accord de paix. « Le gouvernement malien doit mettre fin à tous liens avec à la fois publics et privés avec le GATIA… ».  Koulouba appréciera 

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