mercredi 7 septembre 2016

Projet de loi électoral
« Le RPM prévoit un passage en force ce matin  à l’Assemblée Nationale »

A la suite de l’opposition, une dizaine de  partis politiques (ADP-Maliba, RPDM, PRVM, Sadi, Monade, ADEPM, PDM, Pari, PIDS, PDM) se sont rencontrés hier mercredi pour rejeter le projet de loi électoral sur la table de l’Assemblée Nationale. Un projet de loi que le groupe parlementaire RPM tenterait de faire passer en force aujourd’hui à l’Assemblée Nationale selon l’honorable Oumar Mariko.
Le projet de loi électoral n’est plus rejeté que par la seule opposition. Hier une plateforme de partis composée de : l’ADP-Maliba, le RPDM, PRVM, le Sadi, le Monade, l’ADEPM, le PDM, le Pari, le PIDS et le PDM ont demandé au gouvernement de retirer le présent projet de loi électoral. C’était au cours d’une conférence de presse tenue au siège du parti ADP-Maliba.  Ils reprochent au code de « changer les règles du jeu pour l’élection présidentielle et modifier  profondément le processus électoral en République du Mali ». Ils estiment que ce projet de loi porte les germes de tensions et de divisions entre les maliens pouvant conduire à une crise politique.
Ce qu’ils reprochent à la loi
Ce projet de textes selon les responsables des différents partis est « discriminatoire et exclusif dans bon nombre de ses dispositions ».  Il s’agit entre autre de l’article 147 qui, institue le parrainage par 15 députés et 5 conseillers nationaux (membre du haut conseil des collectivités territoriales) pour les futurs candidats à la présidentielle. Il s’agit selon eux d’un verrou au profit des partis dits « grands ». A la place de cet article, Cheick Modibo Diarra propose qu’à défaut de retenir l’ancienne disposition que les candidats puissent se faire parrainer par des signatures d’électeurs carte NINA à l’appui. Il laisse le nombre à l’appréciation de la cour constitutionnelle. Un avis partagé par Amadou Thiam président de l’ADP-Maliba.  Ils reprochant le manque de débat autour d’un texte aussi majeur que la loi électorale. Selon Cheick Modibo Sidibé, les consultations ont été tronquées. «  On nous a demandé de faires des recommandations sur le projet et au finish on s’est retrouvé avec un texte qui n’a pris en compte aucune de nos observations, en tout cas c’est le cas de mon parti ». Les autres responsables autour de la table sont du même avis.
Enfin, ils ont soulevé sa contradiction avec le protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance en son article 2 qui stipule que les lois électorales ne peuvent être modifiées à 06 mois d’une élection.  Oumar Mariko de rappeler que cette disposition de la CEDEAO a été prise pour empêcher les régimes en perte de vitesse de vouloir s’accrocher au pouvoir. Elle fait  également suite aux nombreuses crises suscitée par les « tripatouillages » des lois électorales.

Et pourtant, selon les révélations faites par Oumar Mariko au cours de cette conférence, la crise est n’est pas loin. Car selon lui, le groupe parlementaire RPM et certains députés étaient hier en retraite à Fana pour planifier une stratégie afin de faire passer de « force » le projet de loi aujourd’hui à l’Assemblée Nationale.  Scrutons…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire