Projet de loi
électoral
« Le RPM
prévoit un passage en force ce matin à
l’Assemblée Nationale »
A la suite de
l’opposition, une dizaine de partis
politiques (ADP-Maliba, RPDM, PRVM, Sadi, Monade, ADEPM, PDM, Pari, PIDS, PDM)
se sont rencontrés hier mercredi pour rejeter le projet de loi électoral sur la
table de l’Assemblée Nationale. Un projet de loi que le groupe parlementaire
RPM tenterait de faire passer en force aujourd’hui à l’Assemblée Nationale selon
l’honorable Oumar Mariko.
Le
projet de loi électoral n’est plus rejeté que par la seule opposition. Hier une
plateforme de partis composée de : l’ADP-Maliba, le RPDM, PRVM, le Sadi,
le Monade, l’ADEPM, le PDM, le Pari, le PIDS et le PDM ont demandé au
gouvernement de retirer le présent projet de loi électoral. C’était au cours
d’une conférence de presse tenue au siège du parti ADP-Maliba. Ils reprochent au code de « changer les
règles du jeu pour l’élection présidentielle et modifier profondément le processus électoral en République
du Mali ». Ils estiment que ce projet de loi porte les germes de tensions
et de divisions entre les maliens pouvant conduire à une crise politique.
Ce qu’ils
reprochent à la loi
Ce
projet de textes selon les responsables des différents partis est
« discriminatoire et exclusif dans bon nombre de ses
dispositions ». Il s’agit entre
autre de l’article 147 qui, institue le parrainage par 15 députés et 5
conseillers nationaux (membre du haut conseil des collectivités territoriales)
pour les futurs candidats à la présidentielle. Il s’agit selon eux d’un verrou
au profit des partis dits « grands ». A la place de cet article,
Cheick Modibo Diarra propose qu’à défaut de retenir l’ancienne disposition que
les candidats puissent se faire parrainer par des signatures d’électeurs carte
NINA à l’appui. Il laisse le nombre à l’appréciation de la cour
constitutionnelle. Un avis partagé par Amadou Thiam président de l’ADP-Maliba. Ils reprochant le manque de débat autour d’un
texte aussi majeur que la loi électorale. Selon Cheick Modibo Sidibé, les
consultations ont été tronquées. « On nous a demandé de faires des
recommandations sur le projet et au finish on s’est retrouvé avec un texte qui
n’a pris en compte aucune de nos observations, en tout cas c’est le cas de mon
parti ». Les autres responsables autour de la table sont du même avis.
Enfin,
ils ont soulevé sa contradiction avec le protocole de la CEDEAO sur la bonne
gouvernance en son article 2 qui stipule que les lois électorales ne peuvent
être modifiées à 06 mois d’une élection.
Oumar Mariko de rappeler que cette disposition de la CEDEAO a été prise
pour empêcher les régimes en perte de vitesse de vouloir s’accrocher au
pouvoir. Elle fait également suite aux
nombreuses crises suscitée par les « tripatouillages » des lois
électorales.
Et
pourtant, selon les révélations faites par Oumar Mariko au cours de cette
conférence, la crise est n’est pas loin. Car selon lui, le groupe parlementaire
RPM et certains députés étaient hier en retraite à Fana pour planifier une
stratégie afin de faire passer de « force » le projet de loi
aujourd’hui à l’Assemblée Nationale. Scrutons…
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