jeudi 30 mai 2013

Reportage sur les librairies par terre dans le couloir de la mort, de l'Université Cheick Anta Diop de Dakar (UCAD)








mercredi 29 mai 2013

PENSIONNAIRES DE L'INSTITUT DIAMBARS :

 LA TÊTE ET LES JAMBES...

Concilier études et sport de haute compétition, par le football, c'est le défi que compte relever  l'Institut  Diambars. Un projet ambitieux mais réalisable pour un institut qui enregistre au Baccalauréat et au Brevet de fin d'études moyennes (BFEM) des taux de réussite oscillant entre 75 et 90%.
Né de la rencontre entre Djimmy Adjovi Boco, ex- international béninois et Saer Seck, ancien international junior sénégalais,  le projet de Diambars sera pensé et mûri pendant sept  longues années avant de voir le jour en novembre 2003. Un projet auquel  beaucoup n’y croyait pas, selon le directeur administratif du centre, Ibrahima Diagne. Première structure sport études, ce centre de formation de footballeurs est bâti sur un terrain de 15 hectares dans la station balnéaire de Saly  Portudal.
2003 à nos jours, l'Institut Diambars a déjà produit plus de dix joueurs professionnels dans les championnats européens (France, Belgique, Norvège, etc). Mieux, l’ossature de l’équipe nationale junior  du Sénégal est constituée de pensionnaires de ce centre. Avec un budget annuel qui tourne autour de 150 à 200 millions de francs CFA, l’institut Diambars est accompagné par des partenaires comme Adidas, les banques BICIS et BISIC et les internationaux français Patrick Vieira et Bernard Lama. Avec une  alimentation saine, des terrains d’entraînement dignes de ce nom, des encadreurs de haut niveau, le club diambars constitue aujourd'hui l’une des locomotives du football sénégalais.
Recrutés sur la base de l’excellence sportive, les pensionnaires ne seront pas pour autant tous des professionnels. Il y a beaucoup d'appelés mais peu d'élus. Raison pour laquelle l'Institut Diambars met l'accent sur l'enseignement pour donner des possibilités de reconversion aux pensionnaires qui ne réussisent pas à devenir des professionnels. L’institut a ainsi mis en place une cellule de suivi des jeunes qui ont échoué sur le double plan sportif et éducatif. Selon le directeur administratif du centre, Ibrahima Diagne,  "Diambars pend sur lui la responsabilité de ces jeunes qui ont échoué. Ainsi il les accompagne dans tout ce qu’ils entreprennent».
Ouvert aux Sénégalais, il existe un institut du même genre en Afrique du Sud. Un autre est en cours de construction à Cergy-Pontoise, en banlieue parisienne. 

A PROPOS DE L'AUTEUR

Portrait de Mohamed Dagnoko
 Jounaliste- Blogger

mardi 28 mai 2013

CONFRATERNELLEMENT VOTRE !


Nous venons de passer une semaine riche en connaissance, en expérience et surtout de partage.
Oui de partage, et surtout de soutien. Durant cette semaine du 20 au 26 Mai, je suis celui à même de témoigner de la chaleur humaine, des hommes de cœur que sont les étudiants de la 42ème promotion et des encadreurs (Djib Diédhiou, Yves Jacques Sow et Lamine Touré et Mamadou N’Diaye).
En effet j’ai souffert tout au long de ce séjour d’un mal de dent. Et Dieu sait que j’en ai bavé par moments  avec à la clé des nuits blanches.
Les mots de soutien, de compassion, les souhaits de bonne  guérison, l’attention qu’ils m’ont accordé, ont fini de faire de moi selon l’expression d’Aminata M’Baye Fall « le chouchou du groupe ».
C’est dans les moments difficiles qu’on reconnait ceux qui sont avec nous dit l’adage. J’ai pu en ce qui me concerne me rendre compte, sans prétention aucune que les élèves de ma classe et mes encadreurs étaient et sont  avec moi. Car même de retour sur Dakar, j’ai reçu des coups de fils, d’étudiants me souhaitant bonne guérison.
Ce souci constant de l’autre pour  vous, cette implication personnelle de l’autre pour  votre  cause, fait forcement chaud au cœur, car ce qu’il  vous donne c’est de l’amour,  de l’affection, des sentiments à nul autre pareil. A défaut d’une valeur appréciable pour vous rendre ce que vous  m’avez  donné, je vous remercie du fond du cœur.
Mohamed DAGNOKO





jeudi 23 mai 2013

INSTITUT DIAMBARS
Faire du sports  études  une réalité
Repeupler les salles de classe via le football, voici le défis que compte relever  l‘institut  diambars. Certes, ambitieux mais pas impossible pour un institut qui a un taux de réussite qui oscille entre 75 et 90% au brevet et au baccalauréat.
Née de la rencontre entre Djimmy Adjovi Boco ex- international béninois et Saer Seck ancien international junior sénégalais,  le projet de Diambars sera penser et mûri pendant sept  longue année avant de voir le jour en novembre 2003.
Première structure de formation sport études, l’institut diambars est bâti sur un terrain de 15 hectare dans la station balnéaire de Saly  portudal.
Le projet auquel  beaucoup n’y croyait pas au début selon le directeur administratif du centre Ibrahima Diagne  est aujourd’hui  une réalité.

L’institut de 2003 à nos jours à déjà fait plus de dix joueurs professionnels dans les championnats européens (France, Belgique, Norvège etc). Mieux, l’ossature de l’équipe nationale junior  du Sénégal est constituée de ses joueurs.

Avec un budget annuel qui tourne autour de 150 à 200 millions, l’institut diambars est accompagné par des partenaires comme Adidas, les banques BICIS et BISIC et des internationaux français tels que Patrick Vieira et Bernard Lama tous deux amis d'Adjocovi.

Avec une  alimentation saine, des terrains d’entraînement digne de ce nom, des encadreurs de hauts niveau, rien d’étonnant  que le club diambars soit l’une des locomotive du football sénégalais.

Recrutés sur la base de l’excellence sportive sans bourse à délier, ils ne seront pas pour autant tous des professionnels, comme le dirait  l’autre « en foot il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus ».

Et pour faire face à cette situation,  l’institut à innové en mettant en place une cellule de suivie des jeunes qui ont échoués sur le double plan sportif et éducatif. Selon le directeur administratif du centre Ibrahima Diagne « Diambars pend sur lui la responsabilité de ces jeunes qui ont échoué. Ainsi il les accompagne dans tout ce qu’ils entreprennent».
Ouvert aux seuls nationaux sénégalais (règlement FIFA), il existe un institut du même genre en Sud Afrique et  celui de  Sergie Pontoise en France est en cours de réalisation.
« Faire du foot passion,  un moteur de l’éducation », cette devise du diambars est d’autant plus salutaire que les salles de classes se vident de plus en plus au profit des terrains de football où des arènes  de lutte.
Mohamed DAGNOKO (CESTI)

jeudi 16 mai 2013


Billet de Roche : Election équilibriste dans une démocratie fiévreuse

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Mamadou Keita dit Roche
Mamadou Keita dit Roche
Rassurez-vous, je me comptabilise parmi ceux qui optent pour la tenue des élections. Cependant, quelques inquiétudes me triturent les méninges à telle enseigne que je délire dans mes élucubrations. Oui ! Mes amis, Il y a anguille pas sous moi, mais sous le Mali. Depuis l’annonce des échéances de l’élection présidentielle, notre pays traverse un séisme volcanique digne d’un tremblement de pensées et d’idées d’une amplitude de 8,2 sur une échelle inconnue. On a l’habitude de dire qu’à situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Notre illogisme établit le fait suivant : à situation exceptionnelle, proliférations exceptionnelles.



Cela suffit-il pour déclarer de façon péremptoire que l’élection ne peut se faire en Juillet ? Tout se passe comme si l’on s’accorde à croire que ladite élection s’adonne à un jeu d’équilibrisme déroutant portant et sur le choix des candidats et sur la radiation de certains ou encore sur la création d’entité politique nouvelle. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi l’élection présidentielle joue- t- elle à saute – mouton et à la maraine. Election impossible sans Kidal ? Quelles stratégies pour inclure les déplacés de la guerre ? Leur nombre ne dépasse-t-il pas la totalité de la population de Kidal ? Il ne faudrait surtout pas que la moyenne dépasse le total.


Réponds- moi, démocratie, à moins d’écoper d’une demande de complications. Le violon n’aurait-il plus de manche ? La situation que traverse notre pays  nous autorise-t-elle à créer tous azimuts des Partis Politiques ? Sachant que pour un seul pays, il ne saurait y exister une centaine de projets de société, comment donc expliquer cette prolifération des partis politiques ? Faut-il comprendre que la situation exceptionnelle ne nous a pas permis de nous fédérer autour des idéaux communs, ou bien voudrait-on troquer le projet de société contre des projets de famille ? Une seule guerre a divisé le pays, alors pourquoi une seule entente politique ne réunirait-elle pas tout le pays ? Certes, la démocratie exige le pluralisme politique qui ne signifie point  pluralisme de la nationalité malienne qui est une et indivisible. Au regard du temps imparti, ne pouvons-nous pas de façon consensuelle nous entendre sur ce que nous avons en main tout en nous employant à reduire la marge d’erreurs au lieu de chercher coûte que coûte à disposer de fichiers biochimiques… pardon… biométriques. Notre démocratie serait-elle malade de ses utilisateurs ? En tout cas, tout porte à croire qu’elle a le paludisme et que la fièvre qu’elle traverse ne serait que provisoire. Nous l’avons perdue, il nous faut la retouver au plus vite et les moyens et les stratégies ne nous font pas défaut. La démocratie, en la retrouvant, il nous faut la chérir en tant que notre épouse commune et nationale. Or en la matière, nous avons toutes sortes de problèmes avec nos épouses mais que sans ces épouses, tout est foutu pour nous les hommes. Ceux qui sont sur terre nous observent et attendent beaucoup de nous ; faisons en sorte que ceux qui sont sous terre ne désespèrent pas de nous. Un pays de défis ne doit en aucune manière nager dans un fleuve de craintes, d’hésitations et de désespoir. Si c’est du Mali dont il s’agit, faisons  cause commune et allons aux élections malgré les difficultés et les doutes qui subsistent. Pendant un moment, nous étions la risée de certains. Il nous appartient de relever ce défi pour faire comprendre une fois pour toute qu’ils n’ont aperçu qu’une infime partie de l’iceberg Mali.  » An to bè  dugu jukoro « . Chacun en ce qui le concerne doit se demander s’il est prêt à repondre Oui à l’appel du Mali. N’étions-nous pas debout sur les remparts aux lendemains de l’indépendance ? Curieux paradoxe pour un pays qui se disait prêt à renoncer à une partie de son territoire pour l’unité de l’Afrique et qui, aujourd’hui, voit réunis sur son sol tous les fils d’Afrique et d’autres continents pour l’aider à reconquerir l’intégrité de son territoire spolié. Depuis longtemps j’ai compris que  » il n’y a qu’à,  il faut que » n’ont jamais construit un Pays.Plus que jamais nos cœurs vibreront à l’unisson pour ce Mali et cette Afrique. A tous les candidats qui sont sur la ligne de départ pour cette élection, je leur dis de tout faire pour que notre démocratie ne soit pas terrassée par un AVC mais je ne dirai pas que le meilleur gagne, mais que le Mali gagne. Bonne chance à tous et à toutes.Aussi,  A vos marques ! Prêts ! Partez pour le Mali d’aujourd’hui et de demain. Dieu saura rendre au Mali ses valeurs ancestrales.
Mamadou KEITA dit Roche

mardi 14 mai 2013


Journée d’intégration Fondation Konrad Adenauer
L’unité dans la diversité
Le Réseau des Boursiers et anciens Boursiers  en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer  à organisé le samedi 27 avril dernier, une journée d’intégration en l’honneur de ses étudiants boursiers et anciens boursiers. C’est dans une bonne ambiance  que la dizaine de nationalité présente à cet effet ont partagé échangé, danser. Pour la circonstance une conférence à été animée par le Pr Penda  M’Bow sur l’intégration africaine.



Prenant la parole au nom de la représentante résidente de la fondation,  Ute Bocandé a salué le Pr Penda M’Bow et l’ensemble des boursiers.
 Des boursiers qui selon elle,  perpétuent dans la société  la vision de la fondation. Il s’agit selon elle de la culture de la paix, de la citoyenneté etc.
Cette journée visait à montrer selon Amadou Kasset président du réseau, la diversité et la richesse des différentes cultures. Il a salué le bureau sortant pour le travail abattu et à tenu à remercier la fondation Konrad Adenauer pour son soutien à la réalisation de cette journée.
Le Pr Penda M’Bow au cours de son exposé à démontrer exemple à l’appui que le facteur géographique n’a  jamais été un blocage à l’intégration africaine.
 A côté de cet aspect géographique elle a rappelé un autre puissant facteur d’intégration africaine qu’est la culture. En parlant des cousinages à plaisanterie qui sont selon elle « des ciments de la société », l’Afrique dispose d’un atout considérable pur aller vers l’intégration.
 L’Afrique selon elle à travers ses organisations précoloniales (centralisation, hiérarchisation etc), n’a juste besoin que d’une réelle volonté de nos hommes politique pour voir son unification se réaliser. Car croit savoir Penda M’Bow «  le mal de l’intégration africaine est les élites politiques africaines ». Toute intégration s’il doit y avoir,  doit se faire par le bas c’est-à-dire en incluant toutes les couches de la société conclu t- elle.
La dégustation des mets des différents pays (Mali, Togo, Guinée, Côte d’ Ivoire, Sénégal, Mauritanie, Gabon, Cameroun, Allemagne) et le chant de leurs différents hymnes nationaux ont été des temps forts de cette journée d’intégration. Une soirée dansante au sein de la fondation a clôturé cette journée riche en couleurs et en sons.
Mohamed DAGNOKO (CESTI)

lundi 13 mai 2013


Trie Unique Mali Sénégal : Ouf ! Ça y est

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Le Transit Routier Inter-  Etat (TRIE) est désormais une réalité entre le Mali et le Sénégal depuis le mardi dernier. Dubitatifs, hésitants voir même méfiants, à l’image de deux amants se posant de nombreuses questions avant de franchir le cap du mariage, le Mali et le Sénégal se sont finalement passés la corde au cou (TRIE), pour le meilleur et pour le pire ?
Si nos Etats n’ont rien à envier à  l’athlète Usain Bolt quand il s’agit de la ratification des traités sous régionaux et internationaux, à l’inverse la tortue ne les envie en rien quand il s’agit de leur   mise en œuvre effective.
Prévue par la convention de la Communauté des l’Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis 1982, le Transit Routier Inter- Etat n’est que bénéfique pour toutes les parties.
On se posera alors la question pourquoi avoir attendu trente un ans (31 ans) pour qu’elle soit une réalité entre nos deux Etats qui , pourtant ont depuis toujours entretenu des relations commerciales très étroites ?
Mais bon passons, tout ceci est derrière nous, et l’essentiel aujourd’hui est que  nos deux pays ont fait un pas de géant vers « une intégration économique régionale » selon les mots du Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye.
Ouf ! Pour les opérateurs économiques, qui à travers la réduction du temps de voyage (07 à 04 jours) et la réduction de la taxe d’escorte (de 145 000FCfa à 72 500FCfa) verront leur prix de revient qui était de 30% se réduire de façon considérable.
Ouf ! Pour les consommateurs maliens, qui éprouvés par la crise sentiront certainement l’impact de ces mesures sur leur portefeuille qui à tendance à se rétrécir jour après jour comme peau de chagrin.
Ouf ! Pour les transitaires, qui attendaient depuis belle lurette la mise en œuvre de cette mesure, qui  avec  le suspens de la taxe va vraiment les soulager.
Ouf ! Pour les deux Etats qui, à travers cette mesure vont certainement augmenter les échanges commerciaux, pour le bonheur des deux peuples.
Conduite par cellule chargée des réformes et de l’amélioration du climat des affaires du ministère du Commerce et de l’Industrie, l’histoire retiendra que sous le magistère, d’un certains Abdel Karime Konaté que le « vieux rêve », de l’ensemble des acteurs impliqués dans le commerce s’est réalisé. Si ses prédécesseurs n’ont pas démérité en  activant les leviers de ce processus, lui,  grâce à sa pugnacité et son sens élevé du devoir est venu à bout de ce TRIE.
L’automatisme du processus prendra sûrement un de temps, mais la bonne volonté affichée par les acteurs maliens et sénégalais présage  de sa réussite. Nous n’avons donc plus qu’à souhaiter, heureux ménage aux nouveaux mariés.
  Mohamed Dagnoko du journal Le Pouce étudiant au (CESTI Dakar)
SOURCE:   du   10 mai 2013.    
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vendredi 10 mai 2013


Mamadou Tieny Konate président du Collège transitoire de la CCIM : « L’escorte ne concerne pas tous les produits…. »

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Partie prenante  du  Transit Routier  Inter-états (TRIE), le président du Collège Transitoire de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM), présent à Dakar au Lancement nous parle du TRIE ; de ses principes et du rôle de son institution dans sa mise en œuvre.
Mamadou-Tieny-konate
Mamadou-Tieny-konate
Le Pouce : Qu’est ce que c’est que le TRIE ?
MTK : C’est un régime douanier de transit des marchandises du point de départ au point d’arrivée au sein de la CEDEAO. Il a pour objectif ,  de faciliter la circulation des marchandises en provenance des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) vers d’autres pays et aussi celles provenant des pays hors UEMOA. Il permet aussi d’améliorer la fluidité du transport. Et pour que les Etats qui ont des recettes liées aux droits des douanes ne soient pas lésés, on a imposé un système de garantie.
Le Pouce : En quoi consiste cette garantie ?
MTK : Selon les termes de la convention de la CEDEAO, ce sont les chambres consulaires de chaque pays qui assurent cette garantie, ce qui n’est pas le cas du Ghana où c’est une compagnie d’assurance qui gère. Cette garantie est constituée des 0,5 pour cent de la valeur Coût, Assurance, Fret (CAF) qu’on perçoit sur les marchandises. Cette manne est partagée entre les deux chambres consulaires de chaque corridor. Pour sa réussite nous avons fait un protocole entre nos deux chambres afin que chacune puisse jouer efficacement son rôle sur son territoire.
Le Pouce : Quelles sont les missions des chambres de commerce dans la mise en œuvre du TRIE ?
MTK : Les chambres de commerce fabriquent et mettent à disposition le  carnet de transit du TRIE, et mettent à disposition le macaron et le plomb. Ces deux derniers (macaron et plomb) servent à sécuriser le chargement. Car il ne doit  être déversé qu’à  la destination prévue. En plus de ces mesures,  on aura le contrôle électronique qui va aussi prévenir les cas de fraudes.
Le Pouce : Le Premier ministre sénégalais a appelé les forces de l’ordre et des douanes au respect à la lettre et à  l’esprit de cette convention. Que sous tend un tel appel ?
MTK : Avant les accords, chaque pays avait son propre système de contrôle. Le TRIE était partiel, il n’était appliqué qu’au Mali à partir de Diboly. Le Sénégal procédait à l’escorte des cargaisons. Alors qu’avec le TRIE l’escorte doit disparaître. C’est pourquoi,  le Premier ministre du Sénégal a tenu a rappelé à ses services respectifs, les dispositions du TRIE unique. Il s’agit de  mettre fin aux points de contrôles intempestifs. Car avec le TRIE, il n’est prévu que deux points de contrôles à Kaffrine et à Kidira. Au Mali notamment on aura deux postes de contrôle.
Le Pouce De 145 000FCfa, l’escorte vient désormais à 72 500 soit la moitié. Quel sera l’impact sur le prix des produits ?
MTK : L’escorte ne concerne pas tous les produits. Nous avons de commun accord retenu sept produits, parmi lesquels : le riz, l’huile végétale, le pétrole , la tomate. Ces frais à terme doivent disparaître. L’impact en tout cas se fera sentir au niveau des prix.
Le Pouce : Quelles sont les mesures que vous comptez prendre, à fin que le TRIE soit une réussite ?
MTK : Les deux chambres et les pus hautes autorités des deux pays, ont conçu un plan de communication stratégique qui doit accompagner la mise en œuvre du TRIE. Il va sensibiliser toutes les parties prenantes, usagers, opérateurs économiques, services de douanes etc…, pour la mise en œuvre de façon effective au bout d’un an.
Propos recueillis par
Mohamed DAGNOKO  étudiant
au  CESTI Dakar pour Le Pouce

Ils ont dit
Babalaye Daou Président du Conseil Malien des Chargeurs (CMC)
« C’est en fonction de cette compétitivité que nous conseil malien des chargeurs allons choisir. »
« La réduction de moitié de la taxe d’escorte est très importante. Il y a environ trois cent (300) camions qui roulent quotidiennement entre le Mali et le Sénégal. Dire que ces camions vont passer de 145 000FCfa à la moitié, c’est tout bénéfice pour le Mali. Il faut savoir qu’au Mali le coût de transport représente trente pour cent du prix de revient. Alors tout abattement est la bienvenue. Le système de géo localisation permettra à terme de supprimer cette taxe. Nous allons sensibiliser pour la réussite du TRIE. Car même s’il y a toujours quelques individus, il faut savoir que la presque totalité des opérateurs économiques maliens sont en dehors des magouilles. La diminution de la taxe va entraîner plus de rotation des camions, c’est-à-dire que le prix de transport va baisser, et ces deux éléments conjugués, vont jouer sur le prix de revient de la marchandise et en ce moment sur le prix de vente. C’est une chaîne qui se tient l’un à l’autre. C’est aussi dans l’intérêt du Sénégal. Car les achats vont se multiplier au Sénégal, le passage de nos frets par le port de Dakar qui deviendrait compétitif, parce que le corridor sera compétitif. Aujourd’hui nous sommes à un million cinq cent mille tonnes, nous allons passés, si cela se fait bien à deux millions voir deux millions cinq cent mille tonnes. Mais tout dépend de la compétitivité des corridors. Et c’est en fonction de cette compétitivité que nous conseil malien des chargeurs allons choisir ».
ABDOULAYE PONA PRESIDENT DE LA CHAMBRE DES MINES DU MALI (CMM)        
« Nous invitons les autorités des deux pays à mettre en œuvre cette procédure »
« Des attentes très fortes. Le TRIE va permettre deux choses auxquelles nous, nous sommes beaucoup intéressées, il s’agit  de la réduction des délais d’acheminement des marchandises et ensuite le TRIE va passer par une route qui va nous permettre de raccourcir les distances. Nous allons pouvoir rattraper deux cent kilomètres.  Cela est très important, car nous les miniers nous ne pouvons pas attendre longtemps. Dès qu’il y a rupture chez nous ça cause pas mal de dégâts. Raison pour laquelle, nous évitons les ruptures au maximum des stocks de nos produits de consommations que ça soit le pétrole, le gasoil les produits chimiques, les pièces de rechanges etc.… On a une attente pressante, c’est pourquoi nous invitons les autorités des deux pays pour mettre en œuvre cette procédure. Les taxes on été réduites en attendant. Là où il y a TRIE on ne parle pas de taxe d’escorte. On ne pouvait pas aussi supprimer l’escorte sénégalaise, on est obligé de la maintenir. Mais ils ont été gentils en ramenant à cinquante pour cent ce qui n’est pas mal déjà.  A la longue,  elle va tomber. Nous saluons les autorités sénégalaises qui n’ont ménagé aucun effort pour accorder les points que nous avions soulevé et nous permettre d’aller vers une convergence régionale ».
SOULEYMANE BABA TRAORE PRESIDENT DU SYNDICAT DES Transitaires DU MALI (SYTRAM)
« ……cela va se répercuter sur le prix des produits. »
Nos attentes, c’est la  facilitation. Ce document permet le transport de marchandises d’un pays à un autre en suspens de droits. C’est vrai que ça durer depuis 1982, et nous transitaires  on attendait ça depuis longtemps. Qui dit carnet de TRIE, parle de facilitation.  Si l’appel des autorités est entendu au niveau de la police, des douanes, au lieu de faire sept (07) à huit (08) jours sur la route, avec le TRIE unique on fera quatre (04) jours. Côté financier, nous serons soulager, car plus le nombre de jours diminue les coûts diminuent. Enfin, cela va se répercuter sur le prix des produits.
Propos recueillis par
Mohamed DAGNOKO (CESTI Dakar)

Transit routier inter-états entre le Mali et le Sénégal : Pour un destin économique commun

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Le ministre de l’Equipement et des Transports, le colonel  Abdoulaye Koumaré, accompagné de ses homologues du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karime Konaté, Marimpa Samoura chargé du budget  et les présidents du Collège Transitoire de la Chambre de Commerce et de l’Industrie, de celui des mines, des transitaires et plusieurs autres acteurs du TRIE viennent de prendre  part dans la capitale  de la république sœur du Sénégal au lancement officiel des activités du TRIE UNIQUE entre le Mali et le Sénégal .
Lt-colonel Abdoulaye Koumare
Lt-colonel Abdoulaye Koumare
 Au-delà de l’amélioration de la fluidité des échanges, l’application du document unique du TRIE sur l’axe Dakar-Bamako, permettra au Mali, de s’ouvrir davantage à l’extérieur et de réduire les délais de transport, estime le ministre du Commerce et de l’industrie Abdel Karime  Konaté.
Porté par le ministère du Commerce et de l’Industrie à travers sa cellule chargée des reformes et de l’amélioration du climat des affaires,  il a fallu selon le ministre,  l’effort des administrations et du secteur privé des deux Etats  pour que l’application du TRIE soit une réalité. Il a tenu a salué cet effort.
Pour le Premier ministre sénégalais Abdoul M’Baye qui a présidé la cérémonie de lancement le mardi 7 mai 2013 à Dakar, le Transit Routier Inter-état (TRIE) entre le Sénégal et le Mali est d’une« impérieuse nécessité  pour nos pays en voie de développement de donner corps à l’intégration économique sous-régionale ». Car selon lui « Nul doute que nos rythmes de croissance respectifs dépendent de notre intégration économique, et cette intégration économique dépend du développement de nos échanges commerciaux ».
Adopté le 29 mai 1982, la convention de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) relative au régime du TRIE vise à faciliter la circulation des marchandises dans l’espace communautaire. Le mécanisme permet la circulation des marchandises d’un bureau de douanes d’émission du pays de départ au bureau des douanes d’arrivée du pays de destination, sur la base d’un carnet unique, en suspension des droits et taxes suivant un itinéraire prescrit. A ce titre, estime le ministre du Commerce et de l’Industrie Abdel Karime Konaté, « la rationalisation des contrôles routiers et l’harmonisation des procédures qui en découlent, seront très bénéfiques pour les opérateurs économiques et le climat des affaires dans les deux Etats. »
Embouchant la même trompette, le Premier ministre sénégalais affirme que « le TRIE apportera, sans doute un gain de temps (en raison de deux postes de contrôles retenus par pays) et réduira des coûts pour les transporteurs et commerçants empruntant le corridor Dakar-Bamako ». Il a aussi annoncé qu’en lieu et place des cautions  bancaires habituellement exigées pour les acquits-à-caution, il sera institué un fonds de garantie alimenté par une cotisation de 0,5   cent de la valeur Coût, Assurance, Fret (CAF) des marchandises transportées sous ce régime. Par ailleurs, l’escorte douanière, souvent lourde et onéreuse pour les opérateurs, sera, à terme supprimée pour les marchandises circulant sous le régime du TRIE. Elle sera définitivement remplacée par un suivi électronique des marchandises, assure le chef du gouvernement sénégalais. « Dans cette attente, dès le démarrage du TRIE, et pour rendre plus compétitif le corridor Dakar-Bamako, par Kidira et Diboli, les frais d’escorte actuellement fixés à 145 000 FCFA seront réduits de moitié ». A-t-il indiqué. Enfin Abdoul M’baye a exhorté les forces de sécurité et de contrôle à se conformer strictement à la lettre et à l’esprit de la convention du TRIE.
Mohamed Dagnoko  étudiant au CESTI Dakar pour Le Pouce

vendredi 3 mai 2013


Editorial / Reubeuss : un tremplin ou une fosse aux lions pour Karim Wade


Adam Thiam (Le Républicain)
Adam Thiam (Le Républicain)
Le fils qui régnait sur tout ce qui bouge il y a peu a dormi sa première nuit de prisonnier à Reubeuss. Dans un sens, il chasse de race. Car le père fut un habitué de la prison. Mais le redoutable opposant de l’époque  était derrière les barreaux pour des raisons politiques, y compris quand il fut incarcéré pour l’assassinat de Me Babacar Seye en 1993 avant d’être blanchi plus tard lors d’un procès. Là est la différence entre Abdoulaye Wade et Karim Wade.
Le premier était la bête noire du régime qui l’a embastillé et qu’il battra à la présidentielle historique de 2000. Le second est en prison pour présomption d’enrichissement illicite d’un niveau révoltant dans un des pays les plus pauvres au monde. Il lui est reproché d’être assis sur une fortune mal acquise valant le tiers du budget sénégalais. L’accusation est extrêmement grave si elle est fondée. Car elle fait honte aux législatures de Wade durant lesquelles Dakar était plongé dans le noir pour moins de 200 milliards Cfa d’investissement. Au-delà, elle interpelle les élites africaines tout simplement en mettant en relief leur responsabilité dans la descente aux enfers du continent où l’homme est né  et où il continue de mourir à peine né, où il subit encore les morsures de la faim, le fléau des maladies ainsi que les ravages de l’illettrisme. Mais l’accusation reste tout aussi grave si elle est infondée. Parce que tout comme Wade en 2000 qui n’a pas su prendre la mesure des enjeux, Macky Sall, par les circonstances de son arrivée au pouvoir, n’est pas que le président du Sénégal. Il incarne l’espoir de tous les Africains qui désirent une autre manière d’être gouvernés. Gouvernés dans la justice et l’équité. Gouvernés loin des logiques de revanche ou de vengeance. Et gouvernés dans toute l’humilité et la concentration nécessaires à l’Afrique qui gagne. Il ne faut préjuger de rien car nul ne doit être au dessus de la loi, même quand il s’appelle Karim Wade. Mais Macky Sall devra faire attention au retour de boomerang. Car si le dossier est vide ou « vidé », Reubeuss peut bien, toutes proportions gardées, avoir pour son pensionnaire les promesses de Reuben Island pour un autre illustre prisonnier.
Adam Thiam pour Maliweb.net