jeudi 29 mai 2014


Festival africain de Cordoue : Un tremplin pour les réalisateurs du contient.
Un cinéma qui n’est pas diffusé, n’existe pas. Le cinéma Africain demeure peu consommé outre atlantique. C’est pour donner à voir et à apprécier le travail que font les nombreux réalisateurs africains et lutter contre les stéréotypes sur l’Afrique, qu’est née le festival africain de Cordoue. En 10 ans d’existence, le festival a permit le sous titrage de quelques 800 films africains.
Selon Mane Ciseros initiatrice dudit festival, hormis le festival  les films africains sont loués à des structures.  « Cette location en plus de rapporter de l’argent aux réalisateurs leur donne de la visibilité », mieux «  leurs films, contribuent à donner une autre vision de l’Afrique aux Européens et plus particulièrement aux espagnols que celle stéréotypée faite de guerre et de misère que véhicule les médias occidentaux » à souligné Mane Ciseros.
A travers ce festival, l’Afrique est désormais mieux connu des espagnols que l’Espagne des africains se réjouit Mane Ciseros.
Outre les 500 millions d’Européens visés par le festival, il met un accent particulier sur les plus de 200 millions d’afro-descendants et hispanophone de l’Amérique latine.
« Outre le fait pour cette communauté de découvrir leur continent d’origine, c’est un important marché en perspective pour le cinéma africain » croit Mane Ciseros.
Même si le festival africain de Cordoue draine et intéresse de plus en plus de monde, 13 000 participants à l’édition dernière, il compte sur l’accompagnement et le soutient des instituts cinématographiques du continent.
Toujours ambitieux, le festival projette à partir de l’année prochaine de faire un festival itinérant qui va sillonner la Bolivie ; le Pérou, l’Equateur et la Colombie.

 10 ans aujourd’hui, le festival ne s’est pas toujours tenu dans cette ville de Cordoue. C’est la ville de Tarifa, une ville espagnole considérée comme la proche des côtés africaine (14 Km du Maroc) qu’il a vu le jour. Mais du fait du succès  et donc du nombre du nombre de participant de plus en plus grandissant à cet festival, il a du se transporter à Cordoue. 
DIALEMI : Au delà de l’amour charnel

Dialemi, de la réalisatrice Nadine Otsobogo fait parti de ces films qui entrainent le spectateurs dans la réalité de ses acteurs.  Le choix des plans et du cadre de vie de l’acteur principal nous plonge dans l’univers mélancolique et solitaire de ce personnage qui s’accroche comme une bouée de sauvetage à un personnage abstrait.
Laurent Awondo de son silence pesant, qui vaut  plus  que des mots se refuse à l’ouverture. Professeur de littérature et de théâtre à l’université de Libréville, seul dans sa maison au bord de la mer il tente de redonner un visage humain  à la pierre qu’il scalpe de coups. Le visage de ELLE, elle, qui, malgré les âges n’a  pris aucune  ride. Elle, est restée la belle fille au sourire radieux sur  le cliché au bas de la tour Eiffel qui orne son mur.  Elle qui, Dialemi (Elle s’amuse) à lui donner et à parfois lui couper l’inspiration de par ses nombreuses apparitions et disparitions.
Le court métrage Dialemi porte une part de sa réalisatrice. Initiatrice du festival environnemental Masuku, Nadine s’immisce dans le court métrage en bordant toute cette vie de solitude de son acteur de verdure.  Verdure de laquelle surgit l’ombre abstraite  de l’actrice prudence pour rendre plus douce les nuits de Laurent Awondo.  Cette attirance de la réalisatrice pour l’abstrait ne justifierait-il pas le titre d’un de ses films tourné en collaboration avec Oumar Seck intitulé «  songe au rêve » ?
De l’image abstraite aux titres de films évocateurs, on voit toute la place qu’accorde Nadine au rêve dans ses œuvres. Elle va jusqu’à se fondre dans l’âme de son acteur qui entretien un lien solide avec sa sculpture sensée représenter son rêve qui, selon lui n’a pas de prix.
Tout comme cette sculpture, la beauté féminine ne semble pas avoir de prix aux yeux de Nadine, qui n’hésite pas à la montrer dans sa splendeur la plus crue. 
De la sensibilité et la fragilité de son LUI en passant par le nudité de ELLE, Nadine dévoile les parties cachées de l’homme.
Même si le cinéma en Afrique a connu des mutations certaines au fil des ans, il faut dire que cette façon de présenter la beauté féminine n’a pas toujours fait l’unanimité. Même si les tabous tombent les uns après les autres, cette dernière à la vie dure. Combien sont elles ces actrices du continent prêtes à renoncer à un rôle dès qu’elles se voient proposer des scènes de nudité ? Nombreuses sans doute.
Mais, Prudence Maidou (Elle), une actrice libre qui en plus de son talent énorme, sait jouer avec son corps. Elle est cette muse qui inspire le sculpteur, lui donne le sourire en plus de ses quelques rares moments de joie qu’il passe à enseigner sa passion aux enfants.  Dans le long  métrage « Dakar trottoirs » du réalisateur Sénégalais  Hubert  Laba Ndao, prudence remet ça. Non, prudence, n’est pas imprudente, elle vit son art. Et, enfin prudence, danse et s’amuse avec son sculpteur qui hormis le fait que sa sculpture soit terminée comme par magie, se donne à cœur de tailler son visage dans la célèbre pierre de Mbigou que l’on retrouve au Gabon.
Soutenu par africiné et primé à de nombreux festivals dont, les African awards movies au Nigéria et lauréat du prix poulin de bronze au dernier FESPACO, Dialemi est la parfaite illustration de l’amour, cet amour au delà du charnel.
Ce qui n’est pas forcement la vision de la réalisatrice Nadine otsobogo, mais à quelques nuances près « Le thème de l’œuvre n’est pas forcement l’amour, c’est l’inspiration qui nous touche aussi bien en réalisation, en écriture ou en production. En fait, c’est ce qui est au fond de nous, je voulais parler de l’amour intérieur, qui nous inspire tous les jours. »
Le rapport à l’art ; le rêve ; la beauté de la nature ; les émotions ; tout ça, Nadine vous le montre et vous le fait vivre en seulement 20 minutes.


Critique cinématographique : les professionnels des médias s’arment


Donner plus de lucidité au cinéma pour sa  compréhension par le grand public. C’est l’objectif de l’atelier  d’introduction à la critique cinématographique qui a débuté ce matin à la fondation Aula Cervantes de Dakar.
Parti pour durer toute une semaine, cet atelier qui regroupe une vingtaine de professionnels des médias et des hommes de culture a été initié  l’ambassade de l’Espagne au Sénégal à travers la fondation Aula Cervantes en partenariat avec  l’Association Sénégalaise de le Critique Cinématographique (ASCC).
Permettre la connexion entre les films et le public justifie selon Ignacio Garrido, conseiller culturel à l’ambassade de l’Espagne au Sénégal cet atelier qui va selon lui améliorer la critique dans les médias. Initiatrice du festival cinématographique de Cordou en Espagne,  Mane cisseros se dit satisfaite de l’importance que revêt ce festival au près des quelques 13 000 participants. La critique sur le cinéma africain à l’habitude d’être fait par des voix étrangères. Une donne, qui doit selon Mane Cisseros changer, d’où cet atelier qui verra émerger des critiques qui pourront parler des œuvres africains vues par des africains.
Cet atelier est d’autant plus important, que le cinéma Sénégalais est en chantier à souligner Hugues Diaz directeur de la cinématographie du Sénégal. Aux participants, il a fait miroiter la possibilité d’une prochaine embauche au sein du prochain magazine de la direction de la cinématographie dénommé « Senciné ». Lequel magazine qui, selon lui ne va traiter que de l’actualité cinématographique au Sénégal et dans le monde. Au delà, il y a des émissions qui sont organisées au niveau des télévisions et stations radios qui ont fortement besoin de l’œil de connaisseurs a t’il souligné.
Selon le président de la fédération Africaine de la Critique (FAC) Baba Diop non moins formateur « tout film qu’on n’a pas commenté ou sur lequel rien n’a été écrit, n’existe pas. »
S’adressant aux journalistes et hommes de culture, il dira que la critique permet d’ouvrir les horizons et de lire les films via leurs cultures, leurs perceptions etc.
Il a rappelé au passage ce que doit être le travail du critique « Le travail du critique n’est pas seulement de donner son point de vue, mais aussi de donner la parole aux auteurs des films. »
Et pour donner une place de choix à la critique dans les médias sénégalais, l’Association Sénégalaise de la Critique Cinématographique (ASCC), relancer en 2007 s’évertue selon Fatou Kinè sène secrétaire générale de l’association à encrer la critique dans les rédactions. Cette association exerce aux côtés de la Fédération Africaine des Critiques (FAC) qui existe depuis 2004 et est représentée dans 32 pays.
Cette formation va alterner les séances théoriques et pratiques.


vendredi 23 mai 2014

Du rôle de presse en temps de crise: Parlons-en


Il n’est pas facile d’être journaliste en temps de guerre ou de crise. La raison: l’émotion est grande et toutes critiques à l’encontre de son armée est considérée comme antipatriotiques peu importe si elles sont fondées ou non.
La bonne attitude à tenir est …être solidaire de l’armée en un mot se ranger derrière, ce qui n’est pas forcement le role du jouraliste. Car, en procédant de la sorte, il range de côté son esprit cartésien, ne cherche pas à récouper les informations à l’avantage de l’armée. Alors, on prend fait et cause pour la patrie. En ne le faisant pas, on passe pour un apatride, le media est boycotté par les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs et risque meme la fermeture.
Voyez donc que, quand il s’agit de sécurité et quand la patrie est en danger, il faut du courage voire de la témérité pour se poser des questions sur le bien-fondé de la guerre; le comportement des militaires; leur compétence des militaires et celle du gouvernement. L’homme de média doit aller jusqu’à donner la parole à l’ennemi, bien sûr que serez traiter de traitre.
Pour rappel, on se souvient cette union sans faille de la presse américaine aux actions de son gouvernement après les attenatats du 11 septembre chose qui selon Eduardo Cue, représentant régional des services Afrique est “logique et légitime”.Mais en étant dans cette posture, les journalistes américains avaient-ils bien fait leur travail? Eduardo Cue en doute. Il est d’avis qu’ils avaient perdu le nord. Car selon lui « S’ils avaient bien fait leur travail, les Etats-Unis n’auraient peut-être pas envahi l’Irak”.
«Ne pas hurler avec les loups  » peut lui donner une mauvaise image, mais le plus important pour lui est « d’avoir bonne conscience ».

En prenant toujours le camp de la vérité, en restant professionnel jusqu’au bout des ongles, quelle que soit la situation, le journaliste doit savoir « qu’il rend service à la société. » Une véritable gageure en période de crise de guerre.

jeudi 22 mai 2014

Crise à Kidal : les Maliens du Sénégal manifestent leur soutien et un sit-in à l’ambassade ce samedi 24 Mai

Les maliens du Sénégal soutiennent l’armée. Et pour le montrer, le haut conseil des maliens du Sénégal a organisé le mercredi 21 Mai dernier une séance de travail dans les locaux de l’ambassade du Mali au Sénégal.
Le premier acte à poser,  est la rédaction d’une motion de soutien qui sera diffusée sur les ondes des radios au Mali et au Sénégal. Le point d’orgue sera l’organisation ‘un sit-in ce samedi 24 Mai devant l’ambassade du Mali pour  dénoncer la situation qui se déroule au Nord. C’est  sur cette lancée que le  ministre de l’éducation nationale Jacqueline Nana Togola de passage à Dakar a exhorté ses compatriotes.
Selon Moro Camara vice président du haut conseil « Il est temps que les maliens partout qu’il se trouvent se serrent les coudes pour soutenir le gouvernement et l’armée dans cette lutte contre le terrorisme. »
L’union sacrée car notre pays est menacé. « La nation est en guerre. Il faut un élan de solidarité de tous et de toutes pour un Mali un et indivisible. » a dit Almadany Touré vice président du haut conseil des maliens du Sénégal.
Au delà des appartenances politiques, les maliens  du Sénégal comme un seul homme soutiennent le gouvernement et l’armée et dénoncent pour la plus part la passivité de la force Serval et la MINUSMA.
La rencontre s’est déroulée en présence des représentant du Conseil National des Jeunes (CNJ) du Sénégal et ceux de l’Amical des Etudiants Elèves et Stagiaires Maliens au Sénégal (AEESMS) et de compatriotes préoccupés par la situation de Kidal.