CEREMONIE DE REMISE DE DIPLOMES 40ème
PROMOTION CESTI
« Nous
seront de bons journalistes »
La salle de
conférence de l’Université Cheick Anta Diop (UCAD) de Dakar, à servi de cadre
le mercredi 05 décembre dernier à la cérémonie de remise de diplômes de la 40ème
promotion du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information
(CESTI). Elle était Placée sous la présidence du ministre de l’enseignement
Supérieur et de la recherche, le Pr Mary Teuw Niane, qui avait à ses cotés,
Ababacar Gueye directeur de cabinet du ministre de la communication, des
télécommunications et de l’économie numérique, le Pr Saliou N’Diaye recteur,
président de l’assemblée de l’UCAD, le Dr Ibrahima Sarr directeur du CESTI et
le Pr Ousmane Diakhaté directeur du théâtre national Daniel Sorano et ami du
couple parrain de la promotion. Parents, amis, professeurs du CESTI,
journalistes, partenaires du CESTI et étudiants ont également pris part à cette
cérémonie. Cette 40ème promotion a été baptisée « Lucien et
Jacqueline Scott Lemoine ».
Pour un au revoir certainement et non un adieu, le représentant des étudiants de la 40ème promotion Alhousseyni Touré s’est adressé à l’auditoire. Après trois années de formation assidue et rigoureuse, les 30 gladiateurs par la voix d’Ahousseyni Touré promettent « d’êtres de bons journalistes ». Dans son discours il a pointé du doigt, l’épineux problème de l’insertion des sortants du CESTI. Selon lui, il est de plus en plus difficile pour un sortant du CESTI d’avoir un emploi. Les quelque uns qui y parviennent sont à ses dires installés dans la précarité. Toute chose qui est selon lui inacceptable, quand au même moment ce sont d’autres personnes, n’ayant pas de formation en journalisme qui sont utilisées. C’est pourquoi il a sollicité l’appui des anciens du CESTI déjà dans le domaine du journalisme à veiller à l’insertion socioprofessionnelle des sortants du CESTI. Le contenu de certains enseignements qui selon eux ne répondent pas aux besoins de formation, la communication au préalable du système de notation des évaluations, la réhabilitation de l’imprimerie, l’achat de groupes électrogènes, sont entre autres les préoccupations exprimées par la 40ème promotion. Le Pr Ousmane Diakhaté en tant que directeur du théâtre national Daniel Sorano et ami des parrains, a fait un témoignage éloquent du rôle joué par le couple Lucien et Jacqueline Scott Lemoine pour la promotion de la culture au Sénégal.
Après les vœux de succès aux ministres de l’enseignement
supérieur et celui de la communication pour la réussite de leurs missions
respectives, le directeur du CESTI, le Dr Ibrahima Sarr a salué l’apport des
enseignants et des partenaires du CESTI. Il a fait mention spéciale à Djatou
Cissé Coulibaly, secrétaire général
sortant du SYNPICS, pour qui la formation continue des étudiants du
CESTI a toujours été une préoccupation a-t-il affirmé. Le Dr Ibrahima Sarr a
prié pour le repos des âmes des anciens du CESTI disparus cette année. Aux
étudiants, qu'il a bien voulu appeler « confrères », il leur fera savoir que leur parrain Lucien
Lemoine était un model d’éthique, qualité qui doit à partir de ce jour leur
servir de viatique. Il a ensuite apporté des éclaircissements à quelques
préoccupations formulées par ses « confrères ».
Il leur fera savoir que, c‘est sur la base
de la question : « quelles
compétences doit avoir un journaliste pour la collecte et le traitement de
l’information », que sont choisies les matières enseignées. Il leur a indiqué que le
souci premier des responsables du CESTI à travers ces enseignements, est de faire d’eux des
journalistes cultivés. S’agissant du système de notation des évaluations
« c’est sur ces différentes bases
qu’ont été formés les promotions précédentes » a t-il martelé. Mais ce
n’est pas pour autant, qu’il ferme la voie au débat a t-il rassuré. A son tour
il a souligné des points qui lui tiennent à cœur. Il s’agit du budget
insuffisant alloué au CESTI, l’élargissement des locaux et la formation
continue avec diplôme. Sur ce dernier point qui constitue selon ces mots un « tabou », entre les anciens
des cestiens, il s’est expliqué. Il
s’agira selon lui de former des journalistes qui ayants appris sur le tas, ont
acquis une certaine expérience. Il veillera à ce que ces diplômes ne soient pas
distribués comme du petit pain, pour dit-il ne pas « brader » l’héritage. Le film de quelques minutes diffusé sur
le couple parrain, a permis aux uns et
aux autres de voir une facette de ce que
fut ce couple : des mordus de la
culture.
Le recteur de l’UCAD, le Pr Salihou N’Diaye, après s’être
félicité de la présence du ministre aux cotés de l’UCAD, a prodigué de sages
conseilles aux nouveaux journalistes. Selon lui, la mission qu'ils ont choisie
est exaltante et leur compétence contrairement à de nombreux domaines se juge
au jour le jour. Leur mission ne se limite pas seulement à alerter les autorités,
ils doivent aussi êtres des médiateurs sociaux a dit le recteur. Selon lui ils
doivent aussi accepter les critiques venants des citoyens, auxquels ils tentent
d’apporter des éclairages et des explications a –t-il conseillé.
Ababacar Gueye a au nom de son ministre rappeler, la
place et le rôle combien important de la presse dans une démocratie. Rampart
contre l’impunité, la presse doit être
affranchie de la précarité. La crédibilité, l’indépendance de la presse ne
peuvent êtres selon lui une réalité sans
une bonne formation. En la matière le CESTI est une référence en Afrique a-t-il
affirmé. La 40ème promotion à l’obligation et la responsabilité de
porter plus haut le flambeau. Et pour ce faire, ils auront à tout moment et en tout lieu besoin
de leur éthique et de leur déontologie seuls garants de la crédibilité du
journaliste et son seul bouclier a dit Ababacar Gueye.
Le ministre de la l’enseignement supérieur et de la
recherche, s’est réjouit des vœux à lui formuler par le directeur du CESTI, et
a rassuré qu’il ne ménagera aucun effort pour être à la hauteur des missions à
lui confier. Il n y a pas selon lui de démocratie sans une liberté
d’expression. Il a proposé au directeur du CESTI, d’étendre les formations aux
sciences et technologies. Ceci permettra d’avoir des journalistes formés dans
ces domaines, qui n’ont pas droit de citée selon le ministre. La prise en compte des langues nationales demeure aussi
l’une de ses préoccupations. Il a enfin dit avoir pris bonne note des
préoccupations formulées par le directeur du CESTI.
La cérémonie à pris fin
par la remise de diplômes aux 30 gladiateurs (15 en télévision, 10 en
presse écrite et 05 en radio), sous les airs envoûtante de la Kora du malien Toumani Diabaté. Le cocktail servi
dans les locaux du CESTI été la boucle de cette journée pleine en émotions.
Bon vent…
Mohamed Sangoulé DAGNOGO
2ème année CESTI
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