jeudi 6 décembre 2012


CEREMONIE DE REMISE DE DIPLOMES 40ème PROMOTION CESTI
« Nous seront de bons journalistes »

La salle de conférence de l’Université Cheick Anta Diop (UCAD) de Dakar, à servi de cadre le mercredi 05 décembre dernier à la cérémonie de remise de diplômes de la 40ème promotion du Centre d’Etudes des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI). Elle était Placée sous la présidence du ministre de l’enseignement Supérieur et de la recherche, le Pr Mary Teuw Niane, qui avait à ses cotés, Ababacar Gueye directeur de cabinet du ministre de la communication, des télécommunications et de l’économie numérique, le Pr Saliou N’Diaye recteur, président de l’assemblée de l’UCAD, le Dr Ibrahima Sarr directeur du CESTI et le Pr Ousmane Diakhaté directeur du théâtre national Daniel Sorano et ami du couple parrain de la promotion. Parents, amis, professeurs du CESTI, journalistes, partenaires du CESTI et étudiants ont également pris part à cette cérémonie. Cette 40ème promotion a été baptisée « Lucien et Jacqueline Scott Lemoine ».





Pour un au revoir certainement et non un adieu, le représentant des étudiants de la 40ème promotion Alhousseyni Touré s’est adressé à l’auditoire. Après trois années de formation assidue et rigoureuse, les 30 gladiateurs par la voix d’Ahousseyni Touré promettent « d’êtres de bons journalistes ». Dans son discours il a  pointé du doigt, l’épineux problème de l’insertion des sortants du CESTI. Selon lui, il est de plus en plus difficile pour un sortant du CESTI d’avoir un emploi. Les quelque uns qui y parviennent sont à ses dires installés dans la précarité. Toute chose qui est selon lui inacceptable, quand au même moment ce sont d’autres personnes, n’ayant pas de formation en journalisme qui sont utilisées. C’est pourquoi il a sollicité  l’appui des anciens du CESTI déjà  dans le domaine du journalisme à veiller à l’insertion socioprofessionnelle des sortants du CESTI. Le contenu de certains enseignements qui selon eux ne répondent pas aux besoins de formation, la communication au préalable du système de notation des évaluations, la réhabilitation de l’imprimerie, l’achat de groupes électrogènes, sont entre autres les préoccupations exprimées par la 40ème promotion. Le Pr Ousmane Diakhaté en tant que directeur du théâtre national Daniel Sorano et ami  des parrains, a fait un témoignage éloquent du rôle  joué par le couple Lucien et Jacqueline Scott Lemoine pour la promotion de la culture au Sénégal.
Après les vœux de succès aux ministres de l’enseignement supérieur et celui de la communication pour la réussite de leurs missions respectives, le directeur du CESTI, le Dr Ibrahima Sarr a salué l’apport des enseignants et des partenaires du CESTI. Il a fait mention spéciale à Djatou Cissé Coulibaly, secrétaire général  sortant du SYNPICS, pour qui la formation continue des étudiants du CESTI a toujours été une préoccupation a-t-il affirmé. Le Dr Ibrahima Sarr a prié pour le repos des âmes des anciens du CESTI disparus cette année. Aux étudiants, qu'il a bien voulu appeler « confrères », il leur fera savoir que leur parrain Lucien Lemoine était un model d’éthique, qualité qui doit à partir de ce jour leur servir de viatique. Il a ensuite apporté des éclaircissements à quelques préoccupations formulées par ses « confrères ». Il leur fera savoir que, c‘est  sur la base de la question : « quelles compétences doit avoir un journaliste pour la collecte et le traitement de l’information », que sont choisies  les  matières enseignées. Il leur a indiqué que le souci premier des responsables du CESTI à travers ces  enseignements, est de faire d’eux des journalistes cultivés. S’agissant du système de notation des évaluations « c’est sur ces différentes bases qu’ont été formés les promotions précédentes » a t-il martelé. Mais ce n’est pas pour autant, qu’il ferme la voie au débat a t-il rassuré. A son tour il a souligné des points qui lui tiennent à cœur. Il s’agit du budget insuffisant alloué au CESTI, l’élargissement des locaux et la formation continue avec diplôme. Sur ce dernier point qui constitue selon ces mots un « tabou », entre les anciens des  cestiens, il s’est expliqué. Il s’agira selon lui de former des journalistes qui ayants appris sur le tas, ont acquis une certaine expérience. Il veillera à ce que ces diplômes ne soient pas distribués comme du petit pain, pour dit-il ne pas « brader » l’héritage. Le film de quelques minutes diffusé sur le couple parrain, a permis aux  uns et aux  autres de voir une facette de ce que fut ce couple : des mordus de la culture.
Le recteur de l’UCAD, le Pr Salihou N’Diaye, après s’être félicité de la présence du ministre aux cotés de l’UCAD, a prodigué de sages conseilles aux nouveaux journalistes. Selon lui, la mission qu'ils ont choisie est exaltante et leur compétence contrairement à de nombreux domaines se juge au jour le jour. Leur mission ne se limite pas seulement à alerter les autorités, ils doivent aussi êtres des médiateurs sociaux a dit le recteur. Selon lui ils doivent aussi accepter les critiques venants des citoyens, auxquels ils tentent d’apporter des éclairages et des explications a –t-il conseillé.
Ababacar Gueye a au nom de son ministre rappeler, la place et le rôle combien important de la presse dans une démocratie. Rampart contre l’impunité, la presse  doit être affranchie de la précarité. La crédibilité, l’indépendance de la presse ne peuvent êtres  selon lui une réalité sans une bonne formation. En la matière le CESTI est une référence en Afrique a-t-il affirmé. La 40ème promotion à l’obligation et la responsabilité de porter plus haut le flambeau. Et pour ce faire, ils  auront à tout moment et en tout lieu besoin de leur éthique et de leur déontologie seuls garants de la crédibilité du journaliste et son seul bouclier a dit Ababacar Gueye.
Le ministre de la l’enseignement supérieur et de la recherche, s’est réjouit des vœux à lui formuler par le directeur du CESTI, et a rassuré qu’il ne ménagera aucun effort pour être à la hauteur des missions à lui confier. Il n y a pas selon lui de démocratie sans une liberté d’expression. Il a proposé au directeur du CESTI, d’étendre les formations aux sciences et technologies. Ceci permettra d’avoir des journalistes formés dans ces domaines, qui n’ont pas droit de citée selon le ministre. La prise en  compte des langues nationales demeure aussi l’une de ses préoccupations. Il a enfin dit avoir pris bonne note des préoccupations formulées par le directeur du CESTI.
La cérémonie à pris fin  par la remise de diplômes aux 30 gladiateurs (15 en télévision, 10 en presse écrite et 05 en radio), sous les airs envoûtante de la Kora  du malien Toumani Diabaté. Le cocktail servi dans les locaux du CESTI été la boucle de cette journée pleine en émotions.
Bon vent…
Mohamed Sangoulé DAGNOGO
2ème année CESTI

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