mercredi 12 décembre 2012
DEMISSION DE CHEICK MODIBO DIARRA
Triste fin pour un premier ministre de "Pleins pouvoirs"
Cheick Modibo Diarra, n'est plus le premier ministre de "pleins pouvoirs"du Mali. Il vient d'être débarqué ce lundi 10 décembre manumilitari par l'ex junte dirigée par la capitaine Amadou Haya Sanogo.
L'information est tombée comme un couperet, prenant de cours de nombreux observateurs de la scène politique malienne. Si l'on savait que depuis les reports répétitifs des "concertations nationales", la tension était montée d'un cran entre le triumvirat Dioncounda- Sanogo et Cheick Diarra, le dernier cité vient d'en faire les frais. Arrêter à l'aéroport internationale Bamako-Senou, Cheick se rendait dit-on en France pour un suivi médical. Cela va devoir attendre, car c'est ce qu'a décidé le capitaine Amadou Haya Sanogo. C'est au delà de 22 heures, que le premier ministre de "pleins pouvoirs sera cueilli, par des militaires armés jusqu'aux dents et amener manumilitari au camp Soundiata Keïta de Kati, Quartier Général (QG)de la Junte.Après un bref entretien, avec le patron des lieux, Cheick Modibo , a prononcé à la télévision nationale un discours laconique, mettant fin à la vie de son gouvernement. C'est en ces termes qu'il s'est adressé à la nation malienne: «...En de pareil moment de crise, les hommes et les femmes soucieux du devenir de notre nation souhaitent une situation apaisée. C’est pourquoi pour cela que moi Cheick Modibo Diarra, démissionne avec tout mon gouvernement, ce jour mardi 11 décembre 2012. Je m’excuse auprès de l’ensemble des populations du Mali qui souffrent de cette crise sous plusieurs formes et cela à tous les niveaux. Je remercie les membres du gouvernement, tous leurs collaborateurs pour les efforts dont ils n’ont pas fait économie. Je souhaite à la nouvelle équipe plein succès dans ses missions. Que Dieu bénisse le Mali. Je vous remercie ! »
Ainsi, à pris fin la mission du navigateur interplanétaire.Triste fin , pour un premier ministre de "pleins pouvoirs", qui disait il n y a pas très longtemps, qu'il ne savait pas, qu'en cas de démission à qui remettra sa lettre. Il l'a su.
Pourquoi ce subite débarquement du Pm?
Voici, au réveil le mardi 11 décembre la question qui était sur toutes les lèvres.
Le temps nous permettra d'en savoir plus.
Mais d'ores et déjà, l'on peut, pointé du doigt, la tension régnante entre le triumvirat Dioncounda-Sanogo-Chaick Modibo. "Mogo saba taama, kelen ba kunfè", ceci est un adage bien connu de chez nous, qui dit que"dans un groupe de trois, il y a un qui est en déphasage". Et Cheick vient de l'apprendre à ses dépens. Les atermoiements de Cheick sur la scène internationale sur la crise malienne, son manque d'égard criant à l'égard du président Dioncounda, son excès de zèle vis à vis des ministres proches de la junte (Moussa Sinko Coulibaly de l'administration territoriale et Yamoussa Camara) lors des conseils de ministre et sa volonté de se présenter aux présidentielles, chose interdite à tous memebre du gouvernement de la transition, l'auront inéluctablement conduit vers cette triste fin. Son ego ne serait pas en reste.
Le capitaine Sanogo détient les rênes du pouvoir
S'il y a eu un moment une cacophonie sur celui qui détient réelement les rênes du pouvoir au Mali, il n y a plus de questionnement possible. En procédant à l'arrestation sans l'aval du président Dioncounda Traoré, le Capitaine Sanogo a fini de montrer à la face du monde qu'il reste l'unique détenteur du pouvoir au Mali. C'est lui même qui aurait transmit au président de la république la lettre de démission du gouvernement lue par Cheick Modibo Diarra. En vertu de quoi?
Venus au pouvoir à la suite d'un coup d'Etat pour disent-ils libérer le Nord, dix mois après, les militaires continus à plonger le Mali dans un gouffre au profondeurs inconnus. Pourquoi, ont-ils agis ainsi, les jours avenir nous édifierons.
Mohamed Sangoulé DAGNOGO
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