lundi 4 mars 2013


PROJECTION DE FILM A LA FONDATION KONRAD ADENAUER
Une fille deux bourreaux !


Difficile de vivre avec une mère pauvre et sans un père parti, pour ne plus jamais revenir. La vie n’est pas toujours juste, même avec ceux qui sont les plus justes. Sinon, qu'a fait Awa, pour mériter à la fleur de l’âge, le viol ;  le virus du Sida puis la mort ?

Morte de peur de croiser le regard stigmatisant de cette société sans âme. Une société prête à rejeter le plus innocent de ses enfant, même pour une faute qu'il n’a pas commis.
Brillante à l’école, Awa avait tout pour réussir. Sa source de motivation restait, les nombreux sacrifices consentis par sa pauvre mère en vue de sa réussite. Sa mère avait l’espoir et pensait qu'aucun sacrifice n’était de trop pour la  réussite de sa fille, et de les sortir de la pauvreté. Pour cette mère, Awa était prête à tout, pour la voir heureuse. Alors pour venir à son secours , et la préserver de la mort, elle va sans le savoir frapper à la mauvaise porte. Violée, souillée, la crainte du jugement que lui réserve la société, la contraint à se recroqueviller sur elle-même.
Elle tombe enceinte et comme pour ne rien arranger, elle est atteinte du Sida. Khonane sa mère dans le seul but de sauver les études de sa fille et par ricochet s’épargner les cruautés de la société, tente une Interruption Volontaire de grossesse (IVG).
Malheureusement, Awa ne s’en sortira pas. Le « rêve » de Awa et de sa mère venait de se « Briser », au détour d’une ruelle.
Awa est sans nul doute, un exemple isolé, parmi des milliers de cas. 
Le réalisateur  Mbaye Maniang Diagne, qui est très engagé contre les violences faites aux femmes et aux filles, n’est pas à son premier coup à travers ce court métrage de quelques 30 minutes. Il a auparavant réalisé, « Pour mieux vivre » ; « Amina la jeune lycéenne », un film qui a obtenu le 1er prix au festival sénégalais sur les violences basées sur le genre en 2010 et « Nuit Blanche ».
Projeter en cette veille du mois de mars (28 février), consacré mois de la femme, la fondation, ne pouvait décidément, mieux débuter ce mois.
 Bonne fête de 08 Mars à toutes les  femmes,  et vivement la réalisation de leurs rêves !
Mohamed DAGNOKO (CESTI)

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