mardi 11 octobre 2016

Carte d’identité et passeport maliens
Ces documents vendus et falsifiés !





La carte d’identité malienne est l’une des plus facile à obtenir dan la sous région pour ne pas dire en Afrique. Les raisons évoquées sont entre autres : la corruption des agents en charge de la livraison de cette carte qui, contre espèces sonnantes  trébuchantes seraient prêts à vendre même le pays. Mais la responsabilité n’incomberait pas qu’à eux seulement. Selon Mohamed Chérif Haïdara, président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne  «  Il n’y a aucun élément de sécurité sur la carte national d’identité ».

La carte d’identité malienne serait comme le « maribagatiga ». C'est-à-dire que n’importe qui peut en avoir. Même les non maliens. A condition de débourser de l’argent. Il y aura toujours des agents prêts à trahir le serment de servir la nation, de la protéger et de veiller à la sécurité de leurs concitoyens.

Les exemples les plus concrets nous viennent des candidats à l’immigration et des chancelleries du Mali en Europe et en Afrique centrale.

 Ces personnes et ces administrations ont régulièrement affaire à des personnes en possession de la carte nationale d’identité et, qui ne connaissent rien du Mali et des Maliens. Selon le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara, les chancelleries maliennes à l’extérieur sont presque tous les jours confrontées à des situations où ils doivent gérer des personnes qui ne sont pas des maliens. Mais puisqu’ils sont en possession des papiers du Mali, le pays d’accueil les considère comme des maliens et c’est normale dit-il. 

Les responsables de cette situation ne sont autres que ceux en charge de délivrer ces documents de « souverainetés » que sont la carte nationale d’identité et le passeport. Enseignant de son état, Mamadou Kanté témoigne. «  J’ai un connu un Nigérian qui venait prendre du thé avec nous au grin. J’ai été surpris de le voir en possession de la carte nationale d’identité malienne. Quand je lui ai demandé comment il s’en est procuré, il a tourné en rond j’ai tout de suite compris qu’il avait dû payer de l’argent pour se faire établir cette carte » assure t-il.  

Il en est de même pour les passeports. C’est donc tout naturellement que le maliens en vienne à observer des pénuries de ces papiers de «  souverainetés » car ils ne sont pas les seuls à les utiliser. « Au lieu de combattre le mal par la racine en sanctionnant les pourris, on fait de la gymnastique intellectuelle pour trouver de faux arguments pour justifier ces pénuries » lance amer ce jeune qui a dû attendre plusieurs mois  pour rentrer en possession de son passeport. 

La cause de la prolifération des documents maliens à travers le monde ne serait pas seulement du fait des services en charge de la livraison de ces documents et leurs agents. Selon Mohamed Chérif Haïdara, président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) « il n’y a aucun élément de sécurité sur la carte national d’identité ». Les références écrites à la main et les petites perforations sur la carte ne garantissent pas la sécurité de cette carte au contraire dit-il. 

C’est pourquoi de nombreuses cartes en possession de certains africains à travers l’Europe et le continent ne proviennent pas de nos services mais de la falsification. Avec l’entrée en vigueur du passeport biométrique, il n’est plus question de falsifier le passeport 

malien, nous assure ce responsable de la police des frontières, structure responsable de l’émission des passeports. En ce qui concerne la carte nationale d’identité, la nouvelle carte d’identité biométrique de la CEDEAO que le Mali doit adopter au même titre que les autres pays membres, mettra fin à sa falsification et à sa vente.
Mort de Chaick Ag Aoussa
Le boucher du HCUA explose




Ce samedi aux environs de 19 heurs, l’information a été virale sur la toile. Cheick Ag Aoussa, chef militaire du Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad (HCUA) donc de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) a explosé sur une mine avec son chauffeur. Les recoupements fait ça et là nous dit qu’il a brûlé littéralement.

Cheick Ag Aoussa a explosé. Il ne pouvait en être autrement. Le « tueur d’Aguel Hoc » ne pouvait s’en aller autrement. Il a de sang froid avec ses hommes massacrés des soldats maliens. 
Et pourtant il se la coulait douce et avait même ses entrées chez ceux qui sont censés protéger les populations. C’est d’ailleurs à sa sortie du camp de la MINUSMA nous apprend on que son véhicule a sauté sur un engin explosif improvisé. Dieu sait que ces mines, Cheick Aoussa en a fourré un peu partout dans le vaste désert. A force d’en fourrer il arrive qu’on ne s’en souvienne plus les endroits exacts. 

Il est mort au sein de Kidal, une ville dont ils ont le monopole depuis bien longtemps. La CMA qui lors de ses derniers combats a perdu plusieurs de ses hommes et de ses armements accuse là un coup très dur.

Qui est Cheick Aoussa

De son vrai nom Abou Mohamed, Cheick Ag Aoussa est né à Kidal vers 1968. Chef rebelle touareg, il a pris part à la rébellion touarègue de 2007-2009 au sein de l’alliance démocratique du 23 Mai pour le changement (ADC).


Il a rejoint Ansardine, le mouvement dirigé par Iyad Ag Ghali dont il fut le commandant en second. Au début de la crise en 2012, il dirige les forces d’Ançar dine lors de la bataille d’Aguel Hoc. Une bataille qui va se solder par une véritable scène de boucherie.  En Janvier 2013 avec le début de l’opération serval, il change de casquette et s’allie au Mouvement Islamique de l’Azawad (MIA) qui rallie ensuite le Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA) en Mai 2013. Il gagne Kidal en Février 2014. Lors des deux derniers combats de Kidal ; il commande les troupes de la CMA.
Communales  du 20 Novembre
La …guerre est ouverte





Les différents politiques, regroupement de partis politiques et indépendants ont pu déposer leurs listes de candidature pour les élections communales le jeudi 06 Octobre dernier. Les candidats iront ce 20 Novembre à l’assaut des  12115 postes sur toute l’étendue du territoire national.



Selon des chiffres du ministère de l’administration territoriale, le nombre de conseillers va connaitre une augmentation conséquente pour ces élections. La raison : La population malienne a augmenté, passant de 10 millions 284 mille 897 personnes à 14 millions 154 mille 562 à la date du 07 Février 2015 selon les données du Ravec. Pour une population de 1 millions 764 mille 92 personnes, la région de Kayes aura droit à 1991 conseillers ;  Koulikoro forte de ses 2 millions 126 mille 505 âmes choisira 1950 conseillers ; la région du Kénédougou elle, se dotera de 2525 conseillers pour administrer ses 2 millions 621 milles 497 personnes. La région de Ségou aura droit à 2122 conseillers pour ne population de 2 millions 332mille 816 personnes ; Ils seront 1916 conseillers à Mopti pour 2 millions 49 mille 648 âmes qui y vivent ; 800 à Tombouctou à prendre la destinée des 729 mille 904 personnes, 508 conseillers à Gao pour administrer les 575 mille 750 personnes et 145 à Kidal pour une population de 78 mille 824 âmes. En ce qui concerne les nouvelles régions de Taoudeni et de Ménaka, pas de chiffres disponibles.

situation sécuritaire qui est le nôtre a servi de prétexte pour repousser ces « fameuses »  élections à maintes reprises. L’on avait fini par douter de leurs tenues avant la présidentielle de 2018.  Mais il est certainement indiqué dans l’agenda du gouvernement, qu’il faille coûte que coûte tenir ces élections avant la présidentielle. Sinon, les raisons qui ont prévalues au report des précédentes élections sont toujours de mises. L’insécurité, l’impossibilité pour les services de l’Etat d’accéder à Kidal ; la menace djihadistes etc demeurent. Toute chose qui un moment avait fait opté le gouvernement pour des élections « séquentielles ». Cette mesure a été décriée par l’opposition pour qui, elle cautionnerait la « partition du pays ».   


Depuis ce jeudi, c’est le branle bas de combat dans les différents états major politiques pour affiner dès à présent les stratégies victorieuses. Les gadgets et autres tournois de football vont bientôt faire leur réapparition. Si officiellement l’ouverture des campagnes est prévue pour le 04 Novembre prochain, il faut s’attendre à voir leur ouverture bien avant pendant la période que les politiciens ont bien voulu appeler « précampagne ».

jeudi 29 septembre 2016


Chahana Takiou se prend une volée de bois verts




                                                                         Chahana Takiou, dirpub du 22 Septembre


Dans sa parution du 26 Septembre, le journal 22 Septembre sous la plume de son directeur de publication, Chahana Takiou, consacre sa manchette au général Ag Gamou. Il serait selon l’auteur de l’article « controversé ». Suffisant pour déchainer les internautes sur la personne de notre confrère.

L’avantage des  sites d’informations en ligne sur les médias traditionnels, c’est le retour que nous recevons de nos lecteurs. 

Si c’est avis son souvent partisans, ils permettent tout de même au journaliste  après lectures des commentaires de ses lecteurs de se faire une religion. Notre confrère, Chahana Takiou, qui il ya quelques mois avait eu maille à partir avec les magistrats en a fait l’expérience le lundi et hier mardi. En effet, son article sur le général Gamou qui serait selon lui « controversé » du fait de son appartenance à l’armée régulière et au Gatia à eu des échos auprès des lecteurs. 

L’article a été partagé plus de 200 fois et fait l’objet de plusieurs centaines de commentaires sur les sites d’informations et les pages personnelles facebook des internautes. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’est pris une volée de bois verts pour avoir défendu son opinion.  

En période de crise, il n’est jamais facile pour un journaliste de défendre une opinion contraire à celle soutenue par la masse. Ce rôle de journaliste d’habitude délicat l’est encore plus en cette période.

Du rôle de la presse en temps de crise: Parlons-en

Il n’est pas facile d’être journaliste en temps de guerre ou de crise. La raison: l’émotion est grande et toutes critiques à l’encontre de son armée est considérée comme antipatriotiques peu importe si elles sont fondées ou non.

La bonne attitude à tenir est …être solidaire de l’armée en un mot se ranger derrière, ce qui n’est pas forcement le rôle du journaliste. Car, en procédant de la sorte, il range de côté son esprit cartésien, ne cherche pas à recouper les informations à l’avantage de l’armée. Alors, on prend fait et cause pour la patrie. En ne le faisant pas, on passe pour un apatride, le media est boycotté par les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs et risque même la fermeture.

Voyez donc que, quand il s’agit de sécurité et quand la patrie est en danger, il faut du courage voire de la témérité pour se poser des questions sur le bien-fondé de la guerre; le comportement des militaires; leur compétence et celle du gouvernement. L’homme de média doit aller jusqu’à donner la parole à l’ennemi, bien sûr que vous serez traiter de traître.

Pour rappel, on se souvient cette union sans faille de la presse américaine aux actions de son gouvernement après les attentats du 11 septembre chose qui selon Eduardo Cue, représentant régional des services Afrique est “logique et légitime”. Mais en étant dans cette posture, les journalistes américains avaie

nt-ils bien fait leur travail? Eduardo Cue en doute. Il est d’avis qu’ils avaient perdu le nord. Car selon lui« S’ils avaient bien fait leur travail, les Etats-Unis n’auraient peut-être pas envahi l’Irak”.
«Ne pas hurler avec les loups  » peut lui donner une mauvaise image, mais le plus important pour lui est « d’avoir bonne conscience ».


En prenant toujours le camp de la vérité, en restant professionnel jusqu’au bout des ongles, quelle que soit la situation, le journaliste doit savoir « qu’il rend service à la société. » Une véritable gageure en période de crise de guerre.

mercredi 28 septembre 2016

Lenteur  dans la  mise en œuvre  de  l’accord de paix
                     Les raisons d’un blocage


                                                                 IBK et Djéry Maïga de la CMA à la signature de l'accord


une lapalissade de dire, que la mise en œuvre de l’accord  de paix, prend u retard. Ayant suscité un grand engouement au moment de sa signature, le gouvernement et les parties signataires peinent à accorder les violons quand à la procédure d’une mise en ouvre diligente de cet accord qui aura mis deux ans avant de voir le jour. Faudra-t-il autant de temps pour son application ?  Focus, sur les raisons d’un blocage.
L’accord pour la paix au Mali a été signé le 15 Mai 2015 puis parachevé le 20 Juin.  Devait succéder à cette phase, sa mise en œuvre. Mais depuis, l’on assiste à une lenteur qui ne dit pas son nom.  Une lenteur qui n’est pas sans conséquences. Très attentif par rapport à la situation politique en général et sur celle du Nord en particulier, Tiébilé Dramé, président du Parti pour Renaissance Nationale (PARENA) et membre de l’opposition politique révèle, que depuis  le début de l’année 2015 il ya eu 350 morts, une centaine d’incidents dont près de la moitié après la signature de l’accord.  Des attaques qui sont perpétrées par des groupes terroristes.  L’inimitié entre les frères de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA)  et ceux du GATIA et  les groupes terroristes Alqaeda au Maghreb Islamique (AQMI), El Mourabitoune de  Mokhtar Bel Mokhtar et Ançar Dine de Iyad Ag Ghaly mettent à mal l’application dudit accord .  Le 14 et 15 
Novembre dernier un document sonore du leader d’Ansar Dine Iyad Ag Ghaly a été authentifié. Dans ce document d’une vingtaine de minutes il rejette l’accord d’Alger signé en juin 2015 et se montre menaçant notamment contre ses anciens alliés de la Coordination  du Mouvement l’Azawad (CMA), rébellion touarègue signataire de cet accord.  Il s’était érigé contre toute mise en œuvre dudit accord qu’il a juré d’empêcher par tous les moyens.  Des menaces mis en pratique le 28 du même mois par l’attaque du camp de la Mission Multidimensionnelle  Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali (Mali) qui s’est soldée  par 3 morts et une vingtaine de blessés. Depuis, plusieurs attaques signées du groupe ont été enregistrées avec toujours morts d’hommes.



Comité de suivi amorphe


Un autre facteur du blocage est ce qui s’apparente à une impuissance de comité de suivi. Après un début de mise en place difficile ou des groupes rebelles refusaient de siéger en même temps que d’autre dans le même comité, le comité de suivi depuis une dizaine de réunion ne fait que constater les manquements. Il peine à imposer la direction à suivre à l’Etat et aux parties signataires. Les querelles de clochers entre  groupes rebelles sont condamnées par lui sans plus.
Face à ces facteurs de blocage, les acteurs et les politiques tirent la sonnette d’alarme. En Août dernier, six mouvements signataires rassemblés au sein d’un regroupement dénommé, Coordination des mouvements prônant l’inclusivité des signataires de l’accord du 15 Mai (COMPIS 15), ont dénoncé les lenteurs et attiré l’attention du gouvernement et de la communauté internationale sur la mise en œuvre de l’accord, gage de paix. Le Parena a, à  son tour en  décembre dernier organisé une rencontre en vue de faire des propositions en vue d’accélérer la mise en œuvre de l’accord de paix issu du processus d’Alger. Cette rencontre a regroupé les groupes signataires de la CMA et du Gatia et des partis politiques membres de l’opposition et de la majorité.
Au cours de ces différentes rencontres, les acteurs ont pointé un doigt accusateur vers le gouvernement qui trainerait le pas. Une lenteur qui à les en croire favorise la reprise du terrain par les terroristes et les narcotrafiquants de tous bords.  Un message qui semble avoir été entendu. Car  à côté du comité de suivi de l’accord,  le gouvernement vient de mettre en place le vendredi 15 Janvier, un comité national de coordination de la mise en œuvre de l’accord, présidé par le premier ministre, Modibo Keïta. Selon le premier ministre, ce comité aura la charge de  « coordonner  la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger ».  Dans la même veine, Alger à convoquer les parties signataires sur son sol, le 18 Janvier dernier pour  échanger sur les difficultés dans la mise en œuvre de l’accord. Au sortir de cette réunion, l’Etat et les parties ont été mis devant leur responsabilité, pour accélérer  le processus.

Coup de gueule des Etats-Unis 



Mais ces mesures parmi tant d’autres semblent insuffisantes aux yeux du diplomate Américain, Paul Folmsbee. Selon lui, son pays  voudrait que le Mali s’assume davantage dans la mise en œuvre de l’accord de paix. « Le gouvernement malien doit mettre fin à tous liens avec à la fois publics et privés avec le GATIA… ».  Koulouba appréciera 

mardi 20 septembre 2016


Ordre des experts géomètres
De nouveaux entrants prêtent serment




Ce jeudi 11 Août la cour d'appel de Bamako a servi de cadre à la prestation de serment de 13 nouveaux experts géomètres.
Cette prestation de serment était conduite par le conseiller à la cour d'appel, Moussa Wélé Diallo qui avait à ses côtés les conseillers, Mohamed Maïga et Amadou Gariko. Cette cérémonie qui a regroupé le bureau de l'ordre des experts géomètres du Mali et des familles des récipiendaires s'est déroulée sous la vigilance du premier président de la cour d'appel, Mamadou Berthé et du procureur, Modibo Simbo Keïta.

La famille des experts géomètres s'est agrandi. Elle vient d'accueillir 13 nouveaux membres. Leur prestation de serment s'est déroulée à la cour d'appel en présence des collègues et familles. Après leurs études et des stages jugés concluants dans des cabinets d'experts géomètres, ils ont été jugés aptes à intégrer la profession et s'installer à leur propre compte. Devant les magistrats, les 13 entrants ont jurés<<je jure d'exercer ma profession avec conscience et probité et de respecter la loi dans mes travaux>>. Ils ont ensuite été renvoyés à l'exercice de leur fonction par Moussa Wélé Diallo.
S'exprimant au micros des journalistes à la fin de la cérémonie, le président de l'ordre des experts géomètres du Mali, Aly Waigalo dira que cette cérémonie est capitale en ce sens qu'aucun géomètres ne peut exercer sans avoir prêter serment.
Étant les seuls habilités par la loi à authentifier une superficie et à faire un lotissement, cette prestation de serment est une obligation pour les experts géomètres pour le respect des textes a t-il expliqué. Ces jeunes avec leur maîtrise de l'outil informatique permettront de booster l'ordre et inciter l'administration à l'informatisation des données pour éviter les litiges fonciers espère Aly Waigalo. C'est aussi l'avis de Nathaniel Dembélé, membre du bureau.  Après avoir féliciter les récipiendaires le Colonel Nianan Dembélé, représentant du ministre des domaines de l'Etat les invite à appliquer les règles et d'êtres honnêtes dans leurs travaux et la bonne exécution des décisions. Aly Waigalo quand à lui les invite à être consciencieux et responsables.
La morosité du secteur
Cette prestation de serment intervient dans un moment de crise pour la profession. Selon Aly Waigalo, depuis 2 ans le secteur est frappé par une suspension des attributions et cessions. Le pire selon lui c'est qu'ils ne savent plus à quelles autorités s'adresser pour sortir du gouffre dit il. Toutes préférant botter en touche. Ce qui lui fera dire que les nouveaux ont prêté serment pour aller directement au chômage. Il exhorte aussi les journalistes qui pensent que des géomètres experts exercent sans prêter serment d'aller à la source pour savoir que cela est impossible. Il reconnaît cependant que la profession fait l'objet d'invasion par des personnes n'étant pas du corps. Il invite donc les populations pour éviter les amalgames et les risques d'investir sur des sites litigieux de s'adresser directement aux professionnels dans leurs cabinets.

mercredi 7 septembre 2016

Projet de loi électoral
« Le RPM prévoit un passage en force ce matin  à l’Assemblée Nationale »

A la suite de l’opposition, une dizaine de  partis politiques (ADP-Maliba, RPDM, PRVM, Sadi, Monade, ADEPM, PDM, Pari, PIDS, PDM) se sont rencontrés hier mercredi pour rejeter le projet de loi électoral sur la table de l’Assemblée Nationale. Un projet de loi que le groupe parlementaire RPM tenterait de faire passer en force aujourd’hui à l’Assemblée Nationale selon l’honorable Oumar Mariko.
Le projet de loi électoral n’est plus rejeté que par la seule opposition. Hier une plateforme de partis composée de : l’ADP-Maliba, le RPDM, PRVM, le Sadi, le Monade, l’ADEPM, le PDM, le Pari, le PIDS et le PDM ont demandé au gouvernement de retirer le présent projet de loi électoral. C’était au cours d’une conférence de presse tenue au siège du parti ADP-Maliba.  Ils reprochent au code de « changer les règles du jeu pour l’élection présidentielle et modifier  profondément le processus électoral en République du Mali ». Ils estiment que ce projet de loi porte les germes de tensions et de divisions entre les maliens pouvant conduire à une crise politique.
Ce qu’ils reprochent à la loi
Ce projet de textes selon les responsables des différents partis est « discriminatoire et exclusif dans bon nombre de ses dispositions ».  Il s’agit entre autre de l’article 147 qui, institue le parrainage par 15 députés et 5 conseillers nationaux (membre du haut conseil des collectivités territoriales) pour les futurs candidats à la présidentielle. Il s’agit selon eux d’un verrou au profit des partis dits « grands ». A la place de cet article, Cheick Modibo Diarra propose qu’à défaut de retenir l’ancienne disposition que les candidats puissent se faire parrainer par des signatures d’électeurs carte NINA à l’appui. Il laisse le nombre à l’appréciation de la cour constitutionnelle. Un avis partagé par Amadou Thiam président de l’ADP-Maliba.  Ils reprochant le manque de débat autour d’un texte aussi majeur que la loi électorale. Selon Cheick Modibo Sidibé, les consultations ont été tronquées. «  On nous a demandé de faires des recommandations sur le projet et au finish on s’est retrouvé avec un texte qui n’a pris en compte aucune de nos observations, en tout cas c’est le cas de mon parti ». Les autres responsables autour de la table sont du même avis.
Enfin, ils ont soulevé sa contradiction avec le protocole de la CEDEAO sur la bonne gouvernance en son article 2 qui stipule que les lois électorales ne peuvent être modifiées à 06 mois d’une élection.  Oumar Mariko de rappeler que cette disposition de la CEDEAO a été prise pour empêcher les régimes en perte de vitesse de vouloir s’accrocher au pouvoir. Elle fait  également suite aux nombreuses crises suscitée par les « tripatouillages » des lois électorales.

Et pourtant, selon les révélations faites par Oumar Mariko au cours de cette conférence, la crise est n’est pas loin. Car selon lui, le groupe parlementaire RPM et certains députés étaient hier en retraite à Fana pour planifier une stratégie afin de faire passer de « force » le projet de loi aujourd’hui à l’Assemblée Nationale.  Scrutons…

jeudi 25 août 2016

Me Mamadou Konaté, ministre de la justice
Un ministre assez bavard


 S’il y a une personnalité qui a décidé de se faire de la pub dans cette affaire dite de Ras Bath, c’est bien le tout nouveau ministre de la justice, Me Mamadou Ismaël Konaté. De descente sur le terrain à conférence de presse, il fait tout pour être sous les projecteurs. A quelles fins ?
Au lendemain du saccage du tribunal de la commune IV par les souteneurs de l’animateurs Ras Bath, le ministre de la justice, Me Ismaël Konaté a fait une descente sur le terrain pour dit-il constater de visu les dégâts. Sur place il a été frappé par l’ampleur des dégâts et l’acharnement avec lequel les manifestants se sont rués sur les « symboles » de l’Etat. Il ne l’a pas digéré. D’ailleurs quel homme d’Etat, quel démocrate peut digérer cette situation ? La réponse est sans doute, aucun. Après le tour des lieux, le ministre a jugé nécessaire de menacer ceux qui ont posé ces actes.  Il a sorti la punchline qui a fait les manchettes des canards de la place «  il faut que quelqu’un paye, et quelqu’un va payer ». Sur ses grands chevaux, l’homme était déjà dans la « vengeance ».  Le peu d’égard qu’il a eu pour la mémoire du défunt en ne focalisant son intervention que sur les pertes matérielles renseigne sur la personnalité de notre ministre. Une personnalité qui n’est pas sans rappeler celle d’un autre avocat ministre, en la personne de Mohamed Aly Bathily, ministre des domaines de l’Etat et non moins père du « controversé » Ras Bath.  Faire des grosses déclarations émotionnelles. Demandez à Moussa Mara qu’est ce que ça lui a coûté.
Qu’est ce que le ministre espérait prouver en se précipitant sur les lieux pour ensuite pointer un doigt menaçant sur nous autre téléspectateurs de l’ORTM qui n’avons rien  avoir avec ces incidents ?  Un ministre doit  certes, être  ferme mais aussi pondéré et maîtrisé. Toute chose que notre cher Maître semble confondre. En envoyant le procureur général devant les caméras lire les délits reprochés à Ras Bath, il le fourvoie. Car comme le dit un internaute, si on devait arrêter pour ces délits «  injures à caractères sexuelles etc » pas mal de jeunes rappeurs et de prêcheurs seraient déjà derrière les barreaux. D’ailleurs, Me Amadou Tiéoulé Diarra n’a pas raté le coche en dénichant les failles d’un procès qui a tout l’air d’un  « règlement de compte ». Après les incidents,  deux enquêtes ont été ouvertes pour d’abord situer les raisons qui ont amené ces scènes de casses et une autre pour dégager les responsabilités des uns et des autres. Dans cette dernière enquête, la police ne dormirait pas sur les lauriers. Car au lendemain de la manifestation, le directeur général adjoint de la police est sorti pour dire qu’aucun policier n’était en possession d’armes. Par la magie des réseaux sociaux (encore les réseaux sociaux) on a pu voir des images de policiers dans des pick up avec des armes au poing. L’on espère que  les enquêtes vont élucider sur ce dernier aspect. Comme si la visite de terrain ne suffisait pas, l’avocat de ministre a ensuite convoqué une conférence de presse.  Une conférence juste pour dire qu’il est à la base de l’interpellation de Ras Bath. Tout de go il balance «  J’ai INSTRUIT au procureur d’ouvrir une information judiciaire contre Ras Bath ». Oui, on le sait, le parquet dépend de vous, mais quel intérêt à convoquer une conférence de presse pour dire ce que même les néophytes en droit savent Maître ?
Selon lui « Ras Bath a été arrêté en raison du caractère excessif de ses propos envers des personnalités…. ». Ce qu’il ne dit pas, c’est que ces personnalités auxquelles il fait allusion sont ses employeurs.

On comprend donc toute la verve du ministre avocat pour défendre ses « clients » du jour. C’est sûr que los honoraires pour cette défense feraient des jaloux. A quand la prochaine plaidoirie ?

lundi 22 août 2016

Scandale foncier dans la forêt classée de Tienfala
Une cinquantaine de Titres fonciers y sont attribués

Au Mali aucun espace peu importe son statut n’échappe à l’appétit vorace des spéculateurs fonciers.  Aujourd’hui  dans la forêt classée de Tienfala on parle de plus de cinquante titres fonciers qui y ont été attribués. Par qui ? Et pour qui ?
Au Mali le statut d’un espace ne le met pas à l’abri des spéculateurs fonciers. La forêt classée de Tienfala est en train d’en faire les frais. Cette forêt qui a été classé il y a 77 ans fait aujourd’hui l’objet de prédation foncière. Il y aurait selon le maire de la commune, N’Fa Diabaté une cinquantaine de titres fonciers attribués. La même révélation avait été faite en présence du chef du gouvernement, Modibo Keïta qui a procédé dans cette même forêt au lancement de la campagne nationale de reboisement le 06 Août dernier.
C’est d’ailleurs face à ce phénomène que les plus hautes autorités avaient entamé une suspension d’attribution et de cession de terrain depuis 2014. Après deux années de suspension la mesure a finalement été levée le jeudi 11 Août par le ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières, Mohamed Aly Bathily. Si la décision de mettre plusieurs secteurs d’activités  au chômage pendant deux ans était contestable, il faut noter que ce sont des pratiques du genre qui ont conduit les autorités à être si drastiques.
La forêt  de Tienfala classée depuis 1939 s’étend sur 3 mille hectares constitue une réserve stratégique au bénéfice des villes de Koulikoro et de Bamako. Elle protège selon le ministre de l’environnement, de l’assainissement et du développement durable, Keïta Aïda M’Bo, la ville de Bamako contre les catastrophes naturelles comme les éboulements, les pluies torrentielles et les vents violents et constitue avec les forêts classées de Faya et des monts Mandingues  des poumons d’absorption de la pollution de l’air engendrée par les villes de Bamako et Koulikoro. Des villes qui sont en pleine expansion.

Dans le Mali des paradoxes, les autorités qui ont classé cette forêt sont les mêmes à les ….déclassifier sous le manteau.
Affaire Ras Bath
Me AT Diarra renvoie le procureur  général réviser ses leçons de droits
                                 Me Amadou Tiéoulé Diarra

Accusé par le procureur général, Mohamed Lamine Coulibaly pour  « injures publiques à caractères sexuelles » Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath a été détenu puis placé sous mandat de dépôt depuis. Selon l’avocat au barreau Malien, Me Amadou Tiéoulé Diarra,  cette procédure ne respecte pas les règles établies et ressemblerait plutôt à un règlement de compte.
L’affaire Ras Bath n’a  pas encore fini de faire parler d’elle. Ras Bath détenu puis libéré suite aux incidents qui se sont produits au tribunal de la commune IV le mercredi dernier  est placé sous mandat de dépôt.  Il est dans une prison sans grille. Il est reproché à Ras Bath par le procureur général, Mohamed Lamine Coulibaly « des propos qui constituent un outrage envers les dépositaires de l’autorité ou de la force publique dans l’exercice de leurs fonction ». Si Me Amadou Tiéoulé Diarra « AT Diarra » ne se prononce pas spécifiquement sur les chefs d’accusations, en procédurier avertit, il dénonce les manquements de cette procédure exemple à l’appui. Dans une publication faites sur sa page facebook le 21 Août dernier et qui a reçu l’assentiment de nombreux internautes, il explique au procureur général comment se mène une procédure dans le cadre d’un délit commis par voie de presse. Selon lui, les infractions qui sont reprochées à Ras Bath « Injure ou diffamation ou par extraordinaire incitation aux crimes et délits  art 33-34-35 » sont commises par voie de presse et pris en charge par la loi du 07 Juillet 2000 portant régime de la presse et délit de presse. Il se trouve selon lui que le statut d’animateur de Ras Bath et le moyen de communication utilisé en font un délit de presse. Ici l’élément déterminant selon lui est « la commission par voie de presse ou tout autre moyen de communication ». Autrement dit, Ras Bath, lui seul n’avait pas sa place au Camp I. Selon lui « il faut installer la radio dans la procédure pour corriger, dessaisir le juge d’instruction et faire formaliser la citation directe par le procureur en fixant une date pour l’audience ».
Pour la mémoire du PG


                                               Le procureur général, Mohamed Lamine Coulibaly

Pour écarter toute tentative d’esquive faisant croire que Ras Bath n’est pas journaliste, d’où cette façon de faire, Me AT Diarra prend les devants.
Me Amadou Tiéoulé dans la rigueur qu’on lui connait fait des rappels poignant à l’endroit du procureur pour étayer ses propos. Selon lui, s’il est vrai que Ras Bath n’a pas le statut de journaliste, il se demande pourquoi Iba N’Diaye qui lui aussi n’est pas journaliste a été assigné avec l’ORTM par procédure de délit de presse à Ségou pour avoir « diffamé » la magistrature en 1999. Il se pose encore la question de savoir pour quelle raison le Pr Dioncounda Traoré en 2002 a été assigné avec les journaux « Echos et Malien » devant le Tribunal de première instance de la Commune (IV) en diffamation de la cour constitutionnelle. Iba N’Diaye comme Dioncounda Traoré n’étaient pas journalistes  tout comme Ras Bath, alors comment le procureur peut il expliquer que ces deux premier ont été assignés en justice avec le moyen de communication utilisé et pas Ras Bath ? En ne revenant pas en arrière pour reprendre toute la procédure ou la corriger « tout se passe comme si on attendait Ras Bath au tournant » dit-il. Cette façon de faire, n’est ni plus ni mois que « la régression du droit » crache t-il. D’ailleurs, il pense que les  propos de Ras Bath sont des ingrédients nécessaires à une démocratie. Et pour ceux qui pensent qu’il étale sur la place publique la vie privée des personnes, il leur rappelle la résolution de la commission africaine lors de 32ème session tenue à Banjul le 23 Octobre 2002 qui dit « Les lois sur la vie privée ne doivent pas empêcher la diffusion d’informations d’intérêt public ».