jeudi 28 février 2013


PARTENARIAT  CESTI-MAISONDE LA PRESSE-ISPRIC

Makan Koné et Mohamed Gakou rencontrent les étudiants  maliens du CESTI

Présent  au Centre des Etudes  en Sciences et Techniques de l’Information (CESTI), pour nouer un partenariat, le président de la maison de la presse du Mali Makan Koné et le directeur général de l’Institut des Sciences Politiques Relations Internationales et Communication (ISPRIC) Mohamed Gakou ont rencontré les étudiants maliens du CESTI. C’était le mardi 26 février dernier. Objectif, échanger avec eux, s’imprégner de leurs  réalités et les donner les nouvelles du pays.

Leader  en matière de formation en journalisme en Afrique de l’ouest, le CESTI est la référence. Soucieux du devenir de la presse malienne, le président de la maison de la presse du Mali, Makan Koné et  le directeur général de l’ISPRIC Mohamed Gakou, se sont rendus à Dakar pour nouer un partenariat avec le CESTI. Un partenariat que Mohamed Gakou qualifie de « triangulaire ». Ce partenariat permettra à en croire les deux responsables, de faire profiter à la presse malienne la longue expérience du CESTI en matière de formation en journalisme. Comment cela vas se passer ? Une réponse qui ne tardera pas à être donnée, pour le bonheur de nombreux journalistes et jeunes maliens, avide d’une formation de qualité en la matière.
Aux termes de leurs entretiens avec les responsables du CESTI et la visite des locaux, ils ont souhaité échanger  avec les étudiants maliens du CESTI. C’est la salle Haby Camara, du Cesti, qui à  servi de cadre, aux échanges entre les étudiants et les deux responsables.
D’entrée de jeux, les étudiants par la voix de Sékou Gadjigo ont salué l’initiative. Car selon lui, c’est pour la première fois que des responsables manifestent la volonté de nous rencontrer.
D’une oreille attentive, ils ont durant une d’horloge écoutés religieusement, les préoccupations de leurs compatriotes. Epiloguant  tour à tour chacun en ce qui lui concerne, les cinq étudiants maliens du Cesti, ont « vidé leur sac » à problème.
Ce sont entre autre autres : Le manque de communication criant qu’il y a eu autour de la promulgation des résultats du concours, qui ont fait que trois sur les cinq étudiants ont pris le « train » des cours en cour de route. Le cas d’un quatrième  étudiant, du nom de Yacouba Dao, qui faute de communications et de moyens n’a pu rallier le Cesti alors qu’il a terminé premier au concours niveau BAC. Ce qui a amener Sékou Gadjigo à confier une mission aux deux responsables, qui est celle de plaider auprès de l’Etat malien pour qu’il accorde ne serait ce que quelques bourses, pour favoriser plus de professionnalisme au sein de la presse malienne. L’inévitable question de la cherté de la vie à Dakar à été abordé. Les étudiants  n’ont pas manque de saluer en cœur l’effort  que déploie, le Cesti pour une formation de qualité. Une affirmation corroborée par Mohamed Gakou directeur de l’ISPRIC, qui affirme avoir été témoin de l’engagement du Cesti, à organiser les derniers concours tenus à Bamako du 29 au 31 Août 2012.
Un dernier aspect,  c’est l’invite formuler à l’endroit du président de la maison de la presse, afin qu’il s’implique d’avantage pour la mise en application effective de la convention collective. Sa mise en œuvre permettra, de mettre à l’abri de la précarité de nombreux professionnels qui avec peu de moyens s’efforcent à informer juste et vrai, croit savoir cet étudiant, qui dit avoir travaillé dans un hebdomadaire malien (LE POUCE) avant de réussir au concours.
Surpris par toutes les révélations et ces difficultés rencontrées par les « aisées  du système » (formule employée selon Mohamed Gakou pour nommer les étudiants du CESTI), ils se sont dit satisfaits des fruits de cet échange. Un échange qui leur aura permis selon Makan Koné « de savoir ce qu’ils croyaient savoir ». S’agissant de la communication autour de l’organisation et des résultats des prochains concours d’entrée au Cesti, ils ont ensemble pris l’engagement d’y remédier.  Le président de la maison de la presse  a dit avoir pris bonne note, du cas de l’étudiant resté au pays. S’agissant de l’application de la convention collective, il ya des blocages, dans la mesure où l’état  qui a parapher tous les documents, n’a jamais honoré son engagement a fait savoir Makan Koné. Quand aux dernières nouvelles du pays, nous sommes presque au même niveau d’information grâce aux Tic,  et que  sur terrain il n y avait  pas un écart considérable, avec ce que nous savons déjà ont-ils dits.
Ils ont enfin, exhorté les jeunes  au travail, afin de relever les nombreux défis qui attendent la presse malienne en particulier et le Mali en général.
Mohamed Dagnoko (CESTI)

 CRISE CASAMANCAISE
Jean Claude Marut déconstruit le mythe 

Le Centre d'Etudes et  Sciences et des Techniques de l'Information (CESTI) à renoué le vendredi 22 février dernier avec une tradition. En effet il a invité ce jour, Jean Claude Marut chercheur au Centre d'Etudes d'Afriques Noir de Bordeaux (CEAN), a venir en tant que chercheur sur la crise casamançaise, expliquer les raisons de la  crise qui secoue  cette partie du Sénégal, que Thierno Diop professeur au CESTI a appeler "le ventre mou du pays". Dans sa démarche de déconstruction de la dite crise, il a évoquer les raisons profondes de cette crise, les stratégies de l'actuel régime en vue de la résoudre et proposer des pistes de solutions.





Vieilles de plus de 30 ans, la crises casamançaise, ne finit pas de faire parler d'elle. Et les raisons pour l'expliquer sont des plus nombreuses et diverses. C'est donc pour donner vision assez clair aux étudiants du CESTI que la direction, a jugé nécessaire de faire venir un spécialiste, qui en plu d'avoir consacré une thèse sur la crise y a consacré une publication. Cela participe selon Moustapha Guèye enseignant au CESTI à renforcer la culture des étudiants en journalisme. Cer selon lui "le bon journaliste est celui qui est cultivé". Ce carrefour d'actualité, devrait permettre d'outiller les les futurs journalistes, afin de décrypter les crises qui secouent le monde et plus particulièrement l'Afrique, qui sont des plus complexes, a dit Moustapha Guèye.
La crise casamançaise est tout d'abord liée à la géopolitique, qui met selon  Marut  en jeu des rivalités de pouvoirs. La marginalisation des sudistes qui est brandit comme étant le facteur principal de cette crise, n'est pas tout à fait exact a expliqué Marut. Selon lui c'est tout d'abord une crise identitaire, qui s'est envenimée d'années en années sans qu'une solution ne puisse être trouvée.
Si les régimes précédents n'ont pu trouver de solution à   cette crise, la stratégie adoptée par l'actuel régime, n'est pas aux dires de Marut des meilleurs. Il pointe du doigt la multiplicité "d'intermédiaires" (Rober Sagna Sait'Egidio, Gambie, Guinnée Bissau etc) pour un même objectif. Ce qui constitue un blocus.Il a cependant noté les mesures courageuses prise par l'actuel régime qui tranche avec la méthode wadienne de la gestion du conflit. Il s'agit selon Jean Claude Marut, de l'implication de l'ONG italienne Saint E'Gidio qui fait que la recherche de solution au conflit casamançais, dépasse désormais, les frontières du seul Etat sénégalais. En tant que chercheur et suivant de près depuis une vingtaine d'années cette crise, Marut propose à l'Etat sénégalais des solutions issues de ses analyses. Ces solutions ont pour noms: apporter une réponse autre que économique au conflit c'est à dire une réponse politique; reconnaître l'existence des mouvements indépendantistes pour en contre partie pousser ces derniers à renoncer à l'usage des armes. Enfin il suggère la consultation des populations sud avec l'accord de tous les sénégalais afin que ces dernières disent ce qu'elles souhaitent réellement pour leurs régions.
Les débats qui ont suivit ont permis de plus, d'outiller les futurs journalistes (étudiants du Cesti) et les professionnels qui étaient là et aussi éclairer la lanternes des uns et des autres sur la complexité d'un  conflit qui semble s’éternise.
Mohamed DAGNOKO

lundi 25 février 2013

L'AFRIQUE FACE A SON DESTIN 

Quelles missions pour nos armées?

Le Réseau des Boursiers et Anciens Boursier de la Fondation Konrad Adenauer (REBAFKA), a sacrifié à la tradition. Pour un énième thé du dimanche tenu le 24 février dernier, ces membres ont planché sur la mission de nos armées après trois décennies d'indépendance, jalonnées de crises et de conflits. 

Les crises, les conflits en Afrique c'est pas ce qui manquent. Face à ces crises, quelle est la mission sinon les missions que   doivent accomplir nos armées, en vue de sécuriser les entités étatiques et les populations. C'est ce à quoi les boursier et anciens boursiers ont tentés de répondre.
Il faut d'emblée signaler que les critiques dues  aux dysfonctionnements au sein  de  nos armées ont de loin primer sur leurs qualités respectives.

Le népotisme, l'affairisme, le clientélisme sont autants de maux qui selon les boursiers et anciens boursiers minent nos armées. Les recrutements, la formation au seins de nos armées sont à revoir, afin de leur permettre de jouer le rôle qui est le leur,  proposent  les boursiers. Selon Gata Doré, l'armée ne doit plus servir de centre de recasement des enfants ratés set autres  délinquants.Un facteur qui  pose selon Marlyatou Diallo un véritable problème au sein de nos armées, qui ont pour noms: le manque de civisme et de respect de droit humain, indispensables à la bonne marche de toute armées digne de ce nom.
Un facteur qui n'est pas aussi passé sous silence, c'est la présence des hommes politiques dans la gestion de l'armée. Emmanuel Millimono, croit savoir que nos armées sont à l'image de nos dirigeants politiques. Car soutient-il, les dirigeants sont plus soucieux de garder leur fauteuil que de laisser l'armée l'armée assurer sa mission de protection du pays et des populations. Ce qui pourrait expliquer l'attention dont bénéficie les militaires, de la part des dirigeants.Justement cette attention qui se manifeste par des espèces sonnantes et trébuchantes, ne manque pas de soulever l'ire de certains boursier et anciens boursiers. Selon Gata Doré, ce sont plusieurs milliards qui sont engloutis dans la seule armée sénégalaise chaque mois. Il ne va pas avec le cuillère pour dénoncer, le fait que ces sommes d'argents sont de loin supérieur aux services que nous rendent nos armées plus précisément celle du Sénégal. Il croit savoir que le revers de la médaille de cette injection aveugle de nos deniers dans l'armée est l'augmentation du taux de chômage. Lancé à fond dans plaidoirie en faveur des chômeurs, il fini par se stopper net, en ce posant la question de savoir, s'i nous avons réellement besoin des armées?
Une question à laquelle séance tenante, Casset apporte une réponse. Selon lui une armée  est indispensable à une nation, car elle sert en plus de protection à dissuader les éventuels agresseurs. Il a rappeler la maxime selon laquelle quand on veut la paix on prépare la guerre.
Aux termes d'un débat parfois houleux et passionnant, les boursiers et anciens boursiers se sont convaincus de la nécessité et de l'utilité de nos armées. Mais ont cependant émis le souhait de voir le politique quitté le champs de l'armée; une bonne formation des hommes en uniforme, une sélection rigoureuse, afin que nos armées  mènent à bien leurs missions , à savoir sécuriser le pays et rassurer les populations et non les faire peur.
Mohamed DAGNOKO
2ème année CESTI

samedi 23 février 2013

Au Mali, les combats dans le Nord font plusieurs dizaines de morts
Par LEXPRESS.fr, 









De nouveaux combats étaient en cours samedi entre rebelles touareg alliés aux forces françaises et jihadistes dans le nord du Mali, alors que se poursuit dans la région du massif des Ifoghas la traque des islamistes marquée, selon le Tchad, par la mort de 13 militaires tchadiens et 65 combattants ennemis. 
Samedi, le Mujao a revendiqué l'attentat-suicide de la veille à In-Khalil, située dans la région de Kidal (nord-est). Cette région abrite aussi l'Adrar des Ifoghas, zone montagneuse entre Tessalit et Kidal-ville (1500 km de Bamako) considérée par certains Touareg comme leur berceau et où se sont réfugiés de nombreux islamistes armés liés à Al-Qaïda traqués par l'armée française. 

Les forces françaises avaient repris fin janvier le contrôle de l'aéroport de Kidal avec quelque 1800 soldats tchadiens sécurisant la ville, contrôlée depuis peu par des islamistes se disant "modérés" et le MNLA qui y refuse la présence de soldats maliens mais assure collaborer avec la France. 
Le Tchad a annoncé vendredi soir avoir infligé de lourdes pertes aux jihadistes mais avoir aussi enregistré des morts parmi ses militaires. "L'armée tchadienne a détruit cinq véhicules et tué 65 jihadistes, et elle déplore treize soldats tombés au champ d'honneur et cinq blessés", a indiqué l'état-major dans un communiqué publié à N'Djamena. 

Ratissage à Gao
Cette semaine, la France a annoncé qu'un de ses soldats a été tué lors d'une opération dans l'Adrar des Ifoghas, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Tessalit, le 19 février. Elle a indiqué avoir détruit "deux importants dépôts de munitions" des jihadistes et tué "plus d'une vingtaine" de "terroristes". 
A Gao, la plus grande ville du nord du Mali, l'armée malienne poursuivait des opérations de "ratissage" samedi, au lendemain de combats avec des islamistes infiltrés. 
Vendredi, des soldats maliens avaient combattu les jihadistes à l'arme lourde - notamment contre la mairie de Gao, où s'étaient retranchés certains d'entre eux portant des ceintures explosives - avec l'appui de l'armée française. 

A la mairie, les islamistes ont été "neutralisés" -terme signifiant "hors d'état de nuire", tués ou non, dans le langage militaire- par les forces maliennes. "Un élément du génie français est intervenu afin de désamorcer les charges explosives. Au cours de cette action, deux soldats français ont été très légèrement blessés", a indiqué l'état-major de l'armée française dans un communiqué. 
"Quelques terroristes" ont tenté, sans succès, "de s'exfiltrer par les berges du (fleuve) Niger", zone où "une dizaine de terroristes" ont été "neutralisés", selon la même source. 

Le Mujao menace le nord, le Burkina et le Niger
Le Mujao, qui a annoncé récemment avoir envoyé des combattants à Gao, a réitéré samedi ses menaces d'attaques dans le Nord malien, qu'il a occupé avec plusieurs autres groupes islamistes liés à Al-Qaïda. Il a également fait état d'attentats programmés par le groupe dans la capitale malienne et celles du Burkina Faso et du Niger, pays voisins dont des troupes participent à la force africaine déployée au Mali. 

"Bamako, Ouagadougou et Niamey restent des zones favorables pour nos kamikazes", a dit le porte-parole du Mujao, sans plus de détails. Il a aussi lancé des appels à la mort à l'encontre des otages français au Sahel et au Nigeria pour punir la France, qu'il accuse de mener guerre "contre l'islam et les musulmans". 
Les Etats-Unis ont déployé plusieurs drones au Niger, des "Predators" en soutien aux forces françaises au Mali, pour effectuer des vols de surveillance au-dessus de la zone de conflit, a indiqué un responsable américain vendredi
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samedi 2 février 2013


Kidal «SCOTCHEE»: Le Président Dioncounda Traoré nous impose un aggiornamento brutal

 Les coalisées, c’est-à-dire les troupes maliennes et françaises, n’ont pas la même impression de résistance devant les portes de Kidal. S’il y a un risque de conflits d’intérêts, nous y sommes.
Advienne que le Chef d’état-major général des forces françaises, actuellement dans nos murs, nous en informe. L’Elysée nous montrerait de ce côté ce qu’il pense être «l’allée du jardinier» dans la voix de la recherche de la paix. Et la voix de la première institution de la République au Mali s’est fait entendre. «In mansuetudine magnitudo» : la grandeur est dans la mansuétude. Ce propos est de Sénèque. La bonne surprise n’était pas dans la prise de la ville de Kidal, mais dans l’arrêt-distanciation voulu par les armées françaises arrivées ici les premiers. Ces armées françaises nous font cette impression de ressembler à ces arbres géants de la planète autour desquels s’ordonne l’architecture des forêts dont ils stockent la majorité du carbone. Voilà le rapport qu’a l’armée malienne qui est en voie de reconstruction avec les troupes françaises dans cette guerre de reconquête. Une armée «secouriste» qui avance sans attendre les Maliens. Ces Français entendent donc se construire une réputation dans cette partie du Sahel qui lui est propre. Prétendre l’apostropher dans cette démarche serait hypocrite. Il lui fallait poser des bornes politiques, pour ne pas dire opérationnelles. Ne pouvant s’arrêter puisqu’elle était la seule à proposer sur le terrain des opérations, l’armée française  vient de prendre une position «clivante» sur le dernier point fixe qui est Kidal. Ces soldats commandos sont partis là-bas sans avertir les autres combattants alliés, comme s’ils voulaient envoyer chaque jour (et ce depuis plus de trois semaines de campagne militaire) une carte postale à l’Elysée. Soit ! Mais auraient-ils pu arriver sur l’aéroport de Kidal avec le plus petit nombre de soldats maliens ? En arrivant ici et dans l’état actuel de la gestion MNLA à Kidal, nous revoilà plongés dans une atmosphère anxiogène, MNLA et Français semblent courir plus vite que les autres. A quelles fins ?
Le calendrier de l’avant-bataille de Kidal : si l’armée nationale n’a pas un rythme, elle est dans le rythme de l’intervention ; mais à une différence près : l’Etat-major malien cherchera-t-il à bétonner son agenda ?
On ne change pas une méthode d’intervention militaire sur le terrain et qui a jusqu’ici été « coiffante » pour les islamistes. Cet épisode nous rappellerait quelque chose : les aventures du fin limier, l’Inspecteur Colombo où, dès le début, on sait comment cela va se terminer. Les Français nous intiment d’aller à un dialogue politique avec toutes les populations représentatives du Nord-Mali. Nous discuterons un autre jour de la gestion du Médiateur à mettre en selle. Les Français jouent sur une pente dangereuse avec le MNLA car on dit que «quand le cheval trébuche, c’est le cavalier qui doit se sentir responsable». La route se rétrécit devant le MNLA, alors le cavalier se verra invité à la manœuvre sportive car quoiqu’il dise, le MNLA, en ouvrant sa plaidoirie, racontera une scène qui parlera sans doute à beaucoup de familles maliennes. Mais attention, la pression n’est pas sur notre armée nationale. Le timing des déclarations que nous avons entendu du côté français n’y changerait rien. En tout cas, cela ne change rien à la situation politique créée. Les réactions de Bamako ? Quelques petites phrases bien senties jusque-là. On ne va pas débattre sur des hypothèses, et quand on ne sait rien, on dit que tout le monde attend d’une certaine manière. Comme Samuel Beckett qui disait «En désespoir de cause…», le MNLA cherche toujours sur notre scène nationale à regarder le premier rang des spectateurs. Il se voit déjà transfiguré à la fin de cette guerre. Mais alors, question : peut-il seulement écrire une histoire qui ne sera pas la sienne sur une table rase ? Sur  cela, redonnons la parole au Président Dioncounda Traoré. A elle seule, sa parole pouvait s’opposer à celle du MNLA. Il a choisi de nous amener à la même table des pourparlers qu’eux, tout en se disant qu’ils ne pourront plus protester contre, mais plus jamais hors de l’alliance Mali. Depuis le 17 janvier 2012, les Maliens ont appris à voir le MNLA chanter le mensonge du jour, la vérité de la nuit et le silence du crépuscule. Dur métier de journaliste que le nôtre. Un illustre devancier redevenu révolutionnaire dans la France post-1789, Camille Desmoulins (1760-1794) ; nous prévenait ainsi : «Nous n’avons pas été aussi esclaves que lorsqu’on est devenu républicains…».
S. Koné


MNLA : 

Une imposture


Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) est le funeste et dernier né des groupuscules prétendument représentatifs des Touaregs du Mali qui ont régulièrement « défendu » leur cause en réclamant, depuis la fin de la colonisation française, l’autodétermination et/ou  l’indépendance des régions nord du Mali. Les rébellions récurrentes de ces mouvements ont connu leur point de non retour lorsque le MNLA a cru bon de l’allier à des terroristes vivant du trafic d’armes, de drogue et d’européens, et utilisant honteusement le prétexte de l’Islam, pour servir leur cause.
Les leaders du Mnla, responsables de la déstabilisation du nord du Mali
Lorsque la presse et quelques rares responsables politiques européens, et notamment français ou suisses, évoquent les Touaregs, ils en parlent toujours comme d’un « peuple de bergers nomades vivant dans une zone géographique immense et aride ». Avec en filigrane cette idée à peine voilée, mais désormais érodée, des « hommes bleus menacés d’extermination » par les pouvoirs successifs au sud du pays. Que les peuples vivant dans cette zone géographique (Touaregs minoritaires, mais surtout Arabes, Maures, Songhaï, Peulhs, Bellas, etc., majoritaires) manquent de l’essentiel des services sociaux et des infrastructures économiques de base est un fait. Quelle région du Mali, quelle autre ethnie du pays ne vit pas les mêmes réalités difficiles, dans l’un des pays les plus pauvres du Monde où tout reste encore à faire ? Il faut admettre, néanmoins, que la géographie du Sahara, son climat et son étendue sont des circonstances aggravantes. Dans un pays où le défi du développement économique et social reste le principal enjeu, il existe bien d’autres façons de revendiquer une juste et équitable répartition des « richesses » de la Nation, et cela encore plus dans le Mali d’aujourd’hui qui s’était engagé résolument dans la voie de sa démocratisation. Cette revendication là aurait été normale et personne n’aurait pu la contester, à aucun citoyen malien. Mais en quoi le MNLA est-il légitime pour parler et combattre au nom de ces populations, en réclamant l’indépendance d’une région où ils ne vivent plus ? La plupart des barons du MNLA ne sont plus ou n’ont jamais été des bergers nomades. Ils vient dans les villas cossues à ACI 2000 (Bamako), à Ouaga 2000 (Burkina Faso) ou encore à Paris. Ils sont de ce fait coupés des réalités qu’ils mettent pourtant au cœur de leurs revendications. En vérité, les barons du MNLA, qui sont dotés d’un incontestable et redoutable talent pour la Communication politique, ne sont rien moins que des joueurs de Poker : ils brandissent toujours la menace d’une revendication qu’ils savent inacceptable afin d’obtenir, au moment de la négociation politique avec le Gouvernement, des mallettes de devises pour les premiers responsables, une intégration dans les services publics (notamment la douane très prisée) ou l’armée pour leurs adhérents. « Nous ne gagnerons pas la guerre, ni n’obtiendrons une quelconque indépendance, mais nous négocierons cher la paix » semble être leur modus operandi, agenda caché.
Aujourd’hui, cette stratégie a tourné court pour le MNLA qui pensait qu’en s’alliant aux islamistes, ses revendications seraient encore plus chères payées. Les voilà chassés par leurs amis, sans territoire à contrôler, sans armes, ni munitions, et dispersés. En fins communicateurs, ils viennent de trouver ce qu’ils croient être la solution miracle de la dernière chance : « aider l’armée française (sic) à reconquérir le nord du Mali » en s’empressant de préciser qu’ils « n’accepterons pas que l’année malienne entre en territoire de l’Azawad avant les négociations avec le Gouvernement du Mali ». C’est à peine croyable !
Qu’ont-ils et que peuvent-ils réellement offrir ? Eux pensent que « rien ne peut se faire sans eux » ! Les français seraient très mal inspirés de donner un quelconque crédit à cette offre, qui ressemble davantage à la saisie d’une bouée de sauvetage qu’à une main tendue crédible de bonne foi. D’abord, s’ils souhaitent aider pour autant qu’ils le puissent c’est l’armée malienne qu’ils devraient offrir d’aider ; la France n’étant là que pour aider celle-ci. Ensuite, s’ils avaient la capacité militaire et la connaissance du terrain atouts qu’ils mettent en avant ils n’auraient pas été chassés aussi vite par leurs anciens alliés. Enfin, accepter cette offre serait une humiliation de plus pour l’armée malienne et la consécration de ce mouvement bandit comme force militaire au même titre de la CEDEAO ou du Tchad venus prêter main forte à l’armée malienne. Ils seraient implicitement engagés comme une « armée de l’Azawad » qui combattrait aux côtés des forces alliées. Ce serait trop facile… et dangereux.

Hammou Haïdara
Source Le Pouce

Mali : 

Douwaahou Diabira* ! Naissance du 334ème saints à tombouctou


*La prière a été exaucée 

Ce qui vient de passer au Mali n’arrive pas tous les jours ! Tenez : victime d’un  complot international il y a quelques mois, le voilà bénéficiant aujourd’hui d’une coalition planétaire contre  les mêmes conspirateurs. Qui d’autre que Dieu est capable de pareille  miracle ? Oui, c’est bien Lui l’Omniscient et l’Omnipotent.  C’est bien Lui qui, lorsqu’Il décide une chose, dit : « Sois », et elle est aussitôt. (Coran, 2 : 117).  Il a décidé que le Mali demeure et il en fut ainsi.
Le complot était évident. Ourdi à la fois à l’extérieur et à l’intérieur du pays depuis maintenant plusieurs mois, il est entré dans sa phase décisive un 11 janvier 2013 avec l’attaque de la localité de Konna.   Le vin était dès lors tiré. Il fallait le boire.
Certains des conjurateurs disaient agir au nom d’Allah. Bien entendu, ils ne pouvaient tromper Allah.  Ils se trompaient eux-mêmes. Et Dieu dit alors : que la lumière soit. Et elle fut. Ils se mirent alors à violer les femmes, à racketter leurs frères musulmans, à piller et à blasphémer,   à amputer sur du faux …  Et toute l’humanité fut édifiée.
Allah est ainsi. Il est le Justicier suprême !  Et c’est à raison  qu’Il rappelle ces versets aux conspirateurs :
« Ils ourdirent une ruse et Nous ourdîmes une ruse sans qu’ils s’en rendent compte (27.50 »).
« Et ils se mirent à comploter. Allah a fait échouer leur complot. Et c’est Allah qui sait le mieux leur machination! (3.54) ».
«Sont-ils à l’abri du stratagème d’Allah? Seuls les gens perdus se sentent à l’abri du stratagème d’Allah (7.99 ».
« (Et rappelle-toi) le moment où les mécréants complotaient contre toi pour t’emprisonner ou t’assassiner ou te bannir. Ils complotèrent, mais Allah a fait échouer leur complot, et Allah est le meilleur en stratagèmes (8.30) ».
« Certes ceux d’avant eux ont manigancé (contre leur Messager); le stratagème tout entier appartient à Allah. Il sait ce que chaque âme acquiert…».

Les comploteurs apprirent donc à leurs dépens qu’Allah est le plus Grand Stratège. Il décida d’épargner le Mali de l’horreur  et de la haine. Et Sa volonté se manifesta en premier lieu par le départ de l’instigateur principal du complot, un certains Nicolas !  Arriva alors le 334ème saints HOLLANDE et le diable s’enfuit ! Il incita par la suite, les démons à mettre en œuvre leur complot… Et il ouvrit pour eux, la porte des abysses. De son Souffle Divin, il sema dans  les cœurs et les esprits des grands hommes de planète, les graines de la compassion et de la justice. Tous prirent alors les agresseurs en aversion. Tous éprouvèrent de la sympathie pour l’agressé. Allah avait décidé qu’il soit ainsi. Il en fut !
Loin de nous la prétention de connaître les impénétrables voies du Seigneur. L’on devine  cependant que le Mali est une terre bénie sur laquelle vivent des hommes et femmes  fortement imprégnés de l’esprit de Dieu. Ensemble, sans distinction de confession, ils ont prié.  Dieu les a entendus.
B.S Diarra  Journaliste malien.