jeudi 28 février 2013

 CRISE CASAMANCAISE
Jean Claude Marut déconstruit le mythe 

Le Centre d'Etudes et  Sciences et des Techniques de l'Information (CESTI) à renoué le vendredi 22 février dernier avec une tradition. En effet il a invité ce jour, Jean Claude Marut chercheur au Centre d'Etudes d'Afriques Noir de Bordeaux (CEAN), a venir en tant que chercheur sur la crise casamançaise, expliquer les raisons de la  crise qui secoue  cette partie du Sénégal, que Thierno Diop professeur au CESTI a appeler "le ventre mou du pays". Dans sa démarche de déconstruction de la dite crise, il a évoquer les raisons profondes de cette crise, les stratégies de l'actuel régime en vue de la résoudre et proposer des pistes de solutions.





Vieilles de plus de 30 ans, la crises casamançaise, ne finit pas de faire parler d'elle. Et les raisons pour l'expliquer sont des plus nombreuses et diverses. C'est donc pour donner vision assez clair aux étudiants du CESTI que la direction, a jugé nécessaire de faire venir un spécialiste, qui en plu d'avoir consacré une thèse sur la crise y a consacré une publication. Cela participe selon Moustapha Guèye enseignant au CESTI à renforcer la culture des étudiants en journalisme. Cer selon lui "le bon journaliste est celui qui est cultivé". Ce carrefour d'actualité, devrait permettre d'outiller les les futurs journalistes, afin de décrypter les crises qui secouent le monde et plus particulièrement l'Afrique, qui sont des plus complexes, a dit Moustapha Guèye.
La crise casamançaise est tout d'abord liée à la géopolitique, qui met selon  Marut  en jeu des rivalités de pouvoirs. La marginalisation des sudistes qui est brandit comme étant le facteur principal de cette crise, n'est pas tout à fait exact a expliqué Marut. Selon lui c'est tout d'abord une crise identitaire, qui s'est envenimée d'années en années sans qu'une solution ne puisse être trouvée.
Si les régimes précédents n'ont pu trouver de solution à   cette crise, la stratégie adoptée par l'actuel régime, n'est pas aux dires de Marut des meilleurs. Il pointe du doigt la multiplicité "d'intermédiaires" (Rober Sagna Sait'Egidio, Gambie, Guinnée Bissau etc) pour un même objectif. Ce qui constitue un blocus.Il a cependant noté les mesures courageuses prise par l'actuel régime qui tranche avec la méthode wadienne de la gestion du conflit. Il s'agit selon Jean Claude Marut, de l'implication de l'ONG italienne Saint E'Gidio qui fait que la recherche de solution au conflit casamançais, dépasse désormais, les frontières du seul Etat sénégalais. En tant que chercheur et suivant de près depuis une vingtaine d'années cette crise, Marut propose à l'Etat sénégalais des solutions issues de ses analyses. Ces solutions ont pour noms: apporter une réponse autre que économique au conflit c'est à dire une réponse politique; reconnaître l'existence des mouvements indépendantistes pour en contre partie pousser ces derniers à renoncer à l'usage des armes. Enfin il suggère la consultation des populations sud avec l'accord de tous les sénégalais afin que ces dernières disent ce qu'elles souhaitent réellement pour leurs régions.
Les débats qui ont suivit ont permis de plus, d'outiller les futurs journalistes (étudiants du Cesti) et les professionnels qui étaient là et aussi éclairer la lanternes des uns et des autres sur la complexité d'un  conflit qui semble s’éternise.
Mohamed DAGNOKO

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