DEPUIS
DAKAR
Modibo
Sidibé se prononce sur les élections
Annoncer
pour ce tenir en mois de juillet, la tenue des élections présidentielles
maliennes, divisent l’opinion. Il ya ceux, pour qui elles sont nécessaire en vue de doter
le pays d’autorités légitimes et ceux qui pensent qu’en plus de ne pas être
prêt techniquement, le Mali doit tenir des élections avec la participation
effective de tous ses fils. Modibo Sidibé, candidat lors des dernières présidentielles
avortées du 29 Avril et très surement candidat pour les joutes qui se
profilent, donne sa position, depuis Dakar.
Les élections présidentielles doivent se tenir à la fin du mois de juillet. Depuis l’annonce
de cette nouvelle par les autorités maliennes de commune accord avec la
communauté internationale, l’avis des maliens sont des plus divergeant. En
tournée dans la sous région Ouest africaine (Abidjan, Ouagadougou, Niamey et
Dakar), Modibo Sidibé donne sa position lors d’une mini rencontre avec des
maliens à l’hôtel terrou bi de Dakar dans la nuit du samedi 13 Avril.
Les élections doivent se tenir en juillet,
introduit-il. Un pays se dirige selon lui par des mesures et des décisions
critiques, qui ne peuvent être imposées
que par des dirigeants légitimes (issus du vote NDRL). Et pour ce faire l’Etat est entrain de travailler selon
Modibo Sidibé à faire participer les maliens autant sur le plan qualitatif que
quantitatif, pour une certaine légitimité des dirigeants, qui seront désignés
pour conduire le destin du Mali.
Le
cas de Kidal et des réfugiés
Selon lui, les discussions en vue de l’arrivée de
l’armée malienne à Kidal, sont en cours et avancent positivement. Il a aussi
rappelé les nombreuses, concessions que le Mouvement National de Libération de
l’Azawad (MNLA) à fait, il s’agit de l’acceptation du retour à la table des
négociations, du dépôt des armes.
Abordant le cas des nombreux réfugiés, il dira que
tout sera fait pour les faire participer en nombres. Mais s’il fallait attendre
le retour de tous les réfugiés pour tenir des élections il craint que cela ne
se fasse avant plusieurs années. Il en veut pour preuve, la crise qui à secoué
la Mauritanie dans les années 80,(les maures noirs sont sortis en masse du pays
pour se réfugiés plus particulièrement au Sénégal NDRL) et dont le dernier convoi des réfugiés n’est rentré que tout
dernièrement (mois de février NDRL).
Il n’a pas manqué aussi de rappeler à tous ceux qui posent le retour des
réfugiés comme un préalable aux élections, que le retour de ces derniers est
volontaires, d’où toute la complexité de ce sujet.
Sa conviction, que les élections doivent et peuvent
se tenir en juillet, ne lui fait pas pour autant perdre de vue ; les
difficultés réelles existantes, compte tenu de la période que traverse le Mali.
Mais se voulant rassurant, il dira que ce soit en
temps de crises ou de paix, chaque processus électoral en Afrique, est synonyme
de difficulté.
Le
dilemme et dialogue
Nous sommes, aujourd’hui face au dilemme de la
sécurisation des régions nord du Mali.
Ce dilemme selon Modibo Sidibé est réel, mais
croit-il savoir, l’état actuel des faits augure que nous seront sécurisés. Une
sécurisation qui à bien sur des conditions. Ce sont selon lui l’implication
effective de l’ensemble des maliens, qui devront acceptés de se soumettre aux
contraintes nationaux.
Et pour un Mali sécurisé et vivant en paix avec lui
même, la thérapie que propose, l’ancien premier ministre, est le consensus et
le dialogue national. Il exclut toute idée de négociation entre l’Etat et un
groupe.
Le
Mali, un avenir radieux
Se prononçant sur les
capacités du Mali à sortir la tête de l’eau, il se veut optimiste. Le Mali
accablé de tout part, pour sa démocratie de façade, ses instituions fragiles et
tant d’autres maux, sont des analyses que ne partage pas totalement l’ex
Premier ministre, même s’il reconnait à mi-mot qu’il y a eu des insuffisance.
Mais, la réalité des faits est selon lui, que la croissance malienne qui tourne
autour de 1,5 pour cent, doit selon des études atteindre les è pour cent à
l’horizon 2014.
Mohamed DAGNOKO
(CESTI DAKAR)
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