mercredi 29 avril 2015

NAUFRAGE DE 800 CLANSDESTIN
Le nombre de Maliens passerait de 76 à 156

Dans son édition matinale, radio France international nous apprend que ce sont 156 maliens qui sont morts lors des naufrages de la semaine dernière qui ont fait 800 morts. Cette information intervient après la sortie télévisée du ministre des Maliens de l’extérieur établissant à 76 le nombre de Maliens qui y ont péri. Mais bien avant la presse nationale avait annoncée qu’ils étaient 46.
Ça commence à faire trop. Pour déterminer le nombre réel de Maliens ayant perdu la vie lors des naufrages de la semaine dernière au large de la méditerrané, on se perd en conjecture.  Au lendemain des naufrages, c’est pour l’une des rares fois que la presse nationale se signale en donnant en guise de « scoop » les premiers chiffres de maliens qui y ont perdu la vie. Ils étaient 46. Mais le week-end dernier, le ministre des Maliens de l’extérieur Abdramane Sylla a annoncé sur les antennes de l’ORTM qu’ils étaient 76 au lieu de 46 comme annoncé par la presse. Ses sources d’informations, sont selon lui, les 24 rescapés maliens repêchés par les gardes côtes italiennes.
On vient d’apprendre hier matin par RFI, que ce sont 156 maliens et non 76 qui gisent désormais au fond des eaux meurtrières de la méditerranée.
Combien sont-ils réellement ?
C’est vrai, il est difficile de connaitre le nombre exact de passagers qui ne s’enregistrent pas au départ. Même le chiffre de 800 pour l’ensemble des morts, ne saurait être exact. Ces chiffres ont surtout pour objectif de donner un aperçu de l’ampleur du drame, un peu comme les 3000, 5000 puis 10 000 morts qui sont annoncés au Népal après son séisme.
Alors, vouloir donné le nombre exact des immigrants morts et ce, par pays, c’est tout simplement utopique. Et puis, après tout « les chiffres sont ces petit bonhomme à qui on peut faire dire tout ce qu’on veut. » à condition qu’ils servent nos intérêts.
Prions pour nos morts
Les 46, 76 ou même 156 maliens morts, en partant espérait améliorer leurs conditions de vie et de leurs familles. L’immigration est un choix, mais celle clandestine demeure une contrainte pour ces candidats, tant ils fuient la pauvreté, la précarité et les conditions difficiles de vie. Selon le ministre Abdramane Sylla l’ensemble de « ses » 76 naufragés sont de la région de Kayes plus précisément du cercle de Diéma. Cette région de Kayes avec ses 1 400 000 habitants, reste la plus frappée par le phénomène. Cependant, plus de la moitié des infrastructures socio de bases de la région sont sur financement intégral des immigrés. Le week-end dernier le village de Koméoulou dans le cercle de Yélimané région de Kayes s’est vu doter d’un centre de santé communautaire d’une valeur de 105 millions de Fcfa entièrement financé par ces enfants immigrés. Le reporter du journal l’indépendant nous apprend que, ce centre vient à la suite de l’adduction réalisée en 1996, la construction de salles de classes, d’une mosquée, le tout se chiffrant à plus de 661 millions de Fcfa selon Kaïda Tandia.
C’est dire que leur mort, méritait une action de la part de notre gouvernement. Mais hélas, ils ne sont pas claude verlon. Sans noms et sans visages pou le commun des Maliens, il n’y eut pas de journée de deuil nationale ni de drapeau en berne pour leur  rendre un dernier hommage.
Empêchés de battre le pavée pour s’indigner, comme en appelle l’ex premier ministre Moussa Mara, les religieux sous la diligence du grand l’Imam Koké Kallé ont organisé une séance de prière à la grande mosquée pour le repose de leurs âmes. Que les profondeurs de la méditerranée vous soient douces. Amen.


dimanche 26 avril 2015

ça n'engage que moi

SI LA CMA NE PARAPHE PAS LE 15 MAI
Tout ça n’aurait servi à rien



Agacée par le faux-fuyant et le dilatoire des membres de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), la médiation avec à sa tête l’Algérie à fixer la date de signature de l’accord de paix d’Alger au 15 Mai prochain. La CMA, on se souvient n’a pas paraphé le 01 Mars l’accord et a fait un volte face pas plus tard que le 15 Avril dernier, car dit-elle ses préoccupations que sont entre autres : la reconnaissance de l’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique, la création d’une assemblée interrégionale regroupant les régions de Gao, Tombouctou et Kidal. Une dernière exigence qui n’a aucun sens, car pour justifier son refus de parapher l’accord le 01 Mars, la CMA avait demandé de consulter d’abord sa « base », et n’a consulté que Kidal. Alors pourquoi prendrons au sérieux un groupuscule sans aucune légitimité et qui du reste, agace ceux au nom desquels ils prétendent se battre. (Ci contre la réaction du Collectif des Ressortissants du Nord).
Mais, le souci majeur aujourd’hui, et qui doit couper le sommeil aux Maliens à commencer par leurs dirigeants, c’es vaudrait un accord signé sans la CMA ? Le ministre de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du Nord Hamadoun Konaté pense qu’ils seront « considérés comme des ennemis de la paix.. ». Certes, mais cela ne suffit pas. Car si nous sommes aujourd’hui à plus de 08 mois d’intenses négociations, à 5 round de pourparlers inter-maliens, avec une foultitudes de médiateurs, c’est pour uniquement amener la CMA à cesser les hostilités et à oublier sa volonté d’indépendance des régions Nord. Alors, ne pas parvenir à faire signer l’accord par la CMA le 15 Mai prochain à Bamako, ce serait tout simplement un échec de la part des autorités maliennes, de l’Algérie et de la communauté internationale. Un échec qui sera lourd de conséquences. Car au demeurant, aucune mise en œuvre du contenu de l’accord ne sera envisageable sans retour de la paix. Hors, signé l’accord sans la CMA ce serait accentué la violence et les attaques dans les régions du Nord et ailleurs, prolongé l’exil des déplacés, perdurer les martyrs des femmes et des enfants dans cette partie du pays. Toutes choses auxquelles l’accord est censé mettre un terme.Et, quand on connait la capacité imitée de nos forces de l’ordre sur le terrain, et le laxisme coupable dont font montre la MINUSMA, autant dire qu’un échec le 15 Mai est inacceptable
CRISE A LA FEMAFOOT
La démission de Baba Diarra exigée.

Au moment où la ligue 1 bat sn plein et à l’approche des matchs retours des compétitions africaines dans lesquelles nos différents représentants sont mal partis, le Fédération Malienne de Football traverse une grave crise. Il s’git du bras de fer qui oppose le président de la Femafoot Baba Diarra aux dirigeants de certains clubs. Ceux-ci pour, la bonne marche du football Malien demandent le départ pur et simple de Boubacar Baba Diarra.
Rien ne va au sein de la Femafoot. Les acteurs se regardent en chien de faïence. Après la tragi-comédie de la mise à l’écart de Yelly Sissoko trésorier d’alors de la fédé par Baba Diarra et tout le tintamarre médiatique qui a suivi, voilà la fédération se livre encore en spectacle. Cette fis, les clubs protestataires demandes que le président dégage le planché.
Et pour cause, ils reprochent au président Boubacar Baba Diarra de gérer de façon opaque les fonds de la fédération et de violer ses textes. Certes, ils sont conscients que le « linge sale se lave en famille », mais quand lors de l’assemblée générale du 10 Janvier dernier, ils sont censurer et empêcher de poser des questions sur la gestion des fonds, là, ils ne peuvent que laver linge dans la rue, sinon dans ne salle de conférence à la maison de la presse face à un parterre de journalistes.
Historique d’une crise qui mine notre football
Selon le dossier de presse transmis, la crise est née le 10 Janvier 2015. Ce jour, le président Baba Diarra a fait appel à la police pour évacuer de la salle délégué entachant le cours des travaux. Une majorité de membre de l’Assemblée Générale auraient demandé la suspension du championnat qui était à sa 5ème journée en attendant que la FIFA qui avait été saisie par rapport à l’incident se prononce. Le président n’en a pas tenu compte, et la 6ème journée a eu lieu. Ainsi les clubs contestataires, que sont : l’AS Sabana de Mopti, le CS Dougouwolofila, l’Avenir club de Tombouctou, le COB ; le CSK et le Djoliba AC, qui n’ont pas participé à cette journée ont été considérés comme battus par forfait. Sur intervention du ministre, les clubs contestataires ont revu leur position jusqu’à la 11ème journée en attendant une reprogrammation de la fameuse 6ème journée. Mais quand le président a programmé les 13ème et 14ème journées du championnat, ils ont compris qu’il était décidé à ne plus revenir sur la 6ème journée. Pour marquer leur désaccord, un sit-in a été organisé le 22 Avril dernier devant la FEMAFOOT. Surprise, au lieu d’une oreille attentive, ils ont un droit à un matraquage en règle de la part des forces de l’ordre et ensuite interpellés.

Face à la situation qui prévaut, les 06 clubs veulent leur 6ème journée ou la démission du président Boubacar Baba Diarra. Wait and see.
CONGRES DES LEADERS SPIRITUELS
Ousmane Madani Haïdara appelle l’Etat a réglementé le prêche

C’est sous la présidence du premier ministre Modibo Keïta que s’est tenu le samedi dernier au pavillon des sports à l’Aci 2000, le 1er congrès ordinaire  du groupement des leaders spirituels. L’unité et la cohésion ont été les maitres mots de cette rencontre.
Le Nord du Mali, a fait l’objet d’attaques et de violences par des djihadistes se réclamant de l’islam. Lors de l’occupation de la partie septentrionale de notre pays, ces forces occultes se sont donnés à cœur joie, à des exactions, des viols, des meurtres, destruction de mausolées, amputations etc.
Ces barbares, posaient des actes qui ternissaient l’image de l’islam et créait l’amalgame. C’est pour dénoncer ces pratiques interdites par l’islam que le groupement des leaders religieux à vu le jour. Dirigé par Ousmane Chérif Madane Haïdara, le groupement veut renouveler ses instances.
La communauté musulmane est sortie massivement pour participer à ce congrès, auquel a également pris part d’anciens premiers ministres, des chefs de partis politiques, des délégués venus de toutes les régions.
Ce congrès a été le lieu pour Mahmoud Dicko, président du haut conseil islamique d’éclairer la lenterne des uns et des autres sur la prétendue brouille qui existerait entre lui et Chérif Madani Haïdara. Selon lui, il n’en est rien « A chaque fois que la communauté est confrontée à un problème on s’appelle pour se donner des idées et avancer dans le bon sens. » Si aujourd’hui la communauté musulmane parle d’une seule voix, c’est grâce aux efforts fournis par Ousmane Madani Haïdara. Il a dénoncé le comportement de certains leaders qui s’attribue des titres de « Cheick », de « waiyou » sans en avoir le mérite. C’est pourquoi il a demandé que le milieu soit « assaini ».  A son tour Haïdara embouche la même trompette pour témoigner de l’excellence des rapports entre lui et Mahmoud Dicko. Il peut certes y avoir des divergences de vues sur certains aspects de la pratique de la religion, mais, l’essentiel qui est l’entente et l’entraide entre les différentes confréries est sauf a-t-il dit.
De plus en plus les dérives lors des prêches sont notées surtout, sur les antennes des radios. Pour la promotion d’un produit, ou de sa branche religieuse, certains n’hésitent pas à vouer aux gémonies la branche religieuse ou le produit des autres.
Une pratique qui, elle constitue le véritable danger pour cette parfaite union entre les musulmans a dit le président du regroupement. Un travail pou réglementer le prêche avait été entamé mais interrompu avec le remaniement ministériel. Pour que l’islam authentique soit au service du Mali pour la paix et la réconciliation, il a demandé au ministre du culte et des affaires religieuses de procéder avec l’accompagnement des chefs religieux à la réglementation et déterminer les personnes habilitées à le faire.

Pour sa part, le Premier ministre s’est félicité de l’union entre les musulmans du Mali et de leur commune volonté à œuvrer pour la paix au Mali.

jeudi 23 avril 2015

SIGNATURE DE L’ACCORD DE PAIX LE 15 MAI
Le PM s’en prend violemment à l’opposition

La détermination de l’opposition à maintenir son rejet de l’accord paraphé le 01 Mars par le gouvernement hérisse le premier ministre. Il n’est pas passé hier jeudi par mille chemins pour le leur faire savoir «  la question de la pertinence ou de l’impertinence de l’accord est trop tard. ». Qu’on avance donc.

Le Premier ministre avait annoncé le 09 Avril, que la CMA paraphera le l’accord de le 15 Avril. A travers un communiqué elle avait démenti et s’était abstenue de parapher le jour-j. Suite à ce énième refus de la CMA de parapher, le Premier ministre a tenu à rencontrer ceux à qui, il avait donné la primeur de l’information c’est à dira la classe politique et la société civile.  C’était hier au sein de son département. Objectifs, échanger et recueillir les propositions sur le cap à tenir par le gouvernement jusqu’au 15 Mai, date fixée par la médiation pour la signature de l’accord de paix. Au cours de ces échanges, la majorité présidentielle, les centristes, l’opposition, les religieux, la CAFO et d’autres acteurs ont pris la parole.
Mais, contrairement à l’ordre du jour, tous se sont prononcés sur sa pertinence pour soutenir l’accord ou son impertinence pour le rejeter. Cette dernière position qui est celle de l’opposition, n’a pas laissé insensible le premier ministre. Selon Modibo Keïta, il ne s’agissait nullement de s’attarder sur la pertinence ou non de l’accord paraphé, mais plutôt d’aider, de proposer au gouvernement la bonne attitude en attendant le 15 Mai date de la signature de l’accord. Des rencontres ont été initiées par le gouvernement pour  discuter de cela, mais là « c’est trop tard » a-t-il dit.
Porte parole du jour de l’opposition, Abdoulaye Diallo président du PDES, a essuyé le courroux du PM. Pour cause, c’est ce même Abdoulaye qui lors d’une rencontre avec le premier ministre avait dit que l’opposition « prend acte » de l’accord signé a dit Modibo Keïta. Le PM s’étonne que ce même Abdoulaye tienne  des propos pour rejeter en bloc le contenu de l’accord. Sans ambages, il dira que ce comportement « fait retourner le Mali 10 ans en arrière. »Cet accord qui tient compte des signaux de détresses venant de la base, tirant les leçons du passé, se fonde sur les conclusions des états généraux de la décentralisation et des assises nationales sur le Nord, a indiqué le PM.

Pas content de l’attitude de l’opposition, le premier s’est pourtant félicité de celle de la majorité présidentielle, des religieux, des centristes, de la CAFO et des autres intervenants qui ont, à part quelques réserves, témoigné leur soutien au président de la république et au gouvernement pour la signature et la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger.
PLAGE DE KALABANCORO
Des actes pas très « catholiques »


Pour échapper à la chaleur suffocante, les jeunes de Kalanbancoro ont trouvé refuge au bord du fleuve Djoliba. Là, ils hument l’air frais, se baignent mais, et surtout, s’adonnent à des actes pas très catholiques. Immersion dans un monde de bikini, d’alcool, de chanvre et de baignade.
On se croirait sur les plages brésiliennes. Non, nous sommes sur les bords du fleuve djoliba à Kalabancoro. Ce mardi 21 avril, la chaleur est suffocante, il souffle à peine, la capitale transpire. Chacun pour échapper à cette canicule à ses bons plans. Les jeunes de Kalabancoro, comme à leur habitude peuplent le bord du fleuve. Sur place, une maison inachevée est érigée en parking, des semis-loubards veillent. Devant le parking et dans le lit du fleuve, des femmes et jeunes filles qui ont flairé le bon coup, y commercent. Les sachets d’eau glacée, les boissons rafraichissantes et les pains sandwichs s’écoulent facilement. «  Je vends du pain, des boissons et e l’eau. Je rentre  rarement avec le reste de ma marchandise. Le week-end, quel qu’en soit la quantité ça ne suffit pas à satisfaire la clientèle » nous dit AF, une des rares personnes qui souhaite pérenne cette canicule.
La « plage » de Kalanban coro, c’est aussi c’est très jeunes enfants filles et garçons qui vendent à la criée, qui des œufs, de l’eau et autres fruits. Ces enfants notamment les jeunes filles sont souvent prises à partie par des prédateurs pédophile comme témoigne cet habitué des lieux «  des fois ont voit des jeunes s’adonner à tes attouchements sur des mineurs. Mais à peine si quelqu’un s’en préoccupe. ». Au-delà de l’instinct pédophile, ceux qui s’y adonnent sont le plus souvent sous l’effet de l’alcool. Cette eau de « feu » coule elle aussi comme celle polluée du djoliba. En groupe de sept personnes, quatre garçons trois filles, ces jeunes vêtus de la tenue d’un lycée de la place, ont séché les cours pour se mettre à « l’aise ». Ils se sont bien équipés pour la circonstance. Nattes, théière, alcool, cigarettes, rien ne semble leur manquer. A l’image de plusieurs autres nymphes sur la plage, les trois filles de ce groupe sont en bikini et soutient gorge. Tim-tim comme l’appelle ses amies est fière d’exhibé son tatouage sur la hanche. A peine installés, que chacun se serre de sa cannette d’alcool de marque « hollandia ». « L’alcool en soit n’est pas dangereux, mais, c’est sa consommation sans modération qui crée une dépendance dangereuse pour la santé » nous enseigne Zico entre deux gorgées. Moussa, le dernier du groupe est occupé à l’assaisonnement de sa « chicha » cette cigarette qui viendrait selon lui du Maghreb. Il nous explique comment ça se prépare, car c’est de cela qu’il s’agit « Tu mets de l’eau dans le tube, ensuite tu raccordes les deux câbles souvent c’est un seul par lesquels on aspire la fumée. Finis cette étape, tu visses à l’extrémité un métal de forme ronde dans lequel on y met du tabac. Mais, le tabac de la chicha, est composé de différents arômes. C’est soit de la fraise ou autres. Moi j’y mets de la fraise que je recouvre d’un papier aluminium troué au préalable. Sur ce papier j’y pose le charbon spécifique de la chicha ou une braise tout simplement. C’est bon, je peux fumer maintenant. » Ainsi dit, ainsi fait. Ils ne sont pas les seuls à posséder cette cigarette, il y en n’a de toutes les tailles sur la plage ce jour.
Toutes ces scènes à l’exception des commerces se déroulent à l’intérieur d’un endroit entouré appelé « Miami ». A « Miami » ce sont les loubards qui font la loi, ce sont eux qui l’ont érigé et y construit des hangars sous lesquels s’abritent les jeunes. En retour ils encaissent des sommes allant de 500Fcfa à 1000Fcfa voir plus, ça dépend de la tête du client. Avant de franchir l’entrée, les jeunes sont aussi soumis à payer la somme de 200Fcfa. Mais l’un des loubards assure « c’est seulement les week-ends qu’on encaisse ces 200Fcfa car nous louons la sono pour distiller de la musique et organiser des danses de Sabars sénégalaiess. ». De danse de sabars, ils ‘agit en fait selon AK de danse obscènes, qui voit des filles ne nouer que de simples écharpes sans rien porter en dessous pour s’illustrer. Et, c’est à qui mieux, mieux. Les maîtres des lieux veillent à ce qu’aucune image ne soit tournée. Les téméraires qui se font prendre sont passés «  à tabac et leur téléphone confisqué. »
Loin, mais très loin de cette débauche à ciel ouvert, des jeunes sont réellement là pour échapper à la canicule et profiter de la fraicheur du fleuve. Abdoulaye, la vingtaine a le nez plongé dans son roman. Il n’ignore pas ce qui se passe de l’autre coté, mais préfère ne pas s’en mêler « ils ont à peine mon âge sinon moins, mais se pourrissent la vie avec des substances nocives. Ce n’est pas bien. »

Les pieds dans l’eau, chantonnant à l’oreille de sa compagne, Ibrahim supporte sur ses épaules la tête de cette dernière. Profitant de l’instant magique qu’offre  le tombé du soleil, ils ne souhaitent pas être importunés  par des « curieux ».
IMMIGRATION CLANDESTINE
Ils sont poussés au départ.

Dans un pays où la pauvreté, la mauvaise condition de vie et le chômage des jeunes, restent endémiques la seule alternative reste le départ.
Les naufrages au large de la méditerranée se suivent depuis des années et se ressemblent. La dernière en date, une série  à fait pas moins de 700 morts sur ce que l’on appelle sinistrement « le cimetière des clandestins ». Le monde entier est choqué, on crie au scandale. Ils sont nombreux à pointé du doigt les passeurs, qui sont  qualifié de « négriers » modernes par certains, mais Matteo Renzi le premier ministre Italien préfère les nommer « les esclavagiste du XXIème siècle. »
Contre ces passeurs, l’Europe envisage l’utilisation de  la force militaire pour détruire leur embarcation et bateaux. Cette réponse de l’Europe faut-il le dire est vouée à l’échec, car ne s’attaquant pas à la véritable source de l’immigration qui contrairement à ce qu’on nous fait croire ne sont pas les passeurs. Dans un pays où, la pauvreté, les conditions difficiles de vie, la précarité et le chômage des jeunes, restent endémiques la seule alternative reste le départ. Mais, c’est aussi oublié le caractère culturel qu’a revêtu l’immigration. C’est le cas au Mali, plus précisément dans la région de Kayes. Avec ces plus de 1 400 000 habitants, la 1ère région reste la plus frappée par le phénomène. Ici, c’est presque une obligation pour chaque famille d’avoir un fils en Europe pour ne pas dire en France.  Et, ils sont nombreux à emprunter la voie clandestine. Ne pas œuvrer à sensibiliser et à résorber le chômage et réduire la pauvreté, c’est se tromper de cible.
Sommes nous de bonnes foi ?
 L’immigration clandestine, c’est de la main d’œuvre bon marché pour les entreprises européenne, et l’immigration en générale c’est selon l’agence PANA c plus 200 milliards de Fcfa vers le Mali à travers les réseaux de transferts légaux, qui eux appartiennent aux européens.

En tout cas, tant qu’on n’attaquera pas le mal par la racine, qu’on prendra des semblants de mesures dissuasives du genre Fontex, utiliser la force contre les passeurs, améliorer les secours sur la mère, les immigrants braverons la mort et viendrons de plus en plus nombreux. Pour preuve, malgré les morts, 200 autres ont débarqués hier.

dimanche 19 avril 2015

PHASE D’ACHEVEMENT DU RAVEC AU NORD
Les efforts consentis par la MINUSMA


Compte tenu de la situation d’insécurité dans le nord du Mali, la MINUSMA a aidé le Mali a achevé l’opération RAVEC, afin de doter le pays d’un fichier électoral qui prenne en compte l’ensemble des maliens. Mais la région de Kidal n’a pu bénéficier de l’opération.
Gao, Tombouctou et Mopti ont bénéficié de la phase d’achèvement de l’opération RAVEC lancée par la Minusma. Dans la région de Tombouctou, la présence des groupes armées a empeché la tenue de l’opération dans les communes de Salam et de Ber, une partie des communes de Lafia et de Bourem-Inaly  dans le cercle de Tombouctou. Tins-Aïcha, Tilemsi, Alzounoub dans le cercle de Goundam n’ont pas pu accueillir les équipes du RAVEC. A l’exception de ces communes, toutes les autres ont pu accueillir l’équipe de RAVEC, avec l’appui sécuritaire des Forces Armées Maliennes (FAMA) qui ont escorté des équipes vers les communes de Horibomo, Ouinerden et Hanzakoma.
A Gao, le RAVEC  a pu se tenir dans les 3 cercles sur les 04 que compte la région. Du fait de la présence des groupes armés, Menaka n’a pas pu accueillir le RAVEC. Aussi, les communes de N’tillit, Anchawadi, Tilemsi dans le cercle de Gao ainsi que celle de Talataye dans le cercle d’Ansogo n’ont bénéficier de l’opération.  Dans la région de Gao, l’équipe de Ravec a fait l’objet d’(‘attaques des groupes armés à Bamba dans le cercle de Bourem. S’il n’y a pas de perte en vie humaine, ils ont emporté le matériel qui par la suite à été retrouvé. Là encore l’armée malienne a joué sa partition en accompagnant les équipes de Tin-Hama et Tessit dans le cercle d’Asongo.
A Mopti, le Ravec a pu se dérouler sans incidents majeurs dans toute la région. L’attaque de Tenenkou est survenue après les opérations. Les FAMA, ici, n’ont pas eu à intervenir.

Sur les 17 cercles et 184 communes que comptent les 03 régions du Nord, 16 cercles et 171 communes ont pu accueillir les équipes RAVEC.
GOUVERNANCE DU MALI
Le MP22 appelle à rompre définitivement avec le régime IBK



Ce mercredi 15 avril au moment ou des délégations  de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) étaient attendues à Alger pour parapher l’accord de paix, le Mouvement Populaire du 22 Mars (MP22) tenait une conférence de presse à Bamako pour  dénoncer un accord de démantèlement de notre pays.
Comme à ses habitudes depuis le coup d’Etat du 22 Mars 2012, les déclarations du MP22 de ce mouvement sont aussi fracassantes les unes  que les autres.  Pour le MP22, ce accord va démanteler l’Etat unitaire du Mali via la régionalisation qu’il prône et le statut particulier qu’il concède aux régions du Nord Mali.  Le paraphe de ce document par le gouvernement est selon Mohamed Tabouré le conférencier, une trahison qui n’apportera jamais la paix.
Car,  sans le démantèlement  des séparatistes, des jihadistes et leurs soutiens, les notions de décentralisation poussée, de régionalisation avec la possibilité de choisir son reviennent à reconnaitre par la force des choses « l’Azawad » estime le MP22.
Le mouvement reproche  au régime de s’être acoquiné avec la France et les Etas Unis pour leur céder les bases militaires de Tessalit et de Gao. A son élection le président avait promis que nul ne sera au dessus de la loi. Mais le constat aujourd’hui selon le MP22, c’est la levée des mandats d’arrêt de la justice malienne contre les élus et chefs de guerre rebelles assassins d’Aguel hoc et le recyclage électoral de 03 d’entre eux au sein du parti présidentiel.
Des pratiques, qui doivent selon les leaders du mouvement n d’appeler ceux  qui « s’illusionnent encore sur ce régime de rompre définitivement avec lui … »
Le MP22 qui a soutenu le putch du 22 Mars contre ATT, pense aujourd’hui que son régime valait mieux que l’actuel d’IBK.
Après avoir fustigé l’accord de défense signé avec la France et qui met notre armée dans une position de spectateur, le MP22 appelle à la libération de Sanogo et compagnie qui sont selon eux détenus arbitrairement.
Ils ont réitéré leur soutien au Groupe Armé Touareg Imghad et Alliés (GATIA) qui récemment a infligé de lourdes pertes au MNLA et aux jihadistes.

Le MP22, selon Pérignama Sylla n’est pas contre le retour d’ATT au pays, à condition qu’il réponde de ses actes devant la justice.

dimanche 12 avril 2015

CRISE DE L’EMPLOI AU MALI
La reconversion dans l’air du temps


Face à l’incapacité des diplômes de nos universités à  procurer de l’emploi à de nombreux jeunes ; ils ont décidé de prendre leur destin en main. Ils essayent désormais la reconversion vers des créneaux et corps de métiers dits porteurs.
Le chômage dans notre pays est endémique.  Tout le monde s’accorde à le dire. Les jeunes diplômés de nos universités peuplent nos rues autour des théières, à déposer sans grands espoirs leurs dossiers dans les structures de la place ou a enchainé stage après stage sans être embauchés.
Mais, malgré ce constat, ils sont des milliers chaque année à venir peupler le marché de l’emploi déjà saturé.  Pour quitter cette sphère de paupérisation croissante,  échappé au cercle vicieux des petits boulots de survie, les jeunes maliens ont décidé de prendre leur destin en main, en s’orientant vers les secteurs employeurs et porteurs. Ils se reconvertissent donc. Pour…….. Boiré, conseiller technique à l’Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali (APCMM) «  les jeunes se rendent à l’évidence que les secteurs comme l’artisanat ne sont pas dégradant comme on tente de faire croire. » mieux, c’est des secteurs qui emploient plus que la fonction publique. Depuis le début de mois de Mars ils sont une centaine à participé chaque samedi et dimanche aux formations initiées par le Réseau des Ambassadeurs du Développement (RADEV) à Daoudabougou. Formés en montage de projet et en leadership, les opportunités qu’offrent l’agrobusiness et l’artisanat qui sont des secteurs dits porteurs, sont exposées aux jeunes. Les aspirants au même sous secteurs de l’agriculture ou de l’artisanat, sont regroupés dix par groupe, coachés, mieux outillés sur le secteur choisi, comment acquérir les financements et vers qui se diriger pour les avoir. « Après ces deux jours de formations, je suis désormais sûr que je ne vais plus durer au chômage. » admet Adama Coulibaly détenteur d’une maîtrise en  géographie, à sa sortie de la formation. Adama, à l’image de plusieurs autres formés, se disent prêts à s’investirent vers ces secteurs qu’ils jugent « prometteurs ».
Des juristes….maçons ?
L’Etat les y accompagne. Dans la deuxième génération de son Programme d’Emploi Jeunes (PEJ2), l’Agence pour l’Emploi des Jeunes (APEJ), prévoit la reconversion des jeunes vers « 14 filières » selon son coordonateur régional du district Abdoul Kader Sylla. Jugées porteuses par la Direction Nationale de la Formation Professionnelle (DNFP), ces filières sont entre autres : La maçonnerie, l’électricité bâtiment, plomberie sanitaire, carrelage, peinture bâtiment, système d’information géographique, coupe-couture stylisme, la transformation agroalimentaire, la chaudronnerie, l’infographie etc.  S’étendant sur une durée de 3 à 6 mois selon les filières, les objectifs est de « renforcer l’employabilité des jeunes » selon Abdoul Kader Sylla. Débuté le 16 mars pour prendre fin le 30 du même mois, la date compte tenu de « l’engouement » a été prolongée pour prendre fin hier 08 Avril. A la date du premier Avril, la coordination enregistrait plus de 600 dossiers pour le seul district de Bamako pour les 834 places disponibles pour l’ensemble du territoire. Un nombre qui peut être revu à la hausse, en fonction de
 « la demande et de la disponibilité des ressources » lâche Abdoul Kader Sylla.

Des diplômes de plomb
 « Nos universités forment des chômeurs », cette phrase n’émeut plus personne, tant le fait  est vécu dans presque toutes les familles maliennes et en passe d’être banalisé. L’incompatibilité entre la formation et l’emploi est pointé du doigt. « Le Mali compte plus de juristes de géographe et de socio anthropologue que de mécaniciens auto, de menuisiers de soudeurs. » lance cet artisanat à la tâche et de conclure comme une sentence « aucun pays ne peut se développer qu’avec des théoriciens. ».

Des théoriciens qui décrient cette politique de l’Etat qui consiste « à former pour former » sans alternatives pour les diplômés. « Je m’étonne que des filières entières ne sont pas concernées lors des concours d’entrée à la fonction publique » s’indigne Moussa kanté formé en science de l’éducation à l’ex Faculté des Lettres Arts et Sciences Humaines (FLASH).  Le diplôme malien souffre de son « infériorité » face à ceux obtenus en France, au Maghreb et dans la sous région. Ce double handicap  que constituent « l’incompatibilité » et « l’infériorité » doit pousser l’Etat à reconsidérer sa politique de formation en orientant plus d’efforts vers la formation professionnelle selon ……Bouaré conseiller technique à l’APCMM. Les jeunes ont déjà enclenché la dynamique, reste à l’Etat d’accompagner plus efficacement en y consacrant plus de moyens pour résorber le chômage des jeunes et relancer l’économie Malienne.
FOUSSEYNI MAIGA PRESIDENT DU RADEV

« 2000 personnes ont pu d’ores et déjà bénéficier de nos formations en entreprenariat et leadership. »
Aider les jeunes en les formant au leadership, à l’entreprenariat et en les orientant vers des secteurs porteurs, voici, la mission que s’est assignée le Réseau des Ambassadeurs pour le Développement (RADEV). Fusion de plusieurs associations de jeunes, ce réseau se veut un outil de promotion de l’auto emploi et d’aide à l’insertion des jeunes. A bâton rompu, son président nous expose, sa raison d’être, ses objectifs et ses perspectives.

 Le  Pouce C'est quoi le RADEV ?
Fousseyni Maïga : Le Réseau des Ambassadeurs du Développement (RADEV-MALI) est une association de réflexion et d’action citoyennes dont la mission est de promouvoir le développement au Mali. Le Radev-Mali œuvre en faveur d’un double changement, celui des mentalités et des comportements au Mali. A cette mission s’ajoute la promotion des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Le RADEV est une entité indépendante dont les actions sont exclusivement orientées en faveur des communautés locales et du développement communautaire.
Nos actions s’articulent autour de 4 axes majeurs que sont: la formation et les renforcements de capacités ; les études et publications ; l’information et la sensibilisation ; le lobbying et les plaidoyers.
Nos domaines d’activités stratégiques sont : l’éducation et la santé; la sécurité alimentaire ; la culture et la citoyenneté ;l’emploi des jeunes ; le développement durable ; la démocratie et la bonne gouvernance ;  la justice et la réconciliation ;  l’environnement et l’assainissement.

Le Pouce : Quelles sont les cibles des formations en entreprenariat et leadership que le Radev organise ?

FM : Rappelons d’abord que ses formations s’inscrivent dans le cadre du Projet REJESEP ‘’Réorientation des Jeunes vers les Secteurs Porteurs’’. Une initiative du Radev qui s’inscrit dans le cadre de la promotion des secteurs productifs comme l’Agriculture, l’agro-business, l’élevage, la pèche auprès des jeunes. Axé sur la promotion de l’entreprenariat et d’activités génératrices de revenus, le projet REJESEP comprend quatre (4) composantes :  la Formation de 2000 jeunes en Entreprenariat et Leadership ; l’installation (identification de projet, conception de plan d’affaires, appui à la recherche de financement et coaching individualisé) de 1000 jeunes dans des activités génératrices de revenus ; la formation de 1000 jeunes en techniques de recherches d’emploi et coaching personnalisé jusqu’à l’obtention d’un emploi ou stage ; une campagne de plaidoyers pour l’introduction des modules d’Entreprenariat dans les cursus universitaires (à partir de la 3ème année) et professionnels (dès la spécialisation).
La première composante du projet REJESEP, notamment la formation gratuite de 2000 jeunes en Entreprenariat et Leadership, cible particulièrement les étudiants en fin de cycle et les jeunes diplômés sans emploi.
Le Pouce : Quels sont les modules abordés dans ces formations ?

FM : Les formations portent sur 4 modules principaux qui sont : les Créneaux porteurs, l’Agro-business, l’entreprenariat, le leadership et le développement personnel. Tous ces modules visent une meilleure appropriation des concepts de leadership et d’entreprenariat par les jeunes et l’acquisition de connaissances et de techniques pour valoriser leur potentiel. A cet objectif, s’ajoutent la promotion du développement et la vulgarisation des nouveaux outils de création d’entreprises.

 Le Pouce:Qu'est  ce qui selon vous pousse les jeunes vers la reconversion ?

FM : Bien entendu le manque d’emploi. Mais limiter la problématique de la reconversion uniquement à cet aspect, serait lui ôter toute sa quintessence. Parce que la reconversion en elle-même ouvre le débat sur l’inadéquation des offres de formations et les besoins du marché de l’emploi. L’Etat dépense chaque année des milliards dans la formation de juristes, d’économistes, de littéraires. Ces derniers, au terme de leur formation initiale, se retrouvent tout simplement dans la rue parce que ne répondant pas aux besoins du marché de l’emploi. Les jeunes sont donc, pour ne pas rester inactifs, obligés de se reconvertir vers d’autres secteurs d’activité.  

Le Pouce :  L'agro business et l'artisanat sont des créneaux vers lesquels vous invitez les jeunes, pourquoi?

F M : Pour la simple raison qu’ils regorgent de nombreuses opportunités et potentialités. Au Mali, le secteur Agricole (agriculture, élevage, foresterie et pêche) est considéré comme le moteur de la croissance économique en raison des énormes potentialités dont dispose le pays et de l’importante majorité de la population qu’il emploie (80% de la population active). Le secteur contribue en moyenne pour 40 à 45% au PIB avec un taux de croissance moyen de 3,6% par an. Par comparaison, l’or qui constitue la principale ressource minière du pays, contribue au PIB à hauteur de 10%.

Le Mali recèle de grandes potentialités Agricoles. Pour ce qui concerne la production, le potentiel des espaces physiques est globalement estimé à 46, 6 millions d’hectares, dont 12,2 millions d’ha de terres Agricoles, 30 millions d’ha de pâturage, 3,3 millions de réserve de faune, 1,1 million de réserve forestière. La superficie des zones cultivables et inondables est estimée à 2,2 millions d’hectares. En plus, le Mali a des ressources importantes en eaux  avec 2.600 km de fleuve, une grande diversité biologique, des ressources forestières et fauniques, et un cheptel abondant et diversifié (9 millions de bovins, 22 millions d’ovins/caprins, 1 millions de camelins, 37 millions de volailles). Des statistiques qui prouvent à suffisance la nécessité d’investir dans le domaine de l’Agro-business.
Quand au Secteur de l’Artisanat, il reste sans conteste un gisement puissant  d'emplois dans le milieu urbain, périurbain et rural susceptible d'appuyer efficacement la lutte contre le chômage et le sous-emploi des jeunes. En effet, il offre un grand choix de carrières possibles et de réelles opportunités à chaque jeune de devenir son propre patron. Toutefois, l’atteinte de résultats concrets et efficaces requiert nécessairement la mise en lien des différents acteurs de développement autour d’offres de formation professionnelle et de services financiers et non financiers adaptés aux réalités socioéconomiques du secteur de l’artisanat et de ses acteurs.

Le Pouce : A ce jour combien ont bénéficié de la formation du Radev et qu’elle est la suite ?

F M : 2000 personnes ont pu d’ores et déjà bénéficier de nos formations en entreprenariat et leadership. 5000 personnes sont prévues dans les deux années à venir sur toute l’étendue du territoire national.

La formation, comme prévu dans le projet Rejesep, est la première composante. Elle sera suivie de 3 autres phases. La plus imminente est l’installation des participants dans des activités génératrices de revenus. Il s’agira de les aider dans l’identification de leur projet, la conception de leur plan d’affaires et la recherche de financement. Un dispositif de coaching individualisé a d’ores et déjà été mis en place pour cette occasion. Il est également prévu, parallèlement à l’installation des bénéficiaires, une campagne de plaidoyers pour l’introduction des modules d’Entreprenariat dans les cursus universitaires (à partir de la 3ème année) et professionnels (dès la spécialisation).


Le Pouce : Si tant est que après plusieurs années d'études il faut ensuite aller vers des formations et autres, alors, faut-il fermer les facultés ?

F M : Fermer les facultés pour mettre un terme à la reconversion des jeunes, c’est pousser les enseignants à la reconversion. Pour la simple raison que sans facultés, il ne saurait avoir d’étudiants. Et sans étudiants, pas d’enseignants. Le défi aujourd’hui pour notre pays, à court terme, est de réduire de 80% les orientations des bacheliers dans les facultés dont les formations n’offrent pas de véritables opportunités pour les jeunes.
Dans le court terme, il conviendra à l’Etat de mettre en place un programme national de reconversion des jeunes vers les secteurs productifs pour palier à la défaillance due à l’inadéquation entre les offres de formation et les besoins du marché de l’emploi. Aussi, d’introduire l’entreprenariat dans les cursus universitaires et professionnels pour répondre de manière anticipative au problème de chômage des jeunes.
Dans le long terme, le défi sera de renverser la tendance ‘’20% de scientifiques contre 80% de littéraires’’ vers une tendance ‘’70% de scientifiques contre 30% de littéraires’’. Avec la création de beaucoup plus de centres professionnels et le développement de formations courtes. Les universités régionales, à l’image de celle de Ségou, axées sur les potentialités et besoins locaux doivent être multipliées.
Il ne s’agira donc pas de fermer les facultés existantes, qui n’offrent pas assez de perspectives, mais de les réadapter aux réalités économiques conjoncturelles du pays. Et d’ouvrir le débat sur les missions de notre système d’enseignement supérieur. 
Réalisée par Mohamed DAGNOKO
FESTIVAL DE KIRINA
« Construire la mémoire actuelle »

Située à 30 km de Bamako dans la commune rurale du Mandé  la ville de Kirina a abrité du 09 au 12 Avril dernier le festival du même nom. Une occasion de faire découvrir l’immense richesse de la zone et contée son histoire légendaires aux jeunes générations. La cérémonie d’ouverture a enregistrée la participation des députés, des chefs griots, et des populations venues de tout le mandé. La cérémonie était présidée par le ministre de la culture, Ndiaye Ramatoulaye Bah.
Face à la mondialisation qui ne laisse aucune place aux peuples désorientés, les organisateurs ont choisi de valoriser la culture malienne. Et, le lieu choisi à cet effet, a été Kirina. Kirina, car c’est là qu’est né l’empire du Mali suite à la victoire de Soundiata sur Soumahoro Kanté. Selon le Directeur du festival, Lassana Kamissoko « Kirina   a une histoire que le monde entier doit découvrir. »  Le chef du village Bangaly Kamissoko, à salué le choix porté sur Kirina qui selon lui, est un exemple en matière de paix et de cohésion au Mali. Le Maire Mamadou Keïta ne dira pas autres choses. Selon lui, « notre salut face à la mondialisation, qui tend à uniforiserles mœurs est la valorisation de nos valeurs et leur enseignement aux jeunes générations. ». Les interm-des musicales de l’ensemble instrumentale ; du groupe  djiguiya qui ont entre coupé les différentes allocutions ont tous appelées à la paix et à la cohésion pour un Mali prospère. Au lancement de ce festival identitaire, dont l’objectif est de promouvoir le patrimoine culturel du Mandé, le ministre de la culture, Ndiaye Ramatoulaye Bah dira que « la culture est davantage ancrée dans nos lointaines contrées dans sa forme authentique ; qu’il nous appartient de promouvoir. » Si l’histoire du Mandé et de Kirina à de quoi rendre fier les maliens, il ne faudrait pas rester dans la « contemplation », mais plutôt songer à imiter nos « devanciers ». Au Mandé où tout est  culture, où tout est source de savoir, s’y retrouver le temps d’un festival ; ce n’est pas « pour refaire le monde, mais construire la mémoire actuelle » a dit le ministre.  Le festival a permis aux visiteurs de se ressourcer, mais aussi aux populations de valoriser leur ressource naturelle et leur culture.   C’était aussi l’occasion pour certains de renforcer leurs connaissances de l’histoire du Mandé, de découvrir les potentialités artistiques et culturelles de la zone, de créer un cadre d’expressions artistiques, culturelles et artisanales etc. Les organisateurs ont mis ce temps à profit pour  construire un musée, faire le plaidoyer pour que certains sites historiques ( bois sacré de Kirina ; statues de soundiata et de Soumaoro ; sinakourou ;  kôleen etc) figurent dans  la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.  Des expositions ; des réalisations de récits sur l’histoire du Mandé en général et de la bataille de Kirina en particulier fait par des universitaires, des griots à travers des conférences débats, veillées, projections, contes ; des concerts avec des artistes maliens et étrangers dont dont Master Soumi, Gaspi, Ami Koïta,  Sékouba Babino, Bouyé Koité, Mabara Soumano sont entre autres activités qui ont meublé ce festival.

La reconstitution des scènes de guerre entre Soundiata et Soumahoro Kanté a été l’un des moments forts de ce festival.
ALCORD DE PAIX D’ALGER
La CMA, signera….signera pas ?

Décidément cette histoire de paraphe d’accord d’Alger, c’est à y perdre son latin, tant le vocabulaire pour en parler est désormais riche et son nord, tant on sait plus où donner de la tête. Le PM nous dit que l’accord sera signé le 15 Avril, la CMA dément. Qui croire.
Paraphé à Alger le 01 Mars dernier par l’Etat malien et la plate forme, sans celui de la coordination des Mouvements de l’Azawad, l’accord fait couler beaucoup d’encre et de salive. Pour justifier son refus de parapher, la CMA a avancé comme argument de d’Abord « consulter sa base ». Mais en réalité, la CMA qui revendique l’indépendance des trois régions du Nord, n’a consulté qu’à Kidal du 12 au 15 Mars. Là, c’est une foule de badauds manipulés qui sont sortis sous la pression pour disent-ils fustiger et refuser l’accord.
Les deux semaines accordées par la médiation à la CMA pour ce faire, va s’écouler sans que personne ne pipe mot. Mieux, la CMA c’est offert le 17 Mars dernier le luxe de convier l’ensemble de la médiation à Kidal. Pour trouver les mots et masquer sa faiblesse et ce qui pourrait être considéré comme un parti pris, la médiation dira que cette visite avait pour but « d’encourager la CMA de prendre la bonne décision consistant à se joindre à la dynamique ayant présidé au parachèvement de la négociation, en procédant au paraphe de l’Accord, puis à sa signature. ». A celle-ci la CMA a demandé que le compteur de rounds de négociations qui affiche 05, soit remis à zéro.  Pour l’une des rares fois, les « enfants gâtés » de la CMA n’ont pas été suivi dans leur de marche, ni par la médiation ni par l’Etat.
C’était le statuquo. Mais ce jeudi 09 Avril, à la surprise générale, le Premier Ministre Modibo Keïta a annoncé le revirement 180° de la Coordination, qui décide selon lui de parapher l’accord le 15 Avril. Ce paraphe allait mettre un terme aux pourparlers de paix d’Alger.
Le jour d’après, c’est un communiqué  signé par Mossa Ag Attaher  qui vient démentir les propos tenus par le premier ministre. Selon ce communiqué qui selon Mossa Ag engage toute la CMA, rien ne sera signé le 15 Avril. Les raisons : ses amendements remis à la médiation le 17 Mars dernier n’ont pas été pris en compte.
Mais le hic, c’est que ce communiqué n’émanerait pas de la CMA ; mais plutôt du Mouvement Nationale de Libération de l’Azawad (MNLA) qui est une composante majeure, sinon la plus représentatif au sein de la coordination.
« Aucune décision n'a été prise par le MNLA pour parapher ou non le document », c’est ce qu’affirmait il y a peu  Attayer Ag Mohamed, un représentant du MNLA, cité par des médias.
Au même moment, des responsables de la CMA joint par le site d’information Xinhua, affirment être favorables au paraphe de l’accord le 15 Avril soit dans deux jours.
Si la dissension au sein de la CMA ne fait l’objet d’aucun doute, il y a lieu de questionner le gouvernement et plus particulièrement le premier ministre sur le bord et la crédibilité de son interlocuteur au sein de la coordination.
Car de tout temps, le faux-fuyant, le dilatoire ont été les sports dans lesquels les membres de cette coordination ont excellé.
Encore une fois, c’est la crédibilité d’un homme et par ricochet celle de tout un gouvernement qui prend un sacré coup.  En attendant le 15 et voir ce qui va se passer, prenons cette annonce  comme un poisson d’Avril « primatorial. »