NAUFRAGE DE 800
CLANSDESTIN
Le nombre de Maliens
passerait de 76 à 156
Dans son édition
matinale, radio France international nous apprend que ce sont 156 maliens qui
sont morts lors des naufrages de la semaine dernière qui ont fait 800 morts.
Cette information intervient après la sortie télévisée du ministre des Maliens
de l’extérieur établissant à 76 le nombre de Maliens qui y ont péri. Mais bien
avant la presse nationale avait annoncée qu’ils étaient 46.
Ça commence à faire trop. Pour déterminer le nombre réel de
Maliens ayant perdu la vie lors des naufrages de la semaine dernière au large
de la méditerrané, on se perd en conjecture.
Au lendemain des naufrages, c’est pour l’une des rares fois que la
presse nationale se signale en donnant en guise de « scoop » les premiers chiffres de maliens qui y ont
perdu la vie. Ils étaient 46. Mais le week-end dernier, le ministre des Maliens
de l’extérieur Abdramane Sylla a annoncé sur les antennes de l’ORTM qu’ils
étaient 76 au lieu de 46 comme annoncé par la presse. Ses sources
d’informations, sont selon lui, les 24 rescapés maliens repêchés par les gardes
côtes italiennes.
On vient d’apprendre hier matin par RFI, que ce sont 156
maliens et non 76 qui gisent désormais au fond des eaux meurtrières de la
méditerranée.
Combien sont-ils
réellement ?
C’est vrai, il est difficile de connaitre le nombre exact de
passagers qui ne s’enregistrent pas au départ. Même le chiffre de 800 pour
l’ensemble des morts, ne saurait être exact. Ces chiffres ont surtout pour
objectif de donner un aperçu de l’ampleur du drame, un peu comme les 3000, 5000
puis 10 000 morts qui sont annoncés au Népal après son séisme.
Alors, vouloir donné le nombre exact des immigrants morts et
ce, par pays, c’est tout simplement utopique. Et puis, après tout « les
chiffres sont ces petit bonhomme à qui on peut faire dire tout ce qu’on
veut. » à condition qu’ils servent nos intérêts.
Prions pour nos morts
Les 46, 76 ou même 156 maliens morts, en partant espérait
améliorer leurs conditions de vie et de leurs familles. L’immigration est un
choix, mais celle clandestine demeure une contrainte pour ces candidats, tant
ils fuient la pauvreté, la précarité et les conditions difficiles de vie. Selon
le ministre Abdramane Sylla l’ensemble de « ses » 76 naufragés sont de
la région de Kayes plus précisément du cercle de Diéma. Cette région de Kayes
avec ses 1 400 000
habitants, reste la plus frappée par le phénomène. Cependant, plus de la moitié
des infrastructures socio de bases de la région sont sur financement intégral
des immigrés. Le week-end dernier le village de Koméoulou dans le cercle de
Yélimané région de Kayes s’est vu doter d’un centre de santé communautaire
d’une valeur de 105 millions de Fcfa entièrement financé par ces enfants
immigrés. Le reporter du journal l’indépendant nous apprend que, ce centre
vient à la suite de l’adduction réalisée en 1996, la construction de salles de
classes, d’une mosquée, le tout se chiffrant à plus de 661 millions de Fcfa
selon Kaïda Tandia.
C’est dire que leur mort, méritait une action de la part de
notre gouvernement. Mais hélas, ils ne sont pas claude verlon. Sans noms et
sans visages pou le commun des Maliens, il n’y eut pas de journée de deuil
nationale ni de drapeau en berne pour leur
rendre un dernier hommage.
Empêchés de battre le pavée pour s’indigner, comme en
appelle l’ex premier ministre Moussa Mara, les religieux sous la diligence du
grand l’Imam Koké Kallé ont organisé une séance de prière à la grande mosquée
pour le repose de leurs âmes. Que les profondeurs de la méditerranée vous
soient douces. Amen.
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