dimanche 12 avril 2015

FESTIVAL DE KIRINA
« Construire la mémoire actuelle »

Située à 30 km de Bamako dans la commune rurale du Mandé  la ville de Kirina a abrité du 09 au 12 Avril dernier le festival du même nom. Une occasion de faire découvrir l’immense richesse de la zone et contée son histoire légendaires aux jeunes générations. La cérémonie d’ouverture a enregistrée la participation des députés, des chefs griots, et des populations venues de tout le mandé. La cérémonie était présidée par le ministre de la culture, Ndiaye Ramatoulaye Bah.
Face à la mondialisation qui ne laisse aucune place aux peuples désorientés, les organisateurs ont choisi de valoriser la culture malienne. Et, le lieu choisi à cet effet, a été Kirina. Kirina, car c’est là qu’est né l’empire du Mali suite à la victoire de Soundiata sur Soumahoro Kanté. Selon le Directeur du festival, Lassana Kamissoko « Kirina   a une histoire que le monde entier doit découvrir. »  Le chef du village Bangaly Kamissoko, à salué le choix porté sur Kirina qui selon lui, est un exemple en matière de paix et de cohésion au Mali. Le Maire Mamadou Keïta ne dira pas autres choses. Selon lui, « notre salut face à la mondialisation, qui tend à uniforiserles mœurs est la valorisation de nos valeurs et leur enseignement aux jeunes générations. ». Les interm-des musicales de l’ensemble instrumentale ; du groupe  djiguiya qui ont entre coupé les différentes allocutions ont tous appelées à la paix et à la cohésion pour un Mali prospère. Au lancement de ce festival identitaire, dont l’objectif est de promouvoir le patrimoine culturel du Mandé, le ministre de la culture, Ndiaye Ramatoulaye Bah dira que « la culture est davantage ancrée dans nos lointaines contrées dans sa forme authentique ; qu’il nous appartient de promouvoir. » Si l’histoire du Mandé et de Kirina à de quoi rendre fier les maliens, il ne faudrait pas rester dans la « contemplation », mais plutôt songer à imiter nos « devanciers ». Au Mandé où tout est  culture, où tout est source de savoir, s’y retrouver le temps d’un festival ; ce n’est pas « pour refaire le monde, mais construire la mémoire actuelle » a dit le ministre.  Le festival a permis aux visiteurs de se ressourcer, mais aussi aux populations de valoriser leur ressource naturelle et leur culture.   C’était aussi l’occasion pour certains de renforcer leurs connaissances de l’histoire du Mandé, de découvrir les potentialités artistiques et culturelles de la zone, de créer un cadre d’expressions artistiques, culturelles et artisanales etc. Les organisateurs ont mis ce temps à profit pour  construire un musée, faire le plaidoyer pour que certains sites historiques ( bois sacré de Kirina ; statues de soundiata et de Soumaoro ; sinakourou ;  kôleen etc) figurent dans  la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.  Des expositions ; des réalisations de récits sur l’histoire du Mandé en général et de la bataille de Kirina en particulier fait par des universitaires, des griots à travers des conférences débats, veillées, projections, contes ; des concerts avec des artistes maliens et étrangers dont dont Master Soumi, Gaspi, Ami Koïta,  Sékouba Babino, Bouyé Koité, Mabara Soumano sont entre autres activités qui ont meublé ce festival.

La reconstitution des scènes de guerre entre Soundiata et Soumahoro Kanté a été l’un des moments forts de ce festival.

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