FESTIVAL
DE KIRINA
« Construire la
mémoire actuelle »
Située
à 30 km de Bamako dans la commune rurale du Mandé la ville de Kirina a abrité du 09 au 12 Avril
dernier le festival du même nom. Une occasion de faire découvrir l’immense
richesse de la zone et contée son histoire légendaires aux jeunes générations.
La cérémonie d’ouverture a enregistrée la participation des députés, des chefs
griots, et des populations venues de tout le mandé. La cérémonie était présidée
par le ministre de la culture, Ndiaye Ramatoulaye Bah.
Face à la mondialisation qui ne laisse aucune place
aux peuples désorientés, les organisateurs ont choisi de valoriser la culture
malienne. Et, le lieu choisi à cet effet, a été Kirina. Kirina, car c’est là
qu’est né l’empire du Mali suite à la victoire de Soundiata sur Soumahoro
Kanté. Selon le Directeur du festival, Lassana
Kamissoko « Kirina a une
histoire que le monde entier doit découvrir. » Le chef du village Bangaly Kamissoko, à salué
le choix porté sur Kirina qui selon lui, est un exemple en matière de paix et
de cohésion au Mali. Le Maire Mamadou Keïta ne dira pas autres choses. Selon
lui, « notre salut face à la
mondialisation, qui tend à uniforiserles mœurs est la valorisation de nos
valeurs et leur enseignement aux jeunes générations. ». Les interm-des
musicales de l’ensemble instrumentale ; du groupe djiguiya qui ont entre coupé les différentes
allocutions ont tous appelées à la paix et à la cohésion pour un Mali prospère.
Au lancement de ce festival identitaire, dont l’objectif est de promouvoir le
patrimoine culturel du Mandé, le ministre de la culture, Ndiaye Ramatoulaye Bah
dira que « la culture est davantage
ancrée dans nos lointaines contrées dans sa forme authentique ; qu’il nous
appartient de promouvoir. » Si l’histoire du Mandé et de Kirina à de
quoi rendre fier les maliens, il ne faudrait pas rester dans la « contemplation », mais plutôt songer
à imiter nos « devanciers ».
Au Mandé où tout est culture, où tout
est source de savoir, s’y retrouver le temps d’un festival ; ce n’est pas
« pour refaire le monde, mais
construire la mémoire actuelle » a dit le ministre. Le festival a permis aux visiteurs de
se ressourcer, mais aussi aux populations de valoriser leur ressource naturelle
et leur culture. C’était aussi
l’occasion pour certains de renforcer leurs connaissances de l’histoire du
Mandé, de découvrir les potentialités artistiques et culturelles de la zone, de
créer un cadre d’expressions artistiques, culturelles et artisanales etc. Les
organisateurs ont mis ce temps à profit pour construire un musée, faire le plaidoyer pour
que certains sites historiques ( bois sacré de Kirina ; statues de
soundiata et de Soumaoro ; sinakourou ; kôleen etc) figurent dans la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Des
expositions ; des réalisations de récits sur l’histoire du Mandé en
général et de la bataille de Kirina en particulier fait par des universitaires,
des griots à travers des conférences débats, veillées, projections,
contes ; des concerts avec des artistes maliens et étrangers dont dont Master Soumi, Gaspi, Ami Koïta, Sékouba Babino,
Bouyé Koité, Mabara Soumano sont entre autres activités qui ont meublé ce
festival.
La reconstitution des
scènes de guerre entre Soundiata et Soumahoro Kanté a été l’un des moments
forts de ce festival.
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